Qui sont les croisés, ces chevaliers chrétiens ?
Découvrons l’histoire des croisés, ces chevaliers chrétiens, connus depuis plusieurs années. Tout droit venus d’Occident, ils ont participé aux croisades et pèlerinages en direction de la Terre Sainte, de la fin du XIe siècle au milieu du XVIe siècle.
La croix des Templiers renvoie aux Templiers et aux croisés, les chevaliers ayant participé aux croisades et pèlerinages en Terre Sainte durant le Moyen Âge.
Pour l’heure, voyons qui sont réellement ces chevaliers chrétiens.
C’est au XVe siècle que le terme croisade résonne pour la première fois alors que croisé n’apparut qu’en 1215, pendant le quatrième concile du Latran. Avant cette période, le chevalier croisé s’appelait « pèlerin armé ».
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Qui sont les croisés de l'histoire ? Quel est le rôle des Croisés, ces chevaliers chrétiens du Moyen Âge ?
Il y avait plusieurs catégories de croisés : les simples chevaliers, les riches seigneurs/souverains et les non-chevaliers.
Cette dernière catégorie concerne les gens pauvres et en manque d’équipements.
Le croisé, un pèlerin particulier venant d’Europe
Le croisé est l’Européen qui a participé aux croisades, pèlerinages et expéditions militaires du Moyen Âge, en Jérusalem et Syrie-Palestine.
Ce chevalier chrétien (catholique) venu de l’Occident fut appelé ainsi en référence à la croix (inspiré de la marque de Caïn présentée sur la croix des Templiers) cousue sur ses habits.
Son rôle consistait à reprendre et défendre les Terres Saintes des chrétiens de l’emprise des musulmans.
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Les croisés, des acteurs importants dans les croisades
Les croisades sont des pèlerinages guerriers réalisés dans l’idée de favoriser l’expansion de l’Occident sur un plan démographique, puis économique.
C’est également l’occasion de dévoiler les pouvoirs royaux des différents pays, le désir de certains seigneurs de déclarer la guerre et de développer sa richesse en exploitant d’autres territoires.
La raison la plus évidente de toutes, les croisades renvoient à la place de l’Église sur les sociétés. Notamment avec l’instauration des réformes grégoriennes, la concurrence dominante entre les nombreux pouvoirs politiques et les religions.
À savoir le christianisme, le Byzantin ainsi que l’islam.
Aussi appelées « guerres saintes », les croisades auxquelles les croisés ont participé représentent bien plus que de simples chocs de civilisations ou de religions.
La preuve : ces croisades vont durer plus de 200 ans.
Dans la liste des croisés, chevaliers, les plus célèbres dans l’histoire se trouvent :
- Godefroy de Bouillon, le premier souverain du royaume de Jérusalem à la fin de la première croisade ;
- Le roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion ;
- Philippe Auguste, le roi de France ;
- Saint Louis, le roi de France ;
- L’empereur germanique du nom de Frédéric II du Saint-Empire ;
- Et l’autre empereur germanique Frédéric Barberousse.
Rappelons qu’au même titre que les Templiers avec leur devise, les croisés devaient se tenir à un principe clair qui est d’honorer leur vœu de croisade.
À lire également : Quelle est la devise des Templiers ?
Les croisés et les privilèges de la croix des Templiers qu’ils portent
L’Église catholique mettait un certain nombre d’avantages au profit des croisés.
Pour toute la durée des croisades, le pape les déchargeait de leur promesse de fidélité de vassaux et serviteurs des dieux.
Les guerriers n’étaient cependant pas les seuls à bénéficier de ces faveurs, car plusieurs paysans ou serfs profitaient de cette occasion pour échapper à leur mode de vie assez difficile.
Dès lors, le croisé n’était plus soumis à la justice laïque. Son cas relevait maintenant de la justice ecclésiastique, une justice plus clémente pour les personnes ayant pris la décision de sacrifier leur vie pour la bonne cause.
Pendant la croisade, le croisé pouvait également remettre le paiement de ses dettes et intérêts à plus tard. Autrement dit, à son retour.
Cette direction vers l’Orient était également une manière de se libérer de l’obligation de suivre la hiérarchie de la dynastie, dans une période où le mouvement de pays et l’application des liens vassaliques interdisaient quasiment toutes les aventures.
Grâce à cette croisade (fusion de l’esprit féodal avec les doctrines chrétiennes), le chevalier se pliait au service du Christ et accomplissait son devoir vassalique envers l’Église.
Le croisé estime également que contribuer aux croisades pardonnerait ses péchés.
Dans la croyance Catholique, les croisés avait effectivement le droit à une faveur particulière qui les exemptait des condamnations.
Mais, l’armée croisée n’a pas su satisfaire les envies du pape. Encore moins celles d’Alexis Ier Comnène, l’empereur byzantin.
Il se trouve que l’apparition de la croisade lui posait problème d’un point de vue ravitaillement et de surveillance.
Il fit néanmoins la promesse de mettre quelques approvisionnements de côté en plus de faciliter le passage des croisés.
Mais, à une seule condition : que les croisés respectent leur engagement de paix.
Quelques mots sur le financement des croisés
Le pèlerinage était un long voyage qui faisait appel à l’anticipation de certaines dépenses telles que les frais de logement et d’alimentation.
Les croisés devaient notamment traverser les terres chrétiennes jusqu’en Terre Sainte, sans jamais se piller. Pour le chevalier, l’équipement était à cet effet très onéreux.
Les chevaliers qui quittent leur demeure sans savoir s’ils allaient revenir ou pas vendaient leurs terres et leurs biens.
Ceux qui pensent revenir optaient pour la mise en gage de leur patrimoine. À leur retour, ils devaient payer leurs dettes sans tarder.
Les seigneurs étaient également autorisés à demander un financement auprès de leurs vassaux en révoquant l’aide aux quatre cas.
Au terme du XIIe siècle, le pape Innocent III recommande l’installation de troncs dans les différentes églises paroissiales.
Ces derniers serviraient à recueillir les dons offerts par les fidèles. Le pape ordonne, par la même occasion, le prélèvement de la taxe sur les propriétés ecclésiastiques.
Au XIIIe siècle, la croix était donnée aux personnes inaptes au service guerrier, à l’instar des femmes, des infirmes et des pauvres.
Ce geste les obligeait à payer pour se décharger du vœu qu’ils ne pourront jamais réaliser.
En clair, ce sont les nombreuses sources de financement des croisés sur le point de partir en croisade.
Les commandants des croisades organisés au fil de l’histoire
À part les croisades en Orient, plusieurs croisades ont été menées en Europe à l’image de la « Reconquista », la reconquête par les armées chrétiennes d’Andalus, et la croisade des albigeois.
Il s’agit de la seconde croisade organisée dans le Sud de la France moderne contre le catharisme.
À la tête de ces autres croisades se trouvaient de grands souverains suivis de plusieurs seigneurs de la haute noblesse européenne, dont :
- Louis VII (roi de France) et Conrad III (empereur germanique) durant la deuxième croisade ;
- Le roi Philippe-Auguste et Richard Cœur de Lion (également roi) ainsi que Frédéric Barberousse au cours de la troisième croisade ;
- Frédéric II, l’empereur à la sixième croisade ;
- Et le roi de France Louis IX aux septième et huitième croisades.
Sans compter les catégories populaires (artisans et paysans) qui y participèrent également.
À noter qu’au passage des croisés, les habitants des villes et régions par lesquelles ils passent sont autorisés à nourrir les pèlerins.
Ils pouvaient également leur donner du matériel utile à la suite de leur voyage.
En parallèle, il n’est pas rare que les croisés s’adonnent au pillage et se livrent à des combats (ou pogroms) contre les confréries juives présentes dans les villes en question.
Quelles sont les 8 croisades ? Retour sur les dates et contextes historiques des croisades
En tout, les croisés auront participé à huit croisades.
Découvrez lesquelles :
Les croisés vers la conquête/prise de Jérusalem : la première croisade de 1095 à 1099 !
Le concile de Clermont fut organisé en 1905 par le pape Urbain II. Il avait pour objet d’appeler les chrétiens à libérer Jérusalem sous l’autorité Seldjoukides, membres de la tribu turcique.
C’est le début de la première croisade du 1095 à 1099 dirigée par le fils du comte de Toulouse « Raymond de Sant-Gilles », le duc de Basse-Lotharingie « Godefroy de Bouillon », « Bohémond de Tarente », le prince italo-normand et « Hugues de Vermandois », le petit frère du roi de France Philippe Ier.
Les croisés parviennent à prendre Jérusalem vers les années 1099.
La date de la Deuxième Croisade : 1145-1149
Sous les ordres du Pape, la deuxième croisade commence par la prise du Comté d’Édesse par les Musulmans l’an 1144.
Mais, elle fut un énorme échec. Sans doute en raison du désaccord qui régnait entre les souverains, le manque d’organisation et l’inefficacité de la stratégie élaborée.
Persuadé à l’idée que cette croisade ne se terminera pas par la victoire chrétienne, le Roi Louis VII accepta sa défaite et demanda à ses troupes de lever le camp et de rentrer au Royaume de France.
La date de la Troisième Croisade : 1189-1192
La troisième croisade a été déclenchée après que Saladin, le sultan ayyubide, ait pris la décision de s’emparer de la Ville Sainte en 1187.
Ne pouvant pas rivaliser avec le pouvoir et la détermination de ce sultan d’Égypte et de la Syrie, les dirigeants des croisés ont été contraints de signer un accord de paix avec ce dernier : le « traité de Jaffa ».
Mais, ce dernier ne durera que trois ans.
La date de la Quatrième Croisade : 1199-1204
Suite à l’échec de la troisième croisade, le pape Innocent III ne se laisse pas dominer et annonce son désir de reconquérir les lieux saints sous l’emprise des musulmans.
C’est ainsi que la quatrième croisade en direction de l’Égypte a été lancée. Mais, elle allongera la liste des échecs.
En effet, même avec les protestations du pape, les croisés ont continué leur combat contre la ville de Constantinople.
Ce qui a entraîné la chute de cette dernière.
La date de la Cinquième Croisade : 1217 à 1221
Aussi appelée « croisade des enfants », cette croisade a été décidée sous l’influence de plusieurs prédicateurs en France et en Allemagne.
Au bilan de cette croisade : prise de Damiette et de nombreux échecs politiques.
La date de la Sixième Croisade : 1228-1229
Il s’agit de la croisade entreprise par Frédéric II de Hohenstaufen et qui a contribué à faire évoluer légèrement la situation.
Ce dernier parvient alors à reprendre certains territoires d’Orient comme Jérusalem.
La date de la Septième Croisade : 1248-1254
En 1249, la croisade de Louis IX arrive en Égypte et prend à son tour Damiette.
L’armée croisée a été battue à Mansourah l’année d’après par le mamelouk Baybars. Louis IX s’est fait emprisonner et ne sera libéré qu’après avoir payé une grosse rançon en plus du fait de devoir rendre Damiette.
La date de la Huitième Croisade : 1270 à 1291
Cette huitième et dernière croisade se traduit par la fin des croisades. Les croisés sont effectivement parvenus à reprendre leurs biens en Terre Sainte après avoir réussi à affaiblir le roi Louis IX.
Néanmoins, les conflits avec le monde musulman ne s’arrêteront pas là.
En France, un autre type de croisade pour la lutte contre l’hérésie cathare sera mené. La croisade contre les Albigeois, de 1209-1229, demeure la plus connue.
Les croisés et les ordres de chevalerie issus des Croisades
Grâce au premier concile du Latran des années 1123, un statut juridique a été attribué au croisé.
Pour résumé, ce chevalier avait désormais droit à :
- Des indulgences qui se traduisaient par des immunités spirituelles ;
- Une protection de l’ensemble de ses biens ;
- Et à l’inviolabilité de son désir de partir en croisade.
Nombreux sont les croisés qui jouissaient d’un statut spécifique en plus d’appartenir à un ordre religieux.
La majorité d’entre elles sont apparues durant la Première Croisade vers la Terre Sainte.
Parmi les ordres nés tout au long des Croisades, il y a :
- L’ordre du Temple formé par les chevaliers Templiers (moines-soldats) ;
- Et l’ordre hospitalier constitué par les hospitaliers avant de se transformer en ordre de Malte.
Ces chevaliers avaient pour vocation de partager la bonne parole aux terres occupées par les Turcs. L’objectif étant de protéger et reprendre les États latins d’Orient. Idem pour la ville de Jérusalem.
À ces deux ordres s’ajoute l’ordre des Teutons des chevaliers teutoniques. Ce sont les chevaliers religieux du Saint-Empire romain germanique dont la mission consistait à évangéliser aussi bien les Slaves que les païens venant de l’Europe de l’Est.
