Le corindon regroupe à lui seul différentes variétés de pierres, dont certaines sont même classées en pierre gemmes. Parmi les plus précieuses, on retrouve d’ailleurs le saphir et le rubis. Généralement extrait de roches métamorphiques ou de roches ignées, le corindon n’a pas fini de nous surprendre.
Caractéristiques de la pierre de corindon
- Couleur : principalement bleu pâle, bleu nuit, rouge ou rouge « sang de pigeon »
- Dureté : 9 sur l’échelle de Mohs
- Densité : entre 3,9 et 4,1
- Système cristallin : trigonal
- Gisements : Sri Lanka, Tanzanie, Thaïlande, Inde, Madagascar, Brésil, Afghanistan, États-Unis, Suède, Grèce, France, Allemagne
- Prix : en fonction du traitement chimique subi et des carats de la pierre
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Histoire et propriétés de la pierre corindon
Le corindon a été décrit pour la première fois en 1725, par John Woodward, un célèbre naturaliste.
La pierre était alors nommée « corinvindum ». Cette appellation serait en réalité un dérivé de son nom sanskrit kuruvinda « kurund », qui lui-même résulterait d’un terme tamoul, « kuruntam », que l’on peut traduire par « pierre rouge ».
Au cours des siècles, plusieurs personnages importants se sont passionnés pour cette espèce minérale.
Louis XIV faisait partie de ces personnes. Il n’a jamais caché son goût particulier pour tout ce qui porte la couleur bleue, il est donc logique qu’il ait choisi cette pierre comme une des pièces maîtresses des Joyaux de la Couronne. Cette pièce unique de quasiment 136 carats et pesant 27 grammes, présente de splendides reflets lorsqu’on l’expose à la lumière.
Daubenton, premier directeur en place du Muséum national d’histoire naturelle et célèbre naturaliste français, a inventorié cette gemme unique à la collection nationale. Aujourd’hui, ce joyau constitue une pièce incontournable de l’exposition Trésors de la Terre.
Comment se forme et comment connaître le corindon ?
L’une des particularités principales du corindon est sa dureté.
Il fait partie des minéraux les plus durs au monde : 9 sur l’échelle de Mohs.
Il se retrouve à la deuxième place, juste derrière le diamant. Le corindon est une pierre très tenace : il est quasiment impossible de le briser et son clivage est pratiquement nul.
La roche dégagée du corindon porte le nom d’émeri.
Depuis l’Antiquité, l’émeri est employé comme abrasif, lors d’un ponçage à la main par exemple.
Il est aujourd’hui utilisé dans l’art du flaconnage : bouchage à l’émeri.
Il a d’abord été utilisé par les artisans, avant que l’industrie ne s’en empare : traité à haute température, on lui trouve des emplois multiples.
Le corindon fait partie du groupe des hydroxydes et oxydes. Il contient de l’alumine anhydre, présente sous forme de cristaux tabulaires ou prismatiques.
Le corindon est extrait de roches métamorphiques de contact, mais aussi de roches ignées (comme les syénites néphélitiques) ou de granulites et de leurs alluvions.
Ce minéral étant fortement résistant face aux altérations chimiques, on peut également le trouver dans les galets sédimentaires ou dans les sables des cours d’eau (placers).
Le corindon reste une pierre à l’éclat vitreux, allant du translucide à l’opaque.
Il est possible de constater à l’intérieur de certaines pierres des inclusions de rutile qui provoquent des astérismes. Ces derniers sont des motifs en étoiles tout particulièrement prisés. Pour les mettre en valeur, les joailliers taillent alors les pierres en cabochon.
La famille des rubis
Cette catégorie est aussi nommée « corindon rouge », car les pierres tiennent leurs couleurs de l’oxyde de chrome qui les compose.
L’intensité de la couleur peut varier en fonction de la densité de chrome composant chaque spécimen. La présence de fer peut parfois provoquer l’apparition de teintes plus brunes.
Dans son état naturel ou brut, le minéral possède un aspect plus terne et gras et dévoile aussi régulièrement des inclusions.
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La famille des saphirs
Ce groupe de minéraux est vaste, car il regroupe tous les autres types de corindons.
Ces derniers peuvent prendre des teintes bleues, violettes, jaunes ou encore vertes. Certains seront même complètement noirs ou parfaitement incolores.
La plupart du temps, ces corindons sont en majorité bleus, car ils sont constitués d’oxyde de titane de fer.
Jadis, on appelait ainsi exclusivement les cristaux bleuâtres. Aujourd’hui, même si cette couleur reste la plus prisée, tous les cristaux qui ne sont pas rouges ou orangés sont automatiquement classés dans cette famille.
Issu du Sri Lanka, le saphir « Padparadscha » constitue une autre variante, qui se différencie par sa teinte saumon.
On en trouve dans la nature du Vietnam, mais aussi en Afrique.
Ce spécimen, comme d’autres, originaires de Tanzanie, de Thaïlande ou de Colombie, peut dévoiler des teintes rouges ou violettes quand on les expose à de la lumière artificielle.
On nomme ce phénomène « effet alexandrite » et l’on constate qu’il est provoqué par une forte concentration de vanadium et de chrome à l’intérieur de la roche.
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Où se trouve et s'extrait la roche de corindon ?
p>Les principaux gisements de corindon se trouvent au Sri Lanka (Ratnapura), en Tanzanie, en Thaïlande, en Inde, à Madagascar, au Brésil, en Afghanistan, aux États-Unis (Montana), en Suède (Laponie), en Grèce, en France et en Allemagne.
Pouvoirs et vertus du cristal en lithothérapie
Le corindon reste un assemblage de pierres précieuses, comme le saphir ou le rubis. Par conséquent, il possède aussi les caractéristiques de ces pierres.
Le saphir bleu procurerait un certain calme intérieur. Ce serait aussi un soutien précieux pour atteindre ses objectifs, grâce à la force de caractère qu’il insufflerait.
Le rubis, de son côté, serait une pierre joyeuse, qui donnerait envie de vivre tout passionnément. Il rendrait vif, déterminé et puissant.
Combiner les deux rendrait donc plus enthousiaste et plein d’ardeur, tout en apportant en même temps un calme inébranlable.
Quel est le prix brut d’un rubis rouge et d’un saphir bleu ?
Le prix d’un rubis varie en fonction des traitements qu’il a subis. Ce qui engendre une variation de 100 euros par carats à plusieurs milliers d’euros. C’est exactement la même chose pour le saphir : son prix peut varier de 50 euros à plus de 30 000 euros le carat.
Attention, la lithothérapie n’est pas une baguette magique. Vous comprenez qu’en lisant nos articles, vous ne recevez pas de conseils médicaux. Rien de ce qui est publié ici ne doit remplacer un rendez-vous médical.
Les bienfaits physiques et spirituels mentionnés sont issus de la lithothérapie, thérapie alternative non reconnue en France. Il est primordial de consulter votre médecin généraliste pour tout problème de santé, lui seul pourra réaliser un diagnostic et vous prescrire les soins adaptés.
Les hypothèses mentionnées sont le fruit d’ouvrages et d’expériences, mais ces dernières ne sont pas validées par la science.