En Italie, les habitants sont de nature superstitieuse et croient fermement au pouvoir mystique de certains symboles, bijoux et amulettes pour repousser les énergies négatives. Découvrez les 10 porte-bonheur italiens les plus connus et leur signification.
Au quotidien, les Italiens s’appuient sur des porte-bonheur et des talismans magiques pour conjurer le mauvais sort et attirer la richesse.
Et pour cause, près de 60% de la population affirment croire aux miroirs brisés, aux chiffres magiques et aux chats noirs. Ils ont, en effet, la certitude que tous les efforts peuvent être récompensés par la main de Dame Chance.
Mais d’où vient cette croyance ?
Rappelons que l’histoire de l’Italie est née de la mythologie Gréco-Romaine, encore omniprésente dans la vie de ses habitants.
Les Dieux et les Déesses ont notamment laissé leur empreinte indélébile dans le quotidien des Italiens. C’est le cas de Fortuna (Déesse de la Chance, de l’Abondance et de la Fortune), Déméter (la Déesse des Moisson) ou encore de Sol Dieu du Soleil.
Aujourd’hui, certaines traditions ont réussi à perdurer et à traverser les époques. Et chaque région d’Italie possède sa propre tradition que l’on peut retrouver à travers des symboles, des bijoux et des amulettes qui portent chance.
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1) Le Cornicello, pourquoi porter un bracelet corne d'abondance ?
Le Cornicello est une corne d’abondance italienne, censée être de bon augure et protéger son porteur du malocchio (mauvais œil en français). Il est aussi porteur de chance et de prospérité.
Cet objet apotropaïque est utilisé depuis la période Néolithique, vers 3500 avant notre ère, comme un symbole de fertilité, de virilité et de force physique.
A cette époque, il était d’usage d’accrocher un objet en forme de corne à l’extérieur de la maison pour assurer la fertilité et le bien-être du foyer.
Dans la mythologie grecque, cette corne d’abondance italienne est associé à la figure d’Amalthée, nourrice de Zeus.
Aujourd’hui, ce symbole est porté sous forme de bijou (pendentif, bracelet ou accroché à une clé), souvent de couleur rouge, s’apparentant à un piment. Une couleur qui rappelle le sang et le feu.
TOUTEFOIS, la tradition exige de ne pas acheter la corne d’abondance italienne vous-même, elle doit vous être offerte par une autre personne.
2) La coccinella rouge, symbole de passion et de force
Pour les Italiens, la coccinella est considérée comme un insecte porte-bonheur.
En raison de sa couleur rouge et ses points noirs, ce petit animal symbolise la force, la passion, la vitalité, la chance et le succès.
À connotation positive, la coccinelle rouge est parfaite comme premier bijou à offrir à un enfant.
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3) Il quadrifoglio verde, porteur de chance
Il quadrifoglio verde (le trèfle à quatre feuilles en français) est une plante porte-bonheur en Italie. Il est associé à plusieurs histoires, dont toutes s’accordent à dire que ce symbole est lié à la chance par sa rareté.
Il est notamment porteur de chance dans le domaine financier (les jeux et les gains à la loterie).
Selon la croyance populaire, chaque feuille possède une signification particulière telle que : l’espoir pour la première feuille, la foi pour la seconde, la charité pour la troisième et la chance pour la quatrième.
La plupart du temps, le trèfle à quatre feuilles est présent sous forme de charmes dans les boutiques italiennes.
4) Il ferro di cavallo, une amulette pour se protéger du malocchio
ll ferro di cavallo (fer à cheval en français) est un des porte-bonheur italiens les plus anciens.
Autrefois, les Romains croyaient que les outils en fer pouvaient repousser les mauvais esprits. Du coup, ils plantaient des clous dans les murs de la maison en guise de protection.
D’où l’expression des Italiens : « tocco ferro » signifiant « toucher du fer ». Depuis ce jour, les fers à cheval sont devenus des amulettes de protection contre le malocchio.
Pour certains, ils sont portés comme pendentif sur des bijoux pour éloigner la négativité. Pour d’autres, il est de coutume de les accrocher à la porte d’entrée de la maison pour attirer la chance et la bonne fortune.
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5) Mano cornuto, un pendentif main italienne souvent en or et en argent
Le mano cornuto (la main italienne en français) est perçue comme un talisman protecteur puissant contre le mauvais œil, devenu célèbre dans le monde entier.
À l’origine très ancienne, mano veut dire « main » et cornuto « petite corne ». Ce porte-bonheur italien est représenté par un geste de la main qui consiste à tendre l’index et les petits doigts tandis que les autres doigts sont repliés dans la paume de la main.
Mais pourquoi ce geste de la main ? C’est difficile de savoir s’il représente un animal cornu ou s’il tente de « piquer le mauvais œil ».
Dans la culture italienne, ce bijou est associé à d’autres symboles comme le corno ou la corne d’abondance. Elle symbolise la bonne fortune et la chance, mais permet aussi d’attirer la prospérité et la réussite.
Traditionnellement, la main italienne est offerte en cadeau lors des occasions spéciales telles que des baptêmes ou des mariages.
Aujourd’hui, ce symbole est porté comme collier ou bracelet, fabriqué généralement en or jaune ou en argent. Chargé d’espoir et d’amour, ce pendentif s’impose comme le cadeau idéal pour ceux qui souhaitent offrir un sentiment de sécurité.
6) La Trinacria, un porte-bonheur Sicilien
La Trinacria est un symbole fort de la Sicile et surtout un porte-bonheur très répandu. Le mot « Trinacria » signifie « trois caps », en référence aux trois caps de l’île de Sicile (le cap Pachino, cap Peloro et le cap Lilibeo).
Présente sur le drapeau sicilien, elle est représentée par une tête de femme avec trois pattes autour.
Certains disent que la tête centrale est celle de la Méduse, la plus puissante des Gorgones. D’après les légendes antiques, la Méduse, dont la beauté fascinait tous les hommes, avait le pouvoir de transformer toute personne qui la regarderait en pierre.
Voilà pourquoi, les Grecs, Romains, Perses et Egyptiens utilisaient les représentations de Méduse comme éléments de décoration à l’entrée des temples pour anéantir les entités malveillantes.
Cette tradition est fortement ancrée au point que la trinacria est devenue un talisman de protection, disposé derrière la porte ou les fenêtres de la maison pour se protéger des mauvais sorts. Cet emblème sert également d’ornement pour les objets et les murs pour attirer la chance.
7) L’Os des Vœux, une tradition originaire du Nord de l’Italie
L’Os des Vœux (ou l’os à souhait) est un os de poulet porte-bonheur qui permet de faire un vœu, dont la forme ressemble à celle d’une fourche à deux branches.
Une tradition qui nous vient des Etrusques, une ancienne civilisation du Nord de l’Italie datant de 400 ans avant notre ère.
À cette époque, le poulet occupait une place spéciale dans leur alimentation, mais surtout les prêtres et les devins étrusques avaient pris l’habitude d’intégrer ce volatile dans leurs rituels.
Il était d’ailleurs de coutume de sacrifier un poulet en l’honneur des divinités et de jeter ses os dans le feu pour prédire l’avenir.
Dans la croyance populaire, l’Os des Vœux possède certains pouvoirs. En particulier, il est d’usage de le briser, deux personnes saisissant chacune une branche de la fourche et tire jusqu’à ce que l’os se casse.
Celle qui obtient le morceau le plus long aura la chance de faire un vœu et de voir celui-ci se réaliser.
8) La Su Coccu, une amulette d'origine sarde
Originaire de la Sardaigne (une grande île de l’Italie), la Su Coccu est l’amulette protectrice la plus utilisée pour s’opposer au mauvais œil. Il s’agit d’une pierre ronde noire (obsidienne ou onyx), sertie entre deux petites coupes en argent.
De forme ovale, cette pierre rappelle symboliquement le bon œil. Il permet de se protéger du malocchio, des animaux venimeux, mais aussi de soulager les maux.
Portée comme pendentif ou bracelet, la Su Coccu a le pouvoir d’absorber les énergies négatives. Elle pourrait même se briser si le mauvais œil est trop puissant.
La tradition veut que cette amulette se transmette de génération à une autre. C’est aussi le bijou parfait à offrir lors d’un mariage ou de la naissance d’un enfant.
Généralement, le Su Coccu est associé à d’autres pierres comme le corail sarde, ce qui en fait LE meilleur bijou porte-bonheur pour les marins.
9) Le 13, symbole de chance en Italie
Pour les Italiens, le 13 est un nombre chanceux, on ne peut pas en dire autant du chiffre 17 qui attire la malchance.
La superstition du nombre 13 vient tout droit de la Bible, en particulier, du dernier repas de Jésus sur terre regroupant 13 participants. D’où la tradition, en Italie et dans d’autres pays, de ne pas être 13 personnes à table.
Mais ce nombre est aussi associé à la Grande Déesse de la fertilité et des cycles lunaires. Pour certains Italiens, le 13 est, en prime, signe de prospérité et de vie.
A contrario, la superstition du nombre 17 est tout aussi ancrée dans la culture italienne à tel point que certains hôtels ne comportent pas d’étage ni de chambre 17.
Mais pourquoi le 17 est porte-malheur ? Il y a deux raisons à cela : la première est que lorsque ce chiffre est écrit, le 1 reproduit un pendu et le 7 une potence.
La seconde raison, c’est que lorsque le 17 est écrit en chiffres romains XVII, l’anagramme VIXI veut dire « j’ai vécu ». Par extension « je suis mort », une phrase que l’on retrouve sur les pierres tombales anciennes.
10) Le petit pois, une puissante amulette de protection chez les Italiens
Comme dans d’autres pays, le petit pois est une amulette de protection très populaire en Italie.
Cette superstition remonte à l’époque de la Première Guerre mondiale pendant laquelle les soldats italiens mettaient des grains de petit pois dans les poches de leur uniforme en guise de protection. Selon la légende, ces soldats sont sortis indemnes de la guerre et ont attiré la chance.
Dans l’Antiquité, ces légumineux étaient aussi synonymes de bonheur. Pour cette raison, ils s’utilisaient pour confectionner des couronnes de fleurs pour les mariées.