Le plan-relief de Strasbourg est l’une des collections phares du musée historique de cette ville d’Alsace. Elle est l’œuvre signée Ladevèze, commandé par Louis XV entre l’an 1725 et 1728. Découvrons l’histoire de la création de cette maquette 3D 1/600e de Strasbourg.
Passage incontournable d’une visite du musée historique de Strasbourg, le plan-relief est la grande maquette qui vous aidera à mieux comprendre le parcours de cette ville de France.
Retour sur le contexte historique et les détails de ce plan-relief de la ville de Strasbourg et la campagne autour.
Réalisée sur commande du roi Louis XV, cette maquette devait remplacer l’ancien plan du même genre créé en 1688 dans la Galerie des Plans-reliefs du palais du Louvre.
Ce dernier est devenu de moins en moins crédible après les différentes modifications des fortifications de Kehl et du Rhin.
Pour une visite riche en découvertes dans la région Grand Est, pensez à ajouter cette collection à votre liste des choses à voir à Strasbourg.
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L’histoire derrière la création du plan-relief de la ville de Strasbourg, esquissé en 1727
La demande de réalisation du plan-relief de Strasbourg a été faite par Louis XV en 1725. Pour cela, il s’est confié au spécialiste et ingénieur même du roi « Ladevèze », déjà auteur de dix plans du même type.
Pour dessiner ce plan, il a dû venir à Strasbourg en 1727.
Sur l’exécution, il semblait avoir pris plus de retard que prévu. Le 19 mars 1927, l’ancien principal ministre de l’État de France Louvois lui demande de finir son travail dans les plus brefs délais.
Il fallait à tout prix livrer le plan-relief en 1728.
Le plan fut précieusement conservé au Louvre jusqu’aux années 1783, l’époque à laquelle il fut cédé à l’hôtel des Invalides.
C’est dans ce monument parisien, niché dans le 7e arrondissement de Paris, qu’il fut restauré.
Comme tous les plans, la maquette de Strasbourg a été détruite par les Prussiens en 1815. Elle a par la suite été présentée à l’Arsenal de Berlin jusqu’en 1817 avant d’être classée dans une caserne pour ensuite retourner à l’Arsenal en 1846.
Vers la fin du XIXe siècle, la ville de Strasbourg a réclamé son plan-relief. Elle a finalement eu gain de cause en 1902.
Une décision appuyée par le fait que le dernier empereur allemand et 9e roi de Prusse « Guillaume II » ait voulu se désencombrer de ces plans pour donner de la place à ses collections d’armes.
À son arrivée à Strasbourg, le plan-relief fut restauré de 1902 à 1904. Puis, il a été exposé dans le Palais Rohan avant de prendre place au Musée historique de Strasbourg l’an 1922.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il a été mis à l’abri dans la crypte de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. Et n’a regagné sa place dans le musée qu’en 1946.
Il y demeura jusqu’à la fermeture de ce dernier pour travaux de rénovation en 1987.
Pendant ce temps, de 2005 à 2007, le plan-relief fit l’objet d’une grande remise en état. Cette période marque également l’analyse et l’étude de cette maquette imposante.
La restauration fut terminée en 2007, et les travaux de reconstruction du musée aussi.
Depuis, jusqu’à nos jours, le plan-relief est exposé en permanence dans une salle qui lui est principalement dédiée.
Prenez le temps de venir le voir durant votre passage dans cette ville d’Alsace, en Lorraine.
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Caractéristique du plan-relief de Strasbourg, la superficie de son centre et ses environs
Le plan-relief de Strasbourg est formé de 23 pièces qui s’emboîtent entre elles pour constituer une maquette de 12 x 6 m, l’équivalent de 72 m² de surface.
Le plan affiche en majeure partie un format 1/600e bien que quelques bâtiments importants à l’image de la Cathédrale valorisée par une échelle plus proche de 1/500e.
Sur ce plan-relief, les éléments sont structurés à la manière des planches de résineux reliées avec la technique de tenons et mortaises.
Les planches forment la table au-dessus de laquelle un cartonnage déjà muni d’un tracé préparatoire est cloué.
Les établissements ainsi que tout l’envers du décor sont ensuite ajoutés en se basant sur le tracé.
Notez que ces bâtiments sont faits en bois avec des toits, cheminées et façades en papier ou carton.
Les rues, quant à elles, sont réalisées en papier où l’on vient dessiner ou imprimer un motif de pavage.
Bref, ce plan-relief de Strasbourg a été fait pour être le plus réaliste possible.
Vous n’en croirez pas vos yeux lorsque vous le verrez de vos propres yeux.