Découvrez les 6 porte-bonheur africains

L'Afrique, ce continent aux mille et une merveilles, regorge de traditions et de cultures d'une richesse incommensurable. Au cœur de ces terres ancestrales, chaque peuple, chaque tribu, détient ses propres symboles et porte-chance, chargés d'histoires et de pouvoirs mystiques. En bonus, nos bracelets africains traditionnels.

Ces porte-bonheur africains, véritables gardiens de la bonne fortune, jouent un rôle primordial dans le quotidien des populations, tissant un lien indéfectible entre le monde spirituel et le monde terrestre.

Parmi ces trésors, certains se distinguent par leur capacité à attirer la chance et à éloigner les influences néfastes.

Laissez-vous emporter dans un voyage à la découverte de ces objets porte-bonheur africains, véritables clés d’un univers où la magie et le réel se rencontrent et s’entrelacent.

En parcourant ce vaste continent, vous découvrirez la diversité et la puissance de ces objets magiques, à l’instar des bracelets africains.

Chaque pièce raconte une histoire, chaque artefact détient une empreinte spirituelle unique, offrant protection, prospérité et harmonie à celui qui le possède.

1) Les perles africaines, une symbolique forte

L’histoire d’amour entre l’Afrique et les perles ne date pas d’hier. Elles sont portées comme parures plus ou moins précieuses depuis la nuit des temps.

D’un simple accessoire décoratif à un talisman de protection en passant par un symbole de royauté, ces perles habillent le quotidien des Africains de leurs couleurs et de leurs matières variées.

Coquillage, bois, os, corail naturel, pâte de verre, verre recyclé à l’image des perles du Ghana, et des pierres fines (comme l’agate et la turquoise).

Pourquoi porter des perles en Afrique ?

Les perles en Afrique, c’est une marque de beauté et un outil de séduction

Le port de perles par les femmes est efficace pour mettre en valeur sa féminité et séduire les hommes.

C’est aussi un indicateur de rang social.

Dans certaines tribus, le port de bijoux ornés de perles est réservé aux rois, les reines, princes et princesses dans les cours royales.

Ces derniers les exhibent en public afin de réaffirmer leur statut social et d’inciter au respect.

Enfin, les perles sont au cœur des croyances africaines

Les perles s’invitent à tous les événements importants de la vie des Africains : la naissance, le mariage et les funérailles.

Par exemple, le port de certaines perles chez les nouveau-nés favorise la poussée des premières dents et de lutter contre les infections.

Certaines perles posséderaient des vertus thérapeutiques, soigner différentes maladies du corps grâce à des herbes spécifiques intégrées dans le tissage de la corde.

Des perles comme talismans de protection spirituelle

Les perles entrent aussi dans la composition de talismans et amulettes qui assurent la protection contre les mauvais sorts et les esprits maléfiques.

Les différents types de perles porte-bonheur africaines

Les perles de taille sont composées de petits morceaux de verre assemblés sur un cordon et portés ensuite autour de la taille.

Aussi appelées « perles de rein », elles sont traditionnellement portées par les femmes dans les pays de l’Afrique Occidentale.

Transmises en héritage, elles sont devenues des outils de communication.

En effet, les perles de taille sont un symbole de sexualité. Lorsque la femme marche, leur mouvement occasionne des bruits, évoquant le désir et l’érotisme.

Mais pas seulement ! Le port de ces perles aux reins améliore la beauté de la femme, car elles mettent en valeur ses hanches et dessiner les courbes de son corps.

Voilà pourquoi, il est de coutume de faire porter à une jeune fille en période d’adolescence un certain type de perles pour marquer son passage à l’état de fille à celui de femme.

En outre, les perles de taille peuvent aider à la guérison. Certaines contiennent de la pierre de quartz rose, susceptible de guérir un cœur brisé. Il y a ceux comportant des cristaux d’améthyste capables d’apporter la paix et la relaxation.

2) La main de Fatma

La main de Fatma (aussi appelée khamsa) est une amulette de protection répandue dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. C’est un symbole, de couleur bleue, en forme de main avec un œil au centre.

L’origine de ce symbole

Dans la civilisation punique (présente dans la Méditerranée occidentale), elle est considérée comme un symbole de Tanit, la déesse de la fécondité.

Sa forme symétrique fait part d’un symbolisme sexuel, avec les trois doigts centraux (représentant le sexe masculin), accueilli deux doigts latéraux dans le creux (représentant le sexe féminin).

La main de Fatma était surtout utilisée par les Phéniciens vers 1500 avant J.C pour se protéger du mal et du mauvais œil. Très vite, elle fut adoptée par les religions monothéistes comme le judaïsme et l’islam.

Sa signification

Aujourd’hui, la main de Fatma prend plutôt la forme de la main humaine composée de 5 doigts. Mais en réalité, elle semble représenter deux pouces sur une seule main.

Il s’agirait de deux paumes de main qui se superposent l’une sur l’autre. Une superposition qui veut dire : partage et amour.

Mais la signification de ces 5 doigts varie aussi selon les religions :

Pour les Juifs, ce signe est associé aux 5 livres de la Torah
Pour les musulmans, les 5 doigts représentent les 5 du manteau (le prophète Ahl al-Kisa, sa fille Fatima, son époux Ali, ses fils Hassan et Hussein)
Les 5 piliers de l’Islam : l’attestation de foi en l’existence de Dieu, les 5 prières quotidiennes, l’aumône, le jeûne et le pèlerinage

De son côté, l’œil au cœur de la paume de la main de Fatma est un œil protecteur qui fait office à la fois de guide spirituel et physique.

3) Le coquillage Cauri

Le coquillage Cauri possède une symbolique forte en Afrique, dont les significations et les propriétés varient selon les pays. Il serait directement lié aux esprits de la Terre et des Océans.

Il est principalement utilisé lors des cérémonies religieuses africaines et dans la création de bijoux et de costumes. On peut aussi trouver des objets culturels ornés de cauris comme les statues, les cornes et même les grigris fétiches.

Qu’est-ce que le Cauri ?

Le cauri est un petit coquillage blanc appartenant à la famille des Cypraeidae (les porcelaines). On le reconnaît à sa teinte pâle et à ses lignes élégantes et épurées.

Vers le XIIIe siècle avant J.C, ce petit coquillage servait de monnaie d’échange en Asie et en Afrique pour diverses raisons : il était de taille moyenne, mais surtout il était facile à manipuler et à identifier.

À cette époque, la possession de cauri fut un signe de puissance et de prospérité.

Au début du XXIe siècle, les porcelaines continuent encore de servir de moyen de paiement, en particulier de complément pécuniaire dans certains Etats africains (Burkina Faso et Bénin). Le cauri a d’ailleurs été choisi comme symbole de la banque de Développement du Mali.

Les bienfaits des cauris

En Afrique, les vertus des cauris sont très puissantes. La légende raconte que si une personne est attirée par les cauris.

Cela veut dire qu’elle a des liens familiaux avec les créatures marines. Porter des cauris, c’est bénéficier de la protection des esprits de l’Océan.

Certains peuples africains considèrent même que les cauris auraient le pouvoir d’apporter richesse et prospérité à leur propriétaire. Voilà pourquoi ils sont présents sur les tenues traditionnelles africaines, Océaniques et Asiatiques.

Pour d’autres, ces petits coquillages symbolisent la fertilité. Leur forme élégante représente le corps de la femme, en l’occurrence leur dos courbé qui fait penser au ventre d’une femme enceinte.

En Afrique, le cauri est aussi utilisé à de nombreuses fins : pour concevoir des bijoux, préparer un soin du visage traditionnel africain.

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4) La patte de lapin, l'un des grigris les plus connus

À l’instar du trèfle à quatre feuilles, la patte de lapin est un symbole porte-bonheur universel. Dans plusieurs cultures, cet animal est considéré comme un symbole de fécondité en raison de sa grande capacité de reproduction.

Cette croyance nous vient tout droit de l’Afrique. L’idée selon laquelle il existe un lien spirituel entre les hommes et les animaux constitue une base importance pour les croyances sur le continent.

Les Africains pensent que le lapin est un type d’animal spécial. Ils affectionnent tout particulièrement les pattes de lapin, car ces dernières sont faciles à faire sécher, non comestibles et résistent à l’épreuve du temps.

Mais les Africains ne sont pas les seuls à croire que les lapins ont quelque chose d’unique.

Les druides celtiques pensaient également que ces animaux pouvaient communiquer avec les dieux du fait qu’ils passaient la majeure partie de leur temps sous terre.

Plus tard, cette tradition s’est renforcée au XVIe siècle lorsque ce porte-bonheur africain est mentionné dans la littérature scientifique comme un outil de prévention contre la douleur physique.

5) Un collier pendentif avec une croix éthiopienne

Voilà un autre symbole porte-bonheur africain qui vaut le détour : le pendentif avec une croix éthiopienne.

Tout a commencé au Ier siècle lorsque l’Eglise orthodoxe éthiopienne a été fondée. Ce qui en fait l’une des plus anciennes de la civilisation chrétienne. Elle a prospéré avec une très faible influence extérieure jusqu’au XVe siècle.

Porter ce pendentif, c’est donc revenir sur les traces de la chrétienté. Sa forme est, en effet, ce qui se rapproche le plus du porte-bonheur chrétien aux premiers temps de l’Eglise.

Pour les chrétiens éthiopiens, cette croix constitue un véritable symbole de protection, transmis de génération à l’autre pour se retrouver dans l’ère moderne.

6) La fameuse amulette de papa Legba

C’est le plus ancien esprit du vaudou, une religion originaire de l’actuel Bénin (en Afrique de l’Ouest).

Il joue le rôle de messager de dieu, celui qui garde la frontière entre le monde des hommes et le monde surnaturel. C’est aussi le superviseur des supercheries et de la sorcellerie. Sans sa approbation, les autres dieux ne peuvent pas descendre sur terre.

L’amulette de papa Legba est donc un important symbole vaudou africain, invoqué pour éloigner les mauvaises ondes et favoriser le bonheur.