La légende des alérions avec Godefroy de Bouillon
Connaissez-vous la légende des alérions, représentés sur les blasons et drapeau de notre chère région : la Lorraine ? Ils seraient liés à l’icône de la première croisade et ancien duc de Basse Lotharingie, le dénommé Godefroy de Bouillon.
Avec la croix de Lorraine, le chardon, la Mirabelle, le Graoully… L’alérion est un haut symbole de la Lorraine.
Ce qui explique sa présence dans notre collection de bracelets sur cordon vitrine de l’art verrier à ne plus quitter.
Ces petits aigles, à ailes étendues, dépourvus de bec et de pattes figurant sur l’ensemble des armoiries de la Lorraine puiseraient ses origines dans le temps de Godefroy de Bouillon, le descendant de Charlemagne et ancêtre des ducs de Lorraine.
Pour comprendre la naissance de la forte symbolique des alérions, découvrez la légende qui tourne autour d’eux.
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Qui était Godefroy de Bouillon ? Retour sur l’histoire de ce brave et valeureux guerrier de la première croisade
Godefroy de Bouillon désigne le chevalier franc et descendant du roi Charlemagne. Il était l’incarnation même du courage et de la bravoure.
Né dans les années 1059 à Boulogne-sur-Mer, Godefroy de Bouillon était le fils de la bienheureuse Ide/Ida de Boulogne et du compte de Boulogne Eustache II. Depuis toujours, il aspirait à devenir un chevalier.
Ce qu’il a réussi à faire grâce à son oncle, l’ancien duc de la Basse-Lotharingie Godefroy III le Bossu qui l’a éduqué de manière à devenir un futur chevalier.
Nous sommes en 1095, Godefroy de Bouillon a répondu présent à l’appel du Pape récemment élu du nom de « Urbain II » et décide de participer au pèlerinage en Terre Sainte pour tenter de libérer Jérusalem de l’emprise des musulmans et récupérer, par la même occasion, le tombeau du Christ.
Un pari qu’il a tenu à relever après un lourd échec en Italie. Cette première croisade était, entre autre, une façon pour lui de demander le pardon de Dieu.
Aux commandes de milliers de chevaliers, Godefroy de Bouillon avait un seul objectif en tête : libérer Jérusalem et récupérer le saint Sépulcre.
Rappelons que ce tombeau du Christ était rendu inaccessible aux pèlerins depuis que les Sarrazins ont pris le contrôle de la région.
Homme de foi, humble et fervent croyant, Godefroy de Bouillon marchait avec le Christ tout au long de la bataille qu’il menait avec ses frères. Prêt à donner sa vie pour délivrer la Terre Sainte, il a accompli sa mission le 15 juillet 1099 après deux jours d’assaut.
Le courage dont il a témoigné tout au long de la bataille lui a d’ailleurs valu le statut de « Héro de la Première Croisade ».
La légende de la création de l'emblème : le blason aux alérions en héraldiques ou les écussons d'or à bandes agrémentées de trois oiseaux d'argent
La légende raconte que le drapeau lorrain orné de trois alérions a été choisi par Godefroy de Bouillon, le même chevalier qui a reçu en héritage la Basse Lotharingie à ses 15 ans.
Après que Godefroy de Bouillon et son armée aient réussi à libérer la ville de Jérusalem, la bataille pour la couronne royale animait les soldats.
La question était la suivante : « Qui mérite le titre de Roi de Jérusalem ? ».
Fort de sa victoire, Godefroy de Bouillon voulait à tout prix informer le pape de ce qu’il avait réussi à accomplir avec ses soldats.
Il se lança alors à la recherche d’une encre et d’une plume pour écrire sur le parchemin mis à sa disposition.
Il commença à bander son arc et parvint à abattre trois petits oiseaux blancs d’un seul coup de flèche. Notons que ce n’étaient pas de simples oisillons, c’était des petits aiglons sans bec ni griffes connus sous le nom d’alérions dans la région.
Il prit une plume avant de la tremper dans le sang des alérions aux bonds sublimes pour écrire un message au pape.
À peine il eut le temps de finir d’écrire que les chevaliers sont venus lui proposer le titre de Roi de Jérusalem.
Ce qu’il refusa en disant : « je ne peux pas porter une couronne d’or là où le Christ a été contraint de porter une couronne d’épines au moment de sa crucifixion ».
Son frère dit Baudouin fut alors sacré Roi de Jérusalem à sa place.
La couronne royale passa ensuite aux Comtes de Montferrat, aux Maisons de Lusigann et d’Anjou pour finalement revenir aux Ducs de Lorraine.
Ces derniers ont tenu à commémorer le fameux miracle de Godefroy de Bouillon en représentant une bande de gueules rouge ornée de trois alérions d’argent sur leurs blasons.
Une autre légende raconte qu’un matin, alors que les chevaliers missionnés pour délivrer la Terre Sainte étaient désespérés et à bout de leur force, Godefroy de Bouillon implora le Ciel et le Dieu en qui il croyait.
Il lui a demandé de lui envoyer un signe pour savoir s’il voulait que l’armée chrétienne gagne ou non.
Au moment de finir sa prière, trois oiseaux blancs volaient dans le ciel. Il cria aussitôt : « Seigneur, si vous désirez que notre armée gagne cette bataille, je vous implore de guider la flèche que je vais lancer pour qu’elle puisse toucher l’un de ces oiseaux ».
Contre toute attente, sa flèche est parvenue à toucher non pas un des oiseaux, mais les trois. Un miracle dont les troupes n’en revenaient pas.
Pour se souvenir de cet instant, des belles choses, mais aussi pour rendre hommage à Godefroy de Bouillon, trois alérions ont été ajoutés au blason lorrain.
