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Visite du musée de l’École de Nancy, ça vaut le détour

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Nancy est fier de son passé, de ses racines, indissociables de l'Art nouveau. Pour les amoureux des courbes et du naturalisme, visitez l'un des plus beaux musées, le Musée de l'École de Nancy, qui vous offre un retour à la Belle Époque ...

Infos pratiques du Musée de l'École de Nancy

Complétez votre découverte avec 10 lieux incontournables de l’Art nouveau à Nancy.

À lire aussi : notre guide des musées à Nancy.

Nos conseils pour organiser votre visite Art nouveau à Nancy

  • Le matin, prévoyez deux heures pour découvrir le Musée de l’École de Nancy, puis profitez de son jardin bucolique (plus de 50 000 visiteurs par an)
  • À midi, prenez votre déjeuner à la brasserie l’Excelsior (pensez à réserver). Vitraux, boiseries et mosaïques composent le décor de cette brasserie française Belle Époque
  • Enfin, concluez votre journée avec la visite de la Villa Louis Majorelle ou bien par le musée des Beaux-Arts.

Mais avant : voici notre guide simple et efficace pour devenir un expert en Art nouveau.

Le musée de l'École de Nancy se situe dans l'ancienne demeure d'Eugène Corbin

Nous sommes en 1884. Cette date marque le début de l’existence d’un foyer nancéien particulièrement dynamique dans le domaine des arts décoratifs.

Connaissez-vous Jean-Baptiste Eugène Corbin ?

Il s’agit de l’ancien propriétaire de la maison Art nouveau que vous allez découvrir. Entrepreneur et homme d’affaires français, il va transformer le modeste bazar familial d’une manière spectaculaire.

La famille Corbin a joué un rôle majeur dans la diffusion des productions des artistes et industriels lorrains.

Sur le modèle économique des grands magasins parisiens, la famille Corbin invente un nouveau mode de distribution des objets, en vendant plus mais moins cher une grande variété d’article.

Rappelons qu’Émile Gallé prônait une certaine vulgarisation artistique, dans l’idéologie sociale et politique d’offrir l’art pour tous.

C’est ça aussi l’Art nouveau.

Il est donc important de différencier deux types de production :

  • les pièces uniques répondant souvent à des commandes spéciales
  • les pièces en série

L’exemple des vases Gallé détaillé dans notre article en est la parfaite illustration.

La famille Corbin (d’abord Antoine, le père, puis Eugène, le fils) va ouvrir les magasins réunis, entre la rue Faubourg Saint-Jean, la rue Mazagran, la rue Victor Poirel.

Les travaux de construction et d’aménagement intérieur sont terminés en 1912. L’architecte Lucien Weissenburger sera en charge de l’harmonisation des façades, composées de part et d’autre de deux tourelles surmontées de coupoles.

Amis Nancéien, reconnaissez-vous l’endroit ?

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Archive de la ville de Nancy, grands magasins de la famille Corbin

Aujourd’hui, ce bâtiment abrite les magasins de la Fnac et le Printemps.

En faisant appel au concours des industriels d’art et artistes décorateurs lors de l’aménagement des Magasins Réunis, Eugène Cordon agit en véritable promoteur de l’École de Nancy. Il sera aussi à l’origine, dès 1909, d’une nouvelle revue au titre évocateur, Art et Industrie.

Un incroyable collection d’art :

Dès 1883, Eugène Corbin a réuni un ensemble unique de pièces auprès de créateurs, de manufactures, de galeries ou commandées auprès de grands artistes.

À cette époque, le moyen de prédilection utilisé pour la communication était l’affiche Art nouveau, illustrée par les plus grands artistes de son temps.

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La propriété d'Eugène Corbin est acquise par la ville de Nancy

L’histoire du musée devient étroitement liée à cette personnalité puisque sa propriété, résidence et jardin, est acquise par la ville de Nancy dans les années 1950 afin d’y accueillir les collections Art nouveau.

Ce n’est pas un hasard. En effet, en 1935, Eugène Corbin fit don de sa collection à la Ville de Nancy.

Plus de 759 oeuvres au total !

Elles sont dans un premier temps exposées dans une aile des galeries Poirel. En 1964, le musée de l’École de Nancy est inauguré. La collection de Monsieur Corbin prend place ainsi que les nombreux dons effectués par les descendants des artistes.

Les premiers visiteurs découvrent cette incroyable demeure en présence notamment des filles d’Émile Gallé.

Avec plus de 50 000 visiteurs par an, dont de nombreux étrangers, le Musée de l’École de Nancy bénéficie de l’appellation “Musée de France”.

Qu'est-ce que l'École de Nancy (1901) ?

Également connu sous le nom d’Alliance provinciale des industries d’art, l’École de Nancy regroupe artistes, architectes et d’industriels d’art dans un seul but : défendre leur production et promouvoir l’art décoratif lorrain.

La ville de Nancy est considérée comme le berceau de l’Art nouveau, le point de rencontre et de naissance d’artistes de génie qui ont marqué les arts décoratifs français.

Parmi eux : Émile Gallé (président de l’École de Nancy), la cristallerie Daum, René Lalique ou encore Victor Prouvé.

« C'est une sorte de syndicat des industriels d'art et des artistes décorateurs »

Comment ? En s’affirmant comme industriel, recourant à la modernité et la production en série. 

« Après l'Exposition de 1900, l'évidence apparaît du danger qu'il y aurait pour nos ateliers lorrains à rester sans liens, en présence du relèvement universel des industries d'art dans le monde »

caracteristique de l'ecole de Nancy
Caractéristiques de l'École de Nancy

Producteur industriel avant d'être artiste

On remarque que les qualificatifs qui accompagnent les noms de chacun des membres du comité de direction sont significatifs.

  • Émile Gallé est présent en tant que céramiste, fabricant de meubles et maître de verreries
  • Antonin Daum lui est également maître verrier
  • Louis Majorelle est fabriquant de meuble d’art

Quel est le point commun ?

Aucune mention du mot artiste n’est réalisée dans ces archives. Ce sont bien en tant que producteurs d’objet que ces grands hommes sont présentés.

comite de direction de l'ecole de Nancy
Le comité de direction de l'École de Nancy

Bien au-delà des sensibilités particulières et le parti pris esthétique, l’École de Nancy se définit par son soucis des industries d’art, de leur développement, de leur sérénité et de leur succès en France comme à l’international.

L’École de Nancy témoigne de l’harmonie et de l’unité entre architecture, décoration intérieur et mobilier.

Vous ne supportez plus les musées insipides, aseptisés, sans âme ?

Alors le Musée de l’École de Nancy est fait pour vous. C’est une oeuvre globale qui nous plonge dans de vraies scènes de vie.

Immersion au sein du Musée de l'École de Nancy

Dès l’entrée, nous découvrons le salon “pommes de pin”, réalisé par Louis Majorelle et Corbin.
 
Les caractéristiques de l’Art nouveau s’illustrent sur ce bureau aux ombelles d’Eugène Vallin. L’avant du bureau est évidé et les courbes se rejoignent souplement, gracieusement, allégeant la masse d’un meuble lourd.
 
Le propos du début du XXe siècle est celui d’un meuble durable, inscrit dans une logique rationnelle.
 
Le visiteur plonge au début du siècle dernier. Les différentes salles composant la Maison sont toutes aménagées. Nous sommes ébahis par cette table signée Gallé, Le Rhin.
Bureaux aux ombelle d'Eugene Vallin au musee de l'école de nancy
Bureaux aux ombelle d'Eugene Vallin

Table Le Rhin, Émile Gallé, Victor Prouvé et Louis Hestaux (1889)

Créée en 1889, Émile Gallé a fait appel à deux collaborateurs, Louis Hestaux et Victor Prouvé, pour dessiner le plateau de marqueterie.

marqueterie de la table le Rhin d'emile galle et victor prouve
Marqueterie de la table le Rhin, Louis Hesraux et Victor Prouvé

Bien plus qu’un meuble, c’est un véritable programme narratif et symbolique qu’Émile Gallé expose.

Voici l’explication :

On aperçoit alors deux groupes d’hommes armés, à cheval et en mouvement, se faisant face. Ces deux armés évoquent les Gaulois et les Germains, les Français et les Allemands, et le fleuve (le Rhin) représente la frontière ancienne et naturelle des deux pays, et non la nouvelle imposée par l’annexion allemande en 1870.

Et dire qu’au XXIe siècle, le standard de l’ameublement est plutôt celui d’IKEA …

table le Rhin Emile Galle ecole de nancy
Table Le Rhin d'Émile Gallé, chardon Lorrain

Sans oublier le piano à queue "La mort du cygne" (1905) de Louis Majorelle

Pour Majorelle, comme pour bon nombre d’artistes, l’Exposition universelle de 1900 fut la confirmation d’une reconnaissance nationale mais aussi internationale.

Seulement cinq exemplaires de ce piano sont connus.

Victor Prouvé est l’auteur des dessins des marqueteries. C’est une tradition chez les Majorelle d’associer les amis peintres aux pièces de prestiges comme celle-ci :

piano la mort du cygne de Louis majorelle
Piano la mort du cygne de Louis Majorelle

Le musée de compose de deux étages exposant les plus belles oeuvres de l’École de Nancy.

Il existe un troisième étage, actuellement destiné aux bureaux de la conservatrice (Valérie Thomas), qui faisait office de chambre à coucher pour le personnel de Maison. 

Chambre, salle de bains, bureau et salle à manger exposent des marqueterie sur bois, des vitraux, du mobiliers, et des oeuvres en verre signées d’Émile Gallé ou de la cristallerie Daum.

1) LE MOBILIER ART NOUVEAU

Une des grandes réussites du mouvement Art nouveau à Nancy réside dans le succès de la production de petits meubles École de Nancy réalisés en série.

Exécutés par des mains de maîtres telles que celles de Gallé, Majorelle ou encore Vallin, on y découvre des pièces uniques, vitrine d’une prouesse technique, mais également des objets édités et diffusés à un grand nombre d’exemplaires.

Salle à manger Masson de Vallin et Prouvé

La salle à manger Manson est la pièce maîtresse du musée. Du sol et plafond, tout est fait de bois, symbolisant la vie dans les moindres recoins.

C’est le seul ensemble reconstitué dans sa quasi-intégralité au musée.

salle a manger vallin de victor prouve
Salle à manger Masson de Vallin et Victor Prouvé

Durant la Belle Époque, toute une typologie de meubles volants se met en place : tables à thé, à jeux, guéridons, sellettes, vitrines et sièges …

C’est Émile Gallé, qui, dès 1885, met en place une production organisée et décline à partir du meuble de luxe des modèles plus simple et bon marcher.

Comme vous pouvez le voir, c’est Victor Prouvé qui a réalisé les quatre panneaux du plafond peints sur toile marouflée, représentant les allégories féminines des cinq sens.

plafond de la salle a manger Vallin du musee de ecole de nancy
Salle à manger Masson de Vallin et Victor Prouvé

Lit « Aube et crépuscule » d'Émile Gallé

Aube et crépuscule est une expression poétique du rythme cosmique nuit et jour, clarté et obscurité.

Le ciel étoilé que dévoilent les ailes immenses du papillon nocturne constitue une remarquable démonstration de l’usage des colorations et textures des essences ligneuses.

Au pied du lit, l’aide est symbolisée par un œuf en verre et la naissance de la vie par un accouplement de papillons.

C’est l’une des créations les plus célèbres d’Émile Gallé :

lit aube et crepuscule d'emile galle
Lit aube et crepuscule d'Émile Gallé

Chambre à coucher Majorelle

Cet ensemble, réalisé en frêne du Japon et bois d’aulne, a été créé par Louis Majorelle pour son propre usage et conçu pour sa villa nancéienne.

L’ensemble clair et lumineux, dégage une impression de bien-être. La forme du lit laisse évoquer celle du papillon. 

chambre de Louis Majorelle en bois
Chambre à coucher Louis Majorelle, en bois d'aulne et frêne du Japon

Marqueterie sur bois des usines Gallé

Modèle issu de l’aquarelle d’Auguste Herbst, aquarelliste Lorain représentant la Cristallerie Gallé vers 1898.

Marqueterie sur bois des usines Emile galle

3) LES CRÉATIONS VERRIÈRES

Le verrerie est l’une des plus belles vitrines de l’École de Nancy, tant nos artistes ont excellé dans ce domaine, étant sans cesse à la pointe des dernières techniques de production.

Nancy, et plus particulièrement la Lorraine, est un terre de cristal. Si vous souhaitez partir a sa découverte, nous vous invitons à découvrir notre guide des cristallerie de Lorraine ici.

Le musée de l’École de Nancy présente de véritables chefs-d’oeuvre.

Voici une sélection pour le plaisir des yeux !

Cruche en verre émaillé au poisson japonais, Émile Gallé (1878-1900)

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Je ne cherche que une, Émile Gallé (1878)

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Coupe Rose de France, Émile Gallé (1901)

Réalisée en deux exemplaires (le second exemplaire est conservé au musée Kitazawa), cette pièce a été offerte par la Société centrale d’horticulture de Nancy dont Gallé était membre à son président, Léon Simon, en 1901.

L’un des plus beaux exemples de vase de l’École de Nancy.

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Émile Gallé, La Main aux algues et aux coquillages (1904)

Les interrogations suscitées par cette main sont liées à la situation personnelle de Gallé : il sait en cet été 1904 que l’engloutissement final est imminent.

Coyant, Emile Gallé matérialise son adieu. D’où le caractère ambigu de l’objet imprégné de la dualité vie-mort.

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4) LES VITRAUX ART NOUVEAU

Durant l’Art nouveau, le vitrail connaît une véritable renaissance. Peu à peu, il s’introduit dans les maisons privées et les commerces.

Plus particulièrement à Nancy, les vitraux sont présents dans les maisons, les immeubles d’habitation, les magasins et même les banques (en savoir plus sur les vitraux).

Une magnifique façon de créer un espace de transition entre l’intérieur et l’extérieur.

Dans la salle d’eau, le vitrail « La lecture » d’Henri Bergé (1870 – 1937), artiste et chef décorateur chez Daum

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Vitrail "La lecture" d'Henri Bergé

Le vitrail " Luffas et Nymphéas"

Ce vitrail en verre polychrome à couches multiples gravées à l’acide fluorhydrique a été réalisé vers 1907-1908.
 
Les luffas encadrent le haut de la fenêtre, alors que les nénuphars se développent dans la partie inférieure. L’espace central est dégagé pour laisser pénétrer la lumière.
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Vitrail "Luffas et Nymphéas"

5) LE JARDIN BUCOLIQUE

Ce jardin fait partie du réseau régional « Lorraine des Jardins ». Il est l’aboutissement du travail de Philippe Raguin, paysagiste. Une clairière végétale est créée autour du monument funéraire de Madame Nathan.

En 1999, dans la perspective de l’Année de l’École de Nancy, le jardin du musée a fait l’objet d’une vase réhabilitation permettant de restituer les manigances végétales du début du siècles, si chères aux artistes nancéiens.

Jardin exterieur du musee de l'école de Nancy
Jardin extérieur du Musée de l'École de Nancy

Un aquarium unique au monde

Le jardin vous réserve encore quelques surprises. Construit dans les années 1904, Eugène Corbin ordonne la création d’un aquarium circulaire, réalisé dans l’esprit des fabriques des parcs du 18ème siècle.

Lieu de détente et de contemplation, cet espace s’admire tout aussi bien en extérieur qu’en intérieur, et c’est ici le génie créatif.

Des verrières sont disposées tout le tour de l’aquarium permettant d’avoir une vue direct depuis l’extérieur. L’ensemble est sublimé par des vitraux de Jacques Gruber.  Malheureusement, l’aquarium est aujourd’hui vide, pour des raisons économiques !

Le coût de fonctionnement étant bien trop important.

Un monument funéraire

Voici l’un des premiers exemples d’architecture funéraire Art nouveau à Nancy. Placé dans le musée en 1969, cette oeuvre de l’architecte Girard et du sculpteur parisien Pierre Roche date de 1901, année de création de l’École de Nancy.

Le rôle des femmes dans l'École de Nancy

Émile Gallé était connu pour son grand respect des femmes.

Il adorait son épouse Henriette et ses filles : Thérèse (1878-1966), Lucile (1879-1981), Claude (1884-1950) et Geneviève (1885-1966).

« Françoise Thérèse Charpentier (1916-2003) devient en 1962, après s'être battue pour sa création, la première conservatrice de l'actuel musée de l’École de Nancy (1962-2003) »

Découvrez la Villa Majorelle

Située à seulement quelques kilomètres du Musée de l’École de Nancy, la Villa Majorelle est incontournable, l’un des plus pertinents témoignages d’architecture privée Art nouveau en France.

Elle est l’oeuvre d’un jeune architecte de renom, Henri Sauvage, mais est également le reflet de son commanditaire, Louis Majorelle, ébéniste et vice-président de l’École de Nancy.

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Architecture de la Villa Majorelle

L'histoire de la Villa Majorelle

En 1898, Louis Majorelle confie au jeune architecte parisien Henri Sauvage l’exécution de sa maison personnelle à Nancy.

Une architecture nouvelle :

La construction débuta en 1901, pour se terminer l’année suivante. Les spécialistes du métier, dont la revue l’Architecture, publia un article sur le caractère novateur de l’édifice et les trouvailles du jeune architecte.

S’ensuit une longue période de désintérêt de l’Art nouveau. Il faut attendre 1974 pour voir l’inscription de la Villa Majorelle à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. La Villa Majorelle devient propriété de la Ville de Nancy en juillet 2003.

Vous en pensez quoi ?

Si vous devez retenir un élément, résumant l’action de l’École de Nancy, c’est le suivant.

Toutes les initiatives prises par l’École de Nancy s’expliquent finalement dans un seul but, celui de concurrencer les productions étrangères, particulièrement venant d’Allemagne, et ainsi participer à la prospérité économique de la France.

Pour en savoir plus, nous vous conseillons d’acheter l’ouvrage de référence, L’École de Nancy, Art Nouveau et Industrie d’Art, Somogy édition d’Art.

Le site du Musée de l’École de Nancy : www.ecole-de-nancy.com

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