Embarquez pour la visite de la plus belle place de Toulouse : la « Place du Capitole ». Chargé d’histoire, les prémices de cette place royale voient le jour à la fin du XVIIs siècle, elle illustre le génie des plus grands artistes toulousains.
Un voyage au cœur de Toulouse ne serait pas complet sans une visite de la Place du Capitole, qui renferme, en son cœur, la croix Occitane.
Symbole emblématique de la ville, elle abrite l’hôtel de ville et un théâtre, et fait office de lieu de rassemblement pour les Toulousains.
Édifié au cœur de la région Occitanie, dans le Midi de la France, ce lieu de rendez-vous des amateurs d’art, d’histoire et de culture invite à la découverte d’une destination unique au monde.
Suivez ce guide pour être certain de ne rien manquer.
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La place du Capitole, l’emblème de la ville de Toulouse
La place du Capitole désigne la voie publique ouverte en plein cœur du centre-ville de Toulouse.
Nichée dans le quartier du Capitole, elle s’étend sur près de 12000m² de superficie pour 126 mètres de long, du nord au sud, et 92 mètres de large, du côté est en ouest.
À l’est, cette place sublimée de bâtiment à architecture ordonnancée est entourée par la façade monumentale du Capitole, là où a été construite la mairie de Toulouse et le Théâtre du Capitole.
Accessible aux automobiles et aux piétons, la circulation sur ce vaste ensemble est régie par une norme particulière.
L’entrée sur la place se trouve notamment sur la rue du Poids-de-l’Huile pour tous véhicules désirant accéder au parking souterrain. Les riverains, eux, doivent passer par les rues Jean-Antoine-Romiguières et Charles-de-Rémusat.
Pour ce qui est du centre de la place du Capitole, il est uniquement réservé aux piétons, aux différentes manifestations et animations culturelles. Sans parler des marchés quotidiens qui s’y tiennent.
Cette place s’impose en outre comme étant le point d’arrivée du sentier de grande randonnée 46 allant de Tours à Toulouse.
Aussi, elle sert de point de départ au sentier de grande randonnée 86, de Toulouse à Bargnères-de-Luchon et au sentier de grande randonnée 861, de Toulouse à Saint-Bertrand-de-Comminges.
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Histoire de la légendaire place du Capitole de Toulouse
La place du Capitole de Toulouse résulte d’un projet d’urbanisme classique combiné au désir de créer une vaste place dans la ville.
Voici son histoire.
La place du Capitole avant et pendant le XVIIIe siècle
Les premiers projets de construction d’une « place royale » apparaissent vers la fin du XVIIe siècle. Il a néanmoins fallu attendre le début du XVIIIe siècle pour voir le projet gagner de plus en plus d’ampleur.
En 1190, le Capitole de Toulouse ainsi que sa place ont pris place dans le centre-ville. Un chantier placé sous la direction de l’architecte Guillaume Cammas.
La création du donjon, lui, remonte aux années 1525.
À l’origine, le Capitole a été construit pour garantir la protection des archives de la ville de Toulouse, mais également pour mettre à l’abri la poudre de canon.
Pour les consuls de la ville appelés « capitouls », la construction de la place était une manière d’imposer leur pouvoir et de magnifier leur « Maison commune » qu’est le Capitole.
Ce dernier étant vêtu d’une façade monumentale signée les meilleurs artistes toulousains de l’époque a été érigé à cette même période.
C’est alors que la place du Capitole est devenue le cœur même de la ville où elle devient la place du marché, place de fêtes…
Durant la Révolution française, elle s’est aussi transformée en place de la guillotine.
La place du Capitole vers le XIXe siècle
La place telle que nous le voyons aujourd’hui a été construite dans la première moitié du XIXe siècle.
Ses parties sud, nord et ouest réalisées dans un style néo-classiques sur les plans de Jacques-Pascal Virebent (architecte) datent de l’an 1809 à 1852.
En ce temps-là, la place du Capitole était encore entourée de grands cafés, de restaurants et d’hôtels à l’instar du Bibent et du Florida.
La place du Capitole au XXe siècle
Vers la seconde moitié du XXe siècle, la place du Capitole a été rénovée de façon à pouvoir accueillir les véhicules dans un parking souterrain. Pour cela, il a fallu démolir les vestiges de la porte romaine encore sur place.
La popularisation du métro vers les années 1993 a également impacté sur la disposition de la place du Capitole désormais réservée aux piétons.
La place, au départ constituée de granit rose se voit sublimée de la grande croix de Toulouse en 1995 par l’artiste peintre et sculpteur français du nom de Raymond Moretti. Deux ans après, il poursuit son art avec la création d’une série de tableaux accrochés sur les arcades de la place.
Ces particularités ont fait que la place du Capitole, notamment son sol et ses façades, bénéficie d’une protection en tant que site inscrit en 1943 et site patrimonial remarquable en 1986.
Évolution de la place du Capitole au XXIe siècle
Nous sommes au début du XXIe siècle, les enseignes dites prestigieuses de la ville sont petit à petit dissoutes. Cela dit, la place du capitole demeure le cœur de la ville de Toulouse.
C’est effectivement ici que les nombreux Toulousains et touristes se retrouvent pour partager de bons moments autour des jours de marché, des jours d’élection, des soirs de concert, etc.
À voir et à faire sur la place du Capitole
Classée parmi les plus vastes places événementielles de France, la place du Capitole de Toulouse désigne le grand lieu de rassemblement où plusieurs locaux et touristes se donnent rendez-vous chaque année pour partager un moment inoubliable.
Découvrez ce qui vous attend dans cette destination qui vaut le détour.
La Maison commune devenue le Capitole
L’ancienne Maison commune édifiée par les consuls de la ville dès l’an 1190 a cédé sa place au Capitole.
Réalisé sur les plans de l’architecte Guillaume Cammas, l’actuel Capitole a sollicité les talents des géants toulousains tels que le ferronnier Bernard Ortet pour les balcons et le sculpteur Marc Arcis pour la décoration.
Depuis 1818, l’aile sud des lieux abrite le célèbre théâtre du Capitole aménagé par l’architecte de la ville du nom de Jacques-Pascal Virebent.
Sa façade au style classique monumental fait également l’objet d’un émerveillement animé par les huit colonnes symbolisant les huit capitouls à la tête de la cité.
Les fenêtres laissent par ailleurs entrevoir les balcons de fer forgé habillés des blasons des familles de capitouls.
Retrouvez sur la partie gauche les sculptures du fronton à l’effigie de Clémence Isaure et Minerve accompagnées des symboles d’arts et de sciences. À droite, vous aurez la Tragédie et la Comédie comme aux théâtres.
Enfin, venez admirer les représentations de la Force, de la Justice et de deux anges sur le fronton central du site.
Les immeubles autour de la place : le Grand Hôtel de l’Opéra (n°1), le Café Bibent (n°5), le Grand Café Le Florida (n°12), la Librairie-papèterie Castéla (n°20-22)
Pour sa conception et son architecture, le Capitole de Toulouse et sa place vaut clairement le détour.
En traversant la grande place pour s’approcher de sa Grande Porte, vous serez étonné par l’immensité et la beauté de ce site emblématique de la ville.
Parmi les immeubles à visiter absolument sur la place se trouvent :
Le Grand Hôtel de l’Opéra élevé à l’emplacement du collège Saint-Martial où se trouvait l’un des premiers théâtres de la ville « le Théâtre de la Liberté et de l’Égalité » ;
Le Café Bibent (1900-1910) situé dans la salle du rez-de-chaussée inscrit aux monuments historiques depuis 1975, unique par son décor de stucs peints inspiré du style Napoléon III ;
Le Grand Café de Florida construit entre 1850 et 1856 qui a gardé le décor Napoléon III complété des miroirs peints au plomb par le talentueux L. Bordieu et l’escalier balancé en fonte ;
La Librairie-papèterie Castéla datant des années 1823, au moment de l’aménagement de la partie nord de la place, et qui abrite la librairie-papèterie de Ida Castéla avant de changer de main. Depuis 1960, ce centre de stockage de livres et de papiers s’est imposé comme étant l’une des principales librairies de la ville.
La galerie des arcades
Après un tour dans les immeubles de la place de Toulouse, direction sa galerie des arcades sublimée des fameuses fresques réalisées par Raymond Moretti entre 1997 et 1998.
29 tableaux colorés et vifs retraçant respectivement un événement ou une partie de l’histoire de Toulouse et de sa région y sont exposés par ordre chronologique.
À savoir :
Le Vénus de Lespugue, l’une des représentations féminines préhistoriques les plus connues, également présente dans les collections du musée de l’Homme à Paris ;
- Le Saint Sernin ;
- Les Wisigoths, la toile rappelant le passage des Wisigoths à Toulouse ;
- Raymond IV et la croisade ;
- Les Capitouls ;
- La croisade contre les Cathares ;
- Saint Dominique ;
- La Mort de Simon de Monfort ;
- Montségur ;
- Clémence Isaure, la Belle Paule ;
- Le Pastel ;
- Le Duc de Montmorency ;
- Pierre de Fermat ;
- L’Architecture ;
- Riquet et le canal du Midi ;
- Jean Calas ;
- La Brique ;
- La musique ;
- Jean Jaurès ;
- Carlos Gardel ;
- Aéronautique et Espace ;
- La Guerre d’Espagne ;
- La Libération ;
- Le Rugby ;
- Claude Bougaro ;
- La Technologie ;
- La Garonne ;
- Le Métro ;
- Les Toulousains.
Bref, des portraits des artistes toulousains, des hautes personnalités de la ville et événements historiques illustrés par un peintre aux talents incomparables pour le plus grand bonheur des amateurs d’art et de culture.
La croix Occitane de Toulouse
La dernière et non la moindre, la Croix de Toulouse dessinée en plein centre de la place du Capitole. Il s’agit en vrai de la Croix Occitane, un symbole distinctif de cette région de France.
Réalisée par l’artiste Raymond Moretti en 1994, cette croix fait suite à la commande passée par le maire Dominique Baudis durant la rénovation de la place du capitole.
Faite en bronze à la manière d’un grand bas-relief, cette représentation de la croix grecque emblème du christianisme fait 18 mètres de long pour près de 20 tonnes.
Contrairement à la croix classique, cette croix de Toulouse est formée de 12 boules pouvant être associées aux 12 Apôtres du Christ.
En parallèle, les Toulousains leur attribuent d’autres interprétations comme les 12 mois de l’année, les 12 signes du zodiaque…