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Jacques Majorelle, la vie du peintre

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Peintre français, « Jacques Majorelle » est l’une des figures emblématiques du mouvement orientaliste en France. Issu d’une famille d’artiste, il a baigné dans le courant Art Nouveau depuis sa tendre enfance. Son jardin à Marrakech est aujourd'hui un incontournable.

Après avoir retracé l’histoire du Jardin Majorelle, partez à la découverte de son premier propriétaire et créateur « Jacques Majorelle ».

Le peintre, fils de Louis Majorelle, un éminent ébéniste d’art, s’est distingué en perpétuant l’héritage artistique familial durant sa vie.

Ses œuvres sont principalement marquées par une inspiration tirée de la vie marocaine, un sujet pour lequel il a développé une profonde passion. Voici un résumé de la vie de ce peintre

Biographie de Jacques Majorelle, fils unique de Louis Majorelle et de Marie Léonie Jane Kretz

Jacques Majorelle est un peintre orientaliste français né le 7 mars 1886 à Nancy.

Son père était un ébéniste célèbre pour la beauté et qualité de ses créations de meubles du style Art Nouveau « Louis Majorelle ».

Avec sa femme Marie Léonie Jane Kretz, Louis Majorelle ne se doutait pas encore que son fils unique avait un avenir tout tracé dans l’univers artistique.

Plus tard, Jacques Majorelle deviendra effectivement l’un des principaux ambassadeurs du mouvement orientaliste en France.

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Un ancien de l’École des Beaux-Arts de Nancy

Depuis son plus jeune âge, il venait avec son père dans ses ateliers où il a côtoyé de près l’art, l’artisanat et le courant Art Nouveau.

Descendant d’une famille d’artiste, son grand-père, Auguste Majorelle, était lui-même un artiste célèbre dans le monde de la céramique et de la faïence.

Bien que Jacques ne l’ait pas rencontré, car il est décédé 7 ans avant sa venue au monde, il était parfaitement conscient de l’héritage qui coulait dans ses veines.

En 1901, alors qu’il était tout juste âgé de 15 ans, Jacques prit la décision d’intégrer l’École des Beaux-Arts de Nancy, dans la section Architecture et Décoration.

Pour la plus grande fierté de son père, Louis Majorelle, qui était un membre important du courant Art Nouveau de l’École de Nancy à l’époque.

Pour ce dernier, la relève était déjà assurée.

Cependant, pour un jeune talent qui aspirait à être un peintre reconnu, la ville provinciale à Nancy ne permettait pas un tel exploit.

C’est alors qu’il décide de quitter Nancy pour rejoindre Paris.

De Nancy à Paris, un avenir tout tracé pour le passionné d’Art et de peinture

En 1903, alors qu’il n’est même pas encore majeur, Jacques Majorelle s’est un peu éloigné de sa ville natale et de son père pour s’installer dans la capitale française.

Jacques Majorelle s’est effectivement trouvé une passion qu’il a décidé d’exploiter dans l’Académie Julian à Paris : la peinture.

Il s’était formé à l’atelier du peintre, décorateur et à la fois aquafortiste François Schommer, et dans celui du peintre français Henri Paul Royer.

En 1904, la première grande peinture de Jacques Majorelle est présentée au grand public. Baptisé « Le Carrée de Choux », cet œuvre d’art dans toute sa splendeur témoigne de l’incroyable talent de l’artiste.

Il marque également son entrée dans l’âge adulte.

De Nancy à Paris, de nouvelles inspirations pour ses tableaux

Alors que le succès approche, Jacques s’est élargi vers de nouveaux horizons et a voyagé un peu partout en Espagne et en Italie.

Pour faire de nouvelles découvertes, mais également pour nourrir sa créativité du haut de ses vingtaines d’années, il est parti à la quête de l’art espagnol et italien.

C’est grâce à la chaleur et aux paysages épiques de l’Europe du Sud qu’il a pu perfectionner son style orientaliste.

Il a également ramené d’Italie, deux peintures d’huile sur bois auxquelles il a donné les noms : « Venise, porte gothique » et « Burano, maisons roses ».

Il est revenu de son voyage en Espagne avec une autre toile intitulée « La Lessive à Santa Margarita ».

Le jeune artiste a même dessiné un portrait de son papa qu’il a tout simplement nommé « Portrait de Louis Majorelle » dans les années 1908.  

Durant la même année, il expose pour la toute première fois à Paris pour la Société des Artistes français.

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Jacques Majorelle à la quête d’un environnement adapté à son état de santé et à son génie créatif

Si sur le plan artistique, le succès était imminent pour Jacques Majorelle, avec un avenir tout tracé, son état de santé inquiétait.

En effet, le jeune homme était sujet à une maladie pulmonaire.

Une maladie qui pouvait se révéler être un handicap pour certains, mais qui est devenue une source de motivation pour le peintre.

Pour se sentir mieux, Jacques Majorelle se mit à la recherche d’un endroit où vivre avec des climats chauds et secs.

Un endroit aussi propice au développement de son art qu’à son bien-être.

En 1910, il part pour l’Égypte où il réalisa un tableau « Marg, Égyptienne » qui mettait déjà en avant le style orientaliste.

En 1914, la survenue d’un événement majeur dans le monde était sur le point de chambouler le parcours de l’artiste.

Alors que la Première Guerre mondiale était en train de ravager l’Europe, la maladie de Jacques va encore une fois jouer en sa faveur.

L’artiste réformé a effectivement pu poursuivre son chemin d’exploration de l’univers oriental, plus précisément des pays arabes.

En 1917, il déménage pour s’installer au Maroc. Il eut le coup de foudre pour la ville de Marrakech et de Casablanca.

Dans cette deuxième ville s’est tenue l’exposition de ses créations, dans le hall même de l’hôtel Exclesior.

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Jacques Majorelle et ses belles aventures au Maroc

Sa venue au Maroc était une révélation pour le peintre Jacques Majorelle.

En ce pays, il a découvert une importante source d’inspiration pour ses différents tableaux.

Dans les paysages colorés du Maroc, ses montagnes délimitées par le désert du Sahara, les souks animés et le mode de vie propre aux Marocains, Jacques trouvait une manière originale d’exprimer son art.

Sa vie était désormais au Maroc, où il se marie avec la femme qui est arrivée au Maghreb avec lui « Andrée Longueville ».

Après avoir sillonné les grands centres urbains et cités royales du Maroc, Jacques part se ressourcer au sud.

Dans cette partie du pays, loin de la vie en ville, l’artiste fait le rapprochement entre l’art et la nature.

C’est alors qu’il enchaîna la réalisation de tableaux sans pareil, dont l’huile sur bois « Ighiln’oro, Le Mellah » en 1922 et le « Souk des tapis » en 1924.

Celui-ci s’est d’ailleurs imposé comme étant l’une des plus belles huiles sur toile de l’époque, et également l’une des plus réussies du peintre.

En 1923, Jacques Majorelle s’est aussi initié dans l’art de l’affiche grâce à l’œuvre « Le Maroc, le Grand Atlas, vallée d’Ounila ».

Au même titre que son père et son grand-père, il ne se concentrait pas que sur un seul art, il était ouvert à toutes les découvertes.

Faisant de lui un artiste au sommet de son art.  

L’an 1926, Louis Majorelle, le père de Jacques Majorelle décède à l’âge de 66 ans, à Nancy. Ne pouvant plus faire face aux difficultés financières, l’entreprise familiale sera dissoute 5 ans plus tard.

Néanmoins, la vie d’artiste continue pour le peintre Jacques Majorelle qui se remet à créer en hommage à son défunt père.

C’est ainsi qu’il a eu l’idée de peindre le tableau de l’hôtel La Mamounia à Marrakech.

Son exploration de la région d’Atlas était également encore d’actualité.

À cette même année, l’artiste met en avant une affiche « Paris-Lyon-Méditerrannée. Le Maroc par Marseille » qui fut un succès.

Amoureux du Maroc, le peintre décida d’y acheter une maison avec un immense jardin et d’y vivre.

La villa, le jardin et le Bleu Majorelle, l’histoire d’un riche patrimoine laissé par Jacques Majorelle

Véritable adepte des plantes, Jacques Majorelle a fait acquisition d’un jardin dans la palmeraie du Maroc, en 1923, où il fit édifier une villa dans le style du pays.

Petit à petit, il y a aménagé un jardin botanique qui deviendra l’emblématique Jardin Majorelle, une destination phare au Maroc.

Pour donner une allure encore plus authentique à sa demeure à Marrakech, il décide de le peindre avec des couleurs chatoyantes en 1937.

C’est alors qu’est née la couleur Bleu Majorelle.

À cette même période, il peint son atelier avec cette teinte bleu d’outremer, un bleu intense avec une certaine note de violets.

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En 1947, il ouvre la porte de son jardin au grand public.

Quelques années plus tard, en 1955, il a été victime d’un accident de voiture qui lui a coûté sa jambe avant de divorcer en 1956 et se remarier en 1961.

Malheureusement, cet accident aura eu raison de lui puisque le peintre légendaire est décédé à Paris, où il a été rapatrié le 14 octobre 1962.

Son corps est inhumé à Nancy, dans le cimetière de Préville, juste à côté de son papa.

Laissant alors le Jardin Majorelle abandonné à son sort avant que le célèbre Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé ne fassent sa découverte en 1966.

Ce fut lors de leur premier séjour dans la ville de Marrakech.

Séduits par la propriété, ils décident de l’acheter en 1980 pour y habiter et y installer leurs ateliers de couture.

Les nouveaux propriétaires donnent également un nouveau nom au Jardin Majorelle, celui de « Villa Oasis ».

Des grands travaux de rénovation ont été réalisés par Yves Saint Laurent et son compagnon pour « faire du Jardin Majorelle le plus beau jardin, plus que celui que Jacques Majorelle avait prévu ».

Un défi qu’ils sont parvenus à relever puisque l’ancien atelier du peintre est devenu un musée berbère accessible au public où se sont tenues de nombreuses expositions d’œuvres Haute couture de l’incroyable collection Yvers Saint Laurent et Pierre Bergé.

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