Depuis les légendes sur sa fondation à l’unification de l’Italie, en passant par l’Ancienne République de la Sérénissime, Venise est une ville d'une grande importance historique.
La ville de Venise est indissociable de sa lagune et les îles qui la constituent. Parmi lesquelles se trouve l’île de Murano célèbre dans le monde pour son verre de Murano.
À présent, retraçons ensemble l’histoire de la ville des amoureux qu’est Venise.
Autrefois, Venise était la principale route d’échange entre le Saint-Empire romain germanique, l’Empire byzantin et le monde musulman.
Située entre marais et eaux marécageuses, la ville bénéficiait d’une « situation privilégiée » qui lui permit de devenir indépendante.
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421, origine, fondation et création de la ville de Venise
Les premiers siècles de l’histoire de Venise tournent autour d’un mythe.
En effet, il n’existe aucune source fiable capable de relater cette période de l’histoire de Venise.
Selon Cronaca Veneziana del Diacono Giovanni ou les chroniques vénitiennes du diacre Jean datant du Xe et XIe siècle, la ville de Venise a été fondée sur le « coup de midi du 25 mai 421 ».
Ce fut dans les îlots du rivus altus, l’actuel Rialto.
La ville a été fondée par trois consuls issus de la ville italienne de la région de la Vénétie « Padoue ». Leur objectif était de construire un comptoir et se débarrasser des bases de l’église de San Giacomo di Rialto.
Les premières marques d’occupation de la lagune remontent à l’époque romaine. Ces premiers habitants vivaient de pêche et d’exploitation des salines.
En ce temps-là, la région appartenait encore à l’Empire romain.
L’Italie envahie par les Huns d’Attila mena à l’installation des réfugiés sur les îlots de sable de la lagune, notamment sur le Rialto.
Les Vénétiens, chassés de leur demeure par les Ostrogoths et les Lombards, ont effectivement trouvé refuge dans ces terres marécageuses de l’embouchure du fleuve Pô.
Cela constitue le point de départ même de la ville de Venise.
On raconte également que les Vénitiens auraient construit un système politique avec un doge comme président, au VIIe siècle.
Pour info, le doge de Venise était un magistrat en chef et dirigeant de la république dont le pouvoir est encadré.
Nous vous donnons rendez-vous dans le musée de Venise pour découvrir cette passionnante histoire de la ville en image.
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L’an 27 av. J.-C et 176 après J.-C, occupation romaine des îlots de la ville
Les résultats des fouilles archéologiques ont révélé que des hommes au temps de l’Empire romain habitaient déjà sur les îles et le cordon littoral de la lagune de Venise.
C’étaient notamment des pêcheurs dits « incolae lacunae » ou habitants de la lagune qui vivaient de l’exploitation des salines, dans des hameaux.
Les vestiges de cette époque romaine sont d’ailleurs enfouis à un ou deux mètres d’eau de la lagune.
Entre le Ve et VIe siècle, la majorité des habitants des îlots ont été contraints d’évacuer les lieux après les inondations.
Lorsque le fonctionnaire du royaume ostrogoth « Cassiodore » a décrit la lagune vers les années 537-538, elle semblait donner sur un paysage de roseaux et de vase sur lequel certains pêcheurs vivaient une vie avide et simple.
568, de l’exode massif des habitants/populations vers la construction de la lagune de Venise
La stabilisation, la mer qui a baissé de niveau, l’invasion des Huns et des Ostrogoths en Italie ont conduit les premiers réfugiés sur la lagune de Venise.
Toutefois, c’est l’arrivée des Lombards dans la région de Vicence, Vérone, Trévise et Padoue qui provoqua l’exode massif vers le littoral, en 568.
Les îlots de la lagune de Venise demeurent impénétrables.
La population romaine en pleine fuite devant ses envahisseurs connut quelques difficultés. Elle ne trouva d’autres solutions que de se cacher derrière son clergé et ses dirigeants.
- Les habitants d’Oderzo, la ville acquise par Rothari l’an 639 créèrent leur nouveau foyer sur le cordon littoral Civitas Novas ;
- Les réfugiés d’Altino s’installèrent sur l’îlot de Torcello, sur les recommandations de leur évêque ;
- Les Padouans sont hébergés par Malamocco ;
- Et la population d’Aquilée s’est installée à Grado.
Même si la vie en communauté n’était pas évidente pour tous, la population réfugiée venant de la terre ferme ne mit pas très longtemps pour trouver un moyen de protection sur ces îles vaseuses.
Elle trouva même une double protection : celle du milieu lagunaire non accessible aux chevaux et celle de l’Exarchat de Ravenne (ou Exarchat d’Italie) de l’Empire romain d’Orient du VIe et VIIIe siècle.
La puissance marine de cette deuxième protection sécurisait toujours la partie du littoral italien.
L’insécurité qui régna sur les terres fermes empêche le retour des réfugiés. Ces derniers ont été obligés de construire une toute nouvelle vie sur la lagune.
Ils ont commencé par planter des milliers de pieux dans la vase et utiliser les planchers en bois pour recouvrir les îles.
Des travaux d’aménagement du futur foyer des réfugiés ont également été entrepris : les rives ont été renforcées, les sols traités, les maisons en bois édifiées et les monuments en brique ou en pierre bâtis.
Tout était fait avec des matériaux pris sur la terre ferme.
Très rapidement, les petites cités et églises à l’image de la basilique de la Vierge à Tocello (639) ont été construites sur la lagune.
À leur arrivée sur la lagune, les réfugiés pratiquaient une activité agricole uniquement. Au VIIe siècle, l’économie des lieux tend plus vers l’artisanat et le commerce.
La nouvelle ville qui vient de naître est ainsi devenue l’intermédiaire commercial entre l’Occident et l’Empire romain d’Orient.
Les produits d’Orient comme les soieries, les épices, les encens, les métaux précieux et bois imputrescibles passaient désormais par Torcello.
Idem pour les produits d’Europe de l’Ouest tels que le sel, les peaux, les bois classiques, l’ambre, les esclaves, etc.
Un siècle plus tard, c’est-à-dire au VIIIe siècle, la ville de Venise est devenue une agglomération multipolaire.
Rialto formait les principaux centres de la lagune. Il regroupa le grand comptoir commercial Torcello, Cittanova et Malamocco.
Ces derniers désignent les endroits où le pouvoir politique de la ville résidait.
Petit à petit, Rialto devint le lieu de concentration des hommes, des richesses et des activités de la ville.
Cette île nichée au cœur de l’enclave simplifiait notamment l’accostage pour les embarcations de grand tirant d’eau. Pour le plus grand bonheur du commerce maritime de la ville.
La préséance de Rialto a été encore plus marquée par l’installation du chef de Venise, le doge Angelo Participazio, en 810.
Peu à peu, Rialto est devenu le centre de la ville de Venise.
En somme, voilà comment la lagune s’est formée.
En parlant de lagune, pensez à faire un petit saut à l’île de Murano durant votre voyage à Venise.
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814, au Moyen Âge, émancipation des Doges de la région Venise
Au VIIe siècle, les Vénitiens auraient élu un doge ou dux pour gouverner la ville.
On raconte que ce serait le provéditeur romain d’Orient, désigné par l’exarque de Ravenne auquel Venise appartenait, qui aurait élu ce doge. Et non ses compatriotes vénitiens.
L’an 476, l’Empire romain d’Occident disparu définitivement.
Les Romains d’Orient assuraient dès lors la protection de la péninsule italique et de Rome contre l’attaque des Barbares.
Néanmoins, durant le haut Moyen Âge, ils avaient de plus en plus de mal à sécuriser les lieux.
C’est alors que les Lombards les virent de Ravenne.
D’autres ennemis originaires du Nord et de l’Est menaçaient également l’Empire d’Orient.
Mais, il reste confiant et s’appuie davantage sur la richesse et la puissance navale en pleine croissance de Venise.
La ville lagunaire passa alors d’une cité byzantine autonome à une ville alliée.
Dès le XIe siècle, la ville organise elle-même ses expéditions navales, au nom de l’Empire.
Pour récompenser les victoires militaires, les commerçants vénitiens bénéficient d’avantages commerciaux considérables.
L’an 810, la ville de Venise résista à l’empereur franc et roi des Lombards Charlemagne.
En 814, les doges de Venise devinrent entièrement indépendants au pouvoir d’une république oligarchique et à la fois prospère.
En 829, le corps de l’apôtre Saint-Marc quitte l’Alexandrie pour atterrir à Venise. L’évangéliste deviendra ensuite le Saint-Patron de la ville de Venise et sera conservée dans la Basilique du même nom.
La nomination de Saint-Marc en remplacement de Saint-Théodore marque la prise d’indépendance de Venise par rapport à Byzance.
Le lion ailé devient ainsi le principal symbole de Venise.
1000, indépendance de la ville de Venise, capitale de l'Italie
Vers les années 1000, Venise est devenue totalement indépendante. Elle avait pour principal atout sa position.
Grâce à sa lagune, elle devenait difficile à atteindre et pouvait se protéger de ses ennemis.
Sa relation avec l’orient et l’occident lui a permis de jouer le rôle de pont commercial entre ces deux régions.
Ce qui a largement contribué dans la constitution de la fortune de la ville de Venise.
Venise a toujours tenu à rester neutre dans les conflits qui opposaient ses voisins. Cependant, elle lutte constamment contre les pirates sur mer.
Elle a même fait installer des comptoirs commerciaux en Méditerranée pour protéger son patrimoine.
1204, début de l’apogée de Venise
Le grand apogée de Venise commença en 1204. Cette période fut marquée par l’avènement de la Quatrième Croisade.
Le Constantinople a été pris d’assaut par les galères vénitiennes et l’empire grec partagé entre les croisés et les Vénitiens.
Ils ont conquis plusieurs quartiers commerciaux de villes de Syrie, Palestine, Crète et Chypre.
C’est ainsi que l’époque du fameux Marco Polo, symbole même de l’esprit vénitien, est apparue.
Après avoir maîtrisé la Méditerranée, les galères vénitiennes se dirigèrent vers l’Atlantique.
Après des menaces adressées au continent européen, elles ont acquis Southampton, Bruges et Londres.
Elles y ont même construit des colonies.
La frappe de la monnaie d’or marque l’apogée de Venise, en 1284.
La monnaie « Ducat » fut classée au rang des monnaies les plus importantes au monde avec le florin florentin.
L’organisation politique de la République de Venise, l’Ancienne République de la Sérénissime s’en est suivie.
- Instauration de la promesse ducale ou Promisso Ducale en 1148 ;
- Mise en place du « Conseil Majeu » en 1177 ;
- Intégration des institutions à la Seigneurie en 1223 ;
- Constitution du Sénat dit Cosiglio dei Pregadi en 1229 ;
- Création du Conseil des dix le 10 juillet 1310
À la fin de la démarche, le Duc bénéficiait d’un pouvoir personnel assez limité et l’autorité passait par le Conseil Majeur.
Pour info, les postes à ce conseil se sont transmis de façon héréditaire dès l’an 1297.
Une oligarchie de plus de deux cents familles s’était alors succédé pour gouverner la ville de Venise.
Pendant la première moitié du XVe siècle, les Vénitiens ont occupé l’Italie pour lutter contre la puissance provocatrice du Duc de Milan.
En 1410, Venise avait une totale emprise sur la majeure partie de la région, dont les villes de Vérone et de Padoue.
Un peu plus tard, elle comptait Brescia et Bergame dans ses rangs.
La mer Adriatique s’est ensuite transformée en mer vénitienne avec un pouvoir étendu jusqu’aux terres un peu éloignées, à l’instar de Chypre.
Durant le XVe siècle, la ville de Venise est devenue le centre même du commerce mondial. Elle était aussi élue au titre de « plus grande ville portuaire au monde ».
Elle comptabilisait plus de 200 000 habitants.
Les palais construits à l’époque étaient aussi luxueux les uns des autres, avec des déco réalisées par les artistes de renoms comme Véronèse et Giorgione.
Cette période marque l’apogée de la ville de Venise.
1453, début de la décadence de la ville de Venise
S’il se trouve que la conquête de Constantinople a marqué le début de l’apogée de Venise, le début de sa grande décadence résulte de la perte de profit des Turcs en 1453.
Sans compter la découverte du continent américain et de ses flux commerciaux qui n’a pas joué en faveur de la ville.
En ce temps-là, l’Empire Ottoman est effectivement parvenu à séduire les Balkans. Ce qui se révélait être une menace de taille pour Venise.
L’an 1570, la ville était obligée de céder Chypre pour la rendre aux Turcs. Idem pour la Crète et toutes dernières possessions dans la mer Égée.
En 1573, la ville de Venise signe la paix avec les Ottomans.
Tout au long de l’expansion de l’Italie, Venise devait affronter le Pape étroitement en lien avec Louis XII de France, Maximilien Ier d’Autriche et Ferdinand II d’Aragon.
Une confrontation que la Venise a su surmonter avec brio, grâce à sa grande diplomatie.
En 1630, une épidémie de peste s’est également abattue sur la ville. Le bilan de cette maladie virale affichait un chiffre colossal avec plus d’un tiers de la population tuée.
Le déclin de Venise était évident.
D’autant plus avec les Habsbourg qui ne cessaient d’intensifier les actions de lutte dans le Port de Trieste.
À tout cela s’ajoute Naples qui a essayé de dominer la ville de Venise à travers la Conjuration de la ville.
Une Venise en pleine lutte ayant mené à sa cession en 1797
Au XVIIIe siècle, alors que Venise n’avait plus rien à avoir avec ce qu’elle était peu de temps avant, elle a tout fait pour récupérer sa notoriété d’antan.
La lutte débute par une guerre contre la Tunisie.
La Révolution française s’était emparée de Venise. Les Français et les Autrichiens se sont battus pour avoir chacun leur territoire.
L’an 1797, Napoléon Bonaparte tente une alliance avec la ville de Venise, mais en vain.
Il décide alors de se venger en retirant les treize siècles d’indépendance de la République vénitienne.
Il a alors détruit le Bucentaure et a pris tout l’or et les objets précieux qui y étaient.
Le bateau du Doge ou Bucentaure a par la suite été rapatrié en France pour être utilisé en tant que galères destinées à accueillir les prisonniers.
Un gouvernement municipal pro-français fut créé après que le Doge, Ludovico Manon et le Conseil Majeur aient renoncé au pouvoir.
Le Congrès de Lyon de 1801, interpellé par Napoléon fonde la République cisalpine en Italie, présidée par lui-même.
En 1804, Napoléon se présente en tant qu’Empereur des Français et s’empare du titre de Roi d’Italie.
Le 18 octobre 1797, il signe le traité de Campo-Formio avant de céder la ville de Venise aux Autrichiens.
1805, expulsion des Autrichiens du territoire vénitien par Napoléon et reprise de pouvoir par l’Autriche
Face à de nouvelles confrontations avec les Autrichiens, Napoléon a été contraint de les expulser du sol vénitien, en 1805.
Le Traité de Presbourg a remis la Vénétie entre les mains du Royaume d’Italie.
Un an après, Napoléon désigna son remplaçant, qui n’est nul autre que son frère Joseph Bonaparte.
Napoléon a été vaincu par ses adversaires.
Le Congrès de Vienne a donc permis à Venise de restaurer son statut politique, comme c’était le cas avant la Révolution.
La ville de Venise est revenue entre les mains de l’Autriche, mais cette fois, elle va appartenir au Royaume lombardo-vénitien.
Elle s’est ensuite séparée de la Lombardie, qui avait préféré s’unir avec l’Italie.
Après les différents soulèvements contre les Autrichiens, une assemblée voit le jour à Venise. Elle a notamment voté pour l’union de Venise à l’Italie.
Après avoir détruit une grande partie de la ville, les Autrichiens ont fait capituler la ville de Venise. Elle est avouée vaincue et s’est rendue le 22 août 1849.
1866, signature du Traité de Venise, la ville rejoint le Royaume d’Italie
Après la capitulation de Venise en 1849, la situation a pris une autre tournure, celle d’une guerre entre l’Italie et l’Autriche.
Les gouvernants des Ducats, le Pape ainsi que le Roi de Naples ont envoyé des renforts pour garder le contrôle des territoires vénitiens.
En parallèle, les Autrichiens pouvaient compter sur l’aide de la Sainte-Alliance constituée de la Prusse et de la Russie.
Grâce au Traité de Vienne de 1866, l’Italie et l’Autriche ont fait la paix.
L’Autriche accepte alors de renoncer à Venise en contrepartie d’une somme d’argent. Sa requête a été acceptée !
Cet accord de cession de la ville de Venise à la France est marqué par la signature du Traité de Venise du 19 octobre 1866.
À son tour, la France cède Venise à l’Italie.
C’est ainsi que Venise est devenue la magnifique ville d’Italie qu’elle est aujourd’hui.
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