À différencier de la « perle fine » que les pêcheurs partent chercher au fond des mers, « la perle de culture » est un trésor élevé par l’homme. Amour, bonheur, chance et pureté, découvrez les significations.
Aussi appelée la « perle cultivée », la perle de culture est un joyau dont l’exploitation commence à la fin du XIXe siècle.
Elle est le fruit d’une technique ingénieuse inventée et développée par les Japonais : la perliculture.
Le procédé incite les mollusques à réagir comme ils ont l’habitude de le faire, de manière naturelle, après avoir ajouté un corps étranger à l’intérieur de leur coquille.
Le mollusque entoure ensuite cet élément extérieur dit « irritant » de nacre, donnant ainsi naissance à la perle de culture.
Adulée au même titre que la perle d’eau douce, la perle de culture fascine de par la grande maîtrise permettant d’atteindre, la perfection.
Ce trésor de la nature que l’on offre sous forme de colliers de perles est perçu comme un symbole de bonheur et de pureté.
1) Retour sur l'histoire des perles de culture
Depuis l’Antiquité, les perles s’imposent comme la reine des gemmes.
Surnommée « perle fine », elle est produite par un coquillage bivalve vivant en milieu marin : « l’huître perlière ».
Pour la trouver, les pêcheurs plongent en apnée dans les profondeurs de la mer.
Sa collecte compliquée, nécessitant temps, expertise et capital, fait que la perle fine a presque disparu du marché.
En effet, seuls les princes avaient les moyens d’envoyer les plongeurs pour récolter les perles au fond des mers.
La demande surpassant de loin l’offre, l’être humain a trouvé une solution, et plus précisément les Japonais : cultiver cette pierre de nacre.
Le procédé consiste à introduire un objet étranger à l’intérieur de l’huître perlière. L’irritant agit en déclenchant une réaction de défense naturelle, donnant ainsi naissance à la perle.
Cette technique de la culture des perles commence au XIXe siècle au Japon.
Les Japonais avaient recours à ce procédé pour faire produire des demi-perles aux mollusques. Pour cela, ils fixaient une demi-boule de nacre sur la coquille située au-dessous du manteau de l’huître perlière.
Les demi-perles de culture étaient par la suite collées à la nacre pour être commercialisées en Europe comme des « perles japonaises ».
Pour les tenir en place sur les bijoux, il fallait les encercler à une lame de métal.
Les perles de culture telles que nous les connaissons aujourd’hui sont apparues un peu plus tard.
La recherche officielle portant sur la culture des huîtres trouve son origine en Chine vers la fin du XIXe siècle. Mais, c’est finalement au Japon que la technique porte ses fruits en 1907.
Durant l’automne 1901, l’officier des pêcheries en charge de l’inspection de plus de 2000 pêcheurs de nacre japonais « Tokishi Nishikawa » rendait visite au biologiste marin britannique William Saville-Kent.
Il avait un inspecteur des pêcheries en sa compagnie.
De retour au Japon, au printemps 1902, le gendre de l’inspecteur Tatsuhei Mise se lance dans la culture perlière qui rencontrera le succès en 1904.
À son tour, en 1907, Tokishi Nishikawa décide de développer ses propres expériences avec les frères Fujita, ses élèves. Le succès ne se fait pas attendre et fut annoncé officiellement en 1907.
Peu de temps après, Tokishi Nishikawa se marie avec la fille cadette de l’homme d’affaires qualifié dans le commerce des demi-perles de culture « Kokichi Mikimoto ». Connu pour être le pionnier de la révolution perlière, K. Mikimoto est celui qui a réussi à greffer la nacre et cultiver la perle en 1893.
Les recherches et le perfectionnement qui ont suivi ont fait que Mikimoto soit élu « roi de la perle » dans un article du New York Herald publié le 9 octobre 1954.
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2) Les légendes de Polynésie française avec la perle de Tahiti
Victime de leur succès, les perles de culture et les secrets de leur fabrication ont commencé à résonner dans tous les archipels de l’océan Pacifique.
En 2010, la Polynésie française est même devenue l’un des plus importants producteurs d’un joyau baptisé « perle de Tahiti », la seule perle de couleur noire à l’état naturel.
Aussi appelées « perle des reines, reine des perles ou encore perles noires », ces perles rares étaient autrefois exclusivement réservées aux rois et aux membres de la noblesse.
Plusieurs mythes et légendes polynésiennes associent la perle de Tahiti à l’histoire du dieu de la guerre, de la chance et de la fertilité « Oro ». Ce dernier aurait eu le coup de foudre pour une princesse de l’île de Bora Bora.
Pour lui témoigner son amour pur et éternel, il serait venu sur Terre pour lui offrir le plus rare des bijoux qui existent dans le ciel : la perle noire de Tahiti Poe Rava.
Afin de rappeler son passage sur Terre, le dieu Oro a également fait don des huîtres perlières Te Ufi aux êtres humains. Encore aujourd’hui, ces mollusques demeurent au fin fond des lagons de la Polynésie française.
Sa couleur particulière, la qualité de son lustre et cette forte symbolique offrent toute sa valeur aux perles de Tahiti.
Rares et très recherchées, les perles de Tahiti nous viennent principalement des eaux de la Polynésie française, dans le sud de l’océan Pacifique. Elles incarnent la pureté des eaux de cette partie du monde.
En dehors de la Polynésie française, ces perles rares sont aussi cultivées en Micronésie, dans les îles Cook, aux Philippines, en Thaïlande et au Japon.
Pour autant, les spécialistes affirment que seules les perles cultivées dans la Polynésie française méritent d’être appelées « perle de Tahiti » en raison de leur qualité et de leur pureté incomparable.
Dans la tradition polynésienne, les illustres perles de Tahiti se présentent comme étant un cadeau sacré venant des dieux.
Symbole de pureté et de perfection, elles ont également une signification spirituelle chère aux Polynésiens. Les plus croyants voient en elles un talisman porte-bonheur propice à l’abondance et à la bonne fortune.
Au fil du temps, les perles de Tahiti qui trouvent leur berceau dans la Polynésie française sont aussi devenues des emblèmes de beauté et d’exotisme.
Ce sont des pièces de joaillerie très recherchées dans la création de bijoux de luxe à l’instar des colliers, des bracelets et des boucles d’oreilles.
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3) La signification de la perle Akoya du Japon
Dotées d’une couche de nacre plus fine que celles des perles de Tahiti, les perles Akoya sont des perles de culture d’eau salée issues de la perliculture japonaise. Elles témoignent de la réussite de la technique de culture de perles orchestrée par Kokichi Mikimoto en 1893.
Elles sont produites par les huîtres Pinctada Fucata Martensii de 7 à 8 centimètres de diamètres.
Une dimension relativement faible pour une huître destinée à concevoir des perles avec l’aide des humains, mais qui reste néanmoins favorable à la création d’une meilleure couche de nacre et d’une perle résistante.
Le temps de culture des perles Akoya est assez élevé, allant de 12 à 24 mois. Comme l’intervention se fait sur une huître plus petite, cette durée de culture offre plus de résistance à la nacre et améliore la brillance de la perle.
Les perles obtenues font généralement entre 2,5 à 10,5 mm, une très petite dimension par rapport aux perles noires de Tahiti qui font 11 mm en moyenne. La perle Akoya est dite « rare » lorsqu’elle atteint les 9 mm de diamètre.
Aussi belle que très pure, la perle Akoya peut arborer différentes formes, allant de ronde, semi–ronde au baroque. Étant très petite, elle est extrêmement prisée dans la conception de bijoux comme les colliers et les bracelets de perles.
En termes de couleur, la perle Akoya du Japon est généralement teintée d’un beau blanc ou crème avec parfois des reflets de rose, jaune ou vert.
Associée à la perfection en raison de l’absence d’imperfection visible à l’œil nu sur sa surface, la perle Akoya incarne une riche symbolique chez tous les peuples du Japon.
Elles ont longtemps été utilisées pour saluer les membres de hauts rangs de la société ayant accompli leur fonction. Être en possession de cette perle est aussi interprétée comme un signe de prestige et de richesse.
La légende raconte également que les perles Akoya sont porteuses de bénédictions et vertus divines. Elles sont censées préserver ses propriétaires des mauvais esprits.
D’autres mythes font référence à un pouvoir mystique du collier et bijoux en perles Akoya : la possibilité de donner une longue vie à son possesseur. Ces petits joyaux pourraient effectivement offrir une longue vie pleine de santé et de sagesse à ses adeptes.
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4) Offrir une perle de culture à un mariage, le cadeau par excellence !
Plus qu’un objet produit par les mollusques, la perle est un trésor de la nature qui fait office d’un excellent cadeau de mariage.
Symbole de l’amour pur et de sincérité, les bijoux sertis de ces pierres précieuses marines sont particulièrement riches en symbolique.
La perle de culture en guise de pendentif de collier, surmontée à un bracelet ou à une bague de fiançailles évoque la beauté et la douceur de l’amour.
Pour un cadeau de mariage, le mieux serait d’opter pour une perle bien blanche dépourvue d’imperfection. Privilégiez également les perles aux couleurs vives, à l’image de la perle arc-en-ciel et la perle rose pour faire cadeau d’un bijou précieux aux futurs époux.
Si vous parvenez à en trouver une, la perle de nacre de forme parfaitement ronde est la plus adaptée à ce moment unique dans une vie.
5) La perle de nacre, un symbole de beauté
La perle cultivée se traduit aussi comme une manière de révéler la beauté, aussi bien de la personne qui la porte que de l’accessoire en soi.
Sur un collier, un bracelet, une bague, une boucle d’oreille ou un autre bijou, elle suggère la simplicité et l’élégance. Aussi, elle s’impose comme étant un symbole de la confiance en soi.
La perle de culture est ainsi le cadeau le plus précieux que vous pouvez faire à une personne qui doute de sa valeur et de sa beauté, tant intérieure qu’extérieure.