Apparue sous la dynastie Tang (618-907), la sapèque fut utilisée comme pièce de monnaie en Chine pendant plus d’un millénaire. De petite valeur, elle se distinguait par sa forme ronde en cuivre ou en bronze, trouée au centre.
Les sapèques sont des anciennes pièces chinoises et indochinoises, en usage jusqu’au début du XXe siècle.
Du début (221 avant J-C) jusqu’à la chute de l’empire chinoise (1911), elles ont constitué l’essentiel de la masse monétaire en circulation dans le pays.
Avant l’usage de la sapèque, plusieurs types de monnaie se sont succédé dans l’histoire de la Chine impériale comme les cauris (appelés bei), les couteaux (ou dao) ou encore les bêches (ou bu).
Les monnaies rondes, aussi appelées sapèques, sont apparues bien plus tard notamment au IVe siècle avant J-C dans la plaine centrale puis dans les royaumes Wei, Qi Yan et Qin.
Elles ont circulé dans tous les royaumes avant l’unification de la Chine par les Qin.
Définition et origine de la sapèque (cash en anglais)
La sapèque est un mot français provenant du malais « sa paku », une combinaison de deux mots : sa (signifiant « un ») et paku (signifiant « une série de cent pichis », c’est le nom d’une petite monnaie d’étain prenant la forme de lame percée d’un trou).
En chinois, la sapèque est désignée sous le nom de « qian » qui veut dire « argent ou pièce de monnaie ».
La sapèque est née dans l’optique de la standardisation de la monnaie de circulation en Chine pendant la dynastie Qin (-221 à -206). Ces pièces sont fabriquées dans des moules dans lesquels est coulé du bronze.
Ce type de monnaie servait de moyen de paiement pour toutes les transactions courantes en Chine et dans toute l’Asie orientale à partir de la dynastie des Song (960-1279).
Elle a d’ailleurs été un modèle monétaire pour de nombreux Etats comme la Corée, le Japon et le Vietnam qui s’inspiraient de sa forme, de son métal, de son poids et même de son inscription.
Admirez ces deux sapèques en bronze, de la dynastie des Qing, frappées entre 1636 et 1911, une création contemporaine de la dernière maison impériale de Chine.
Assemblés sur un cordon garanti à vie, nous l’associons au verre de Murano, pour en faire un bracelet porte-bonheur unique, symbole de richesse.
Comment sont les pièces chinoises sapèques ?
La sapèque est une pièce de monnaie en laiton, percée d’un trou carré en son milieu. Sous les dynasties Qin et Han, elle comporte une inscription mentionnant le poids de la monnaie.
En revanche, sous les dynasties suivantes, la sapèque indique soit l’appellation dynastique soit le nom de l’ère pendant laquelle elle est émise.
Par exemple, l’inscription Da Yuan Tongbao (signifie qu’il s’agit de monnaie courante de la dynastie des Grands Yuan) ou encore Qianlong tongbao (indiquant qu’il s’agit de monnaie courante de l’ère Qianlong).
Les pièces de monnaie sont réunies en ligature et attachées sur une cordelette en chanvre passant par leur trou carré central. De quoi faciliter grandement leur transport.
Les ligatures de sapèques peuvent être de différentes quantités : 100, 500, 1000, 2000, 5000, etc. La ligature de 1000 monnaies est appelée « diao » (ou enfilade), c’est l’équivalent d’un tael (soit 37 grammes) ou d’un kwan (une once d’argent).
De ce fait, on ne parle pas d’une unité de compte, mais plutôt d’une unité de poids d’argent.
Avant la dynastie Tang (618-907), ces cordelettes de pièces chinoises étaient reproduites sous la forme d’images sur du papier monnaie. Ce sont là les premières formes de billets de banque utilisées en Chine, baptisées « jiaozi ».
Utilisation massive des sapèques en Asie orientale
Sous la dynastie Tang, la sapèque chinoise commence à avoir du succès au point de circuler dans les pays voisins de la Chine, notamment en Asie orientale (Japon, Corée, Java, etc.) et en Asie centrale (chez les Sogdiens, les Türks orientaux et occidentaux).
Cela s’explique par la qualité et la régularité des émissions de kaiyuan tongabo pendant le règne de l’empereur Gaozu (de 618 à 626).
Entre le VIIe et le XIIIe siècle, la sapèque continue de se répandre grâce aux connexions marchandes maritimes jusqu’en Inde et en Afrique orientale.
Cette circulation massive est due à la quantité importante de sapèques émises, allant jusqu’à plusieurs milliards de pièces produites chaque année au XIe siècle.
L’usage de cette pièce de monnaie se perpétue jusqu’à l’invention du papier-monnaie qui s’est révélé plus pratique et plus simple à transporter.
Les empereurs de la dynastie Ming ont même interdit les sapèques pour s’assurer de la circulation exclusive du papier-monnaie.
Finalement, elles ne sont plus qu’une histoire ancienne à la fin de la dynastie Qing, puisque cette ex-monnaie chinoise sera définitivement remplacée par le yuan.
Où placer les pièces sapèques chinoises très prisées en feng shui ?
Les sapèques sont liées à la cosmologie traditionnelle chinoise. Leur forme en fait des pièces chinoises porte-bonheur, que nous vous proposons sous forme de bracelet, marié au verre de Murano.
Voilà pourquoi, leur usage est assez courant en Feng shui et pour le Yi King.
En effet, la rotondité représente le Ciel tandis que le trou au centre, de forme carrée, évoque la Terre.
En Feng shui, les sapèques symbolisent la prospérité et la bonne fortune. Ainsi, il est de coutume de placer ces pièces chinoises à l’intérieur de l’entrée principale ou dans la comptabilité pour attirer la richesse dans votre maison ou au sein de votre lieu de travail.
Même chose, vous pouvez réunir et mettre dans votre portefeuille 3 pièces porte-bonheur (assemblées par un fil rouge) représentant l’union du ciel, de la terre et de l’homme. Une manière d’attirer l’argent et la prospérité.
Vous pouvez aussi offrir ce cadeau porte-bonheur à vous-même ou à un de vos proches.