Nichée au cœur de la Lorraine, la ville de Nancy est baptisée la cité ducale mêlant histoire et patrimoine. Elle s’inscrit parmi les plus belles villes de France. Elle doit son attractivité touristique à sa superbe Place Stan, sans oublier ses fortifications et ses monuments remarquables.
Le musée des Beaux-Arts est situé sur un des sites de Nancy les plus chargés d’histoire, l’ancienne entrée Sud de la capitale du duché de Lorraine par la porte Saint-Nicolas.
Depuis la création de la ville, les ducs n’eurent de cesse d’assurer la protection de l’entrée de leur cité par de nombreux ouvrages fortifiés et de les moderniser.
Parmi les sites incontournables à voir, il y a le fameux bastion d’Haussonville, mais également les innombrables portes qui encerclent la ville :
- la porte Saint-Nicolas, située au sud de la Ville-Vieille où est érigée la place Stanislas
- la porte de la Citadelle
- porte Saint-Georges
- porte Désilles
- la porte de la Craffe
- la porte Stanislas
- porte Sainte-Catherine
- l’arc Héré
D’imposants vestiges de ces fortifications (sur près de 1000m2) ont été mis au jour lors de la construction de l’extension du musée.
Un peu d’histoire sur la ville de Nancy, ça vous tente ?
Ville d’origine médiévale, Nancy se situe dans le Grand Est (en Meurthe-et-Moselle). Elle abrite de nombreux édifices notables, héritage de son passé.
La ville de Nancy est née de l’envie de Gérard d’Alsace de créer une étape entre Metz et Saint-Nicolas-de-Port.
Ce duc de Lorraine fait alors construire un bourg fortifié à l’endroit où se trouve actuellement le quartier St-Epvre. D’où la naissance de Nancy.
Son histoire est aussi rattachée à celle d’un château féodal édifié au XIe siècle par ce même duc de Lorraine. En effet, ce dernier a décidé de fonder une cité qui deviendra la capitale du duché de Lorraine.
Pourquoi la ville de Nancy est-elle connue ?
Très aimée, cette ville française a été promue quatre fois « ville la plus agréable de France ».
Ancienne capitale du Duché de Lorraine, elle est actuellement qualifiée de ville étudiante et à la fois de grand pôle technologique.
Mais surtout, ce qui fait la renommée internationale de cette cité ducale, c’est sa diversité de monuments exceptionnels (de style baroque et séculaire), de remparts et de places protégées. De quoi combler les touristes passionnés d’histoire.
En parallèle, la ville de Nancy compte parmi les berceaux européens de l’Art nouveau. Elle doit cela à ses trésors culturels et à ses industries d’art.
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L’histoire des fortifications nancéiennes au fil des siècles
Parce que les villes françaises étaient constamment sujettes à des conflits, leurs dirigeants décidèrent de les protéger derrière des murs fortifiés.
Si la plupart des fortifications ont actuellement disparu, certaines ont subsisté dont les portes historiques et le bastion d’Haussonville.
Ces ouvrages de fortification ont été construits successivement entre les années 1480 et 1670, et présentent les principales étapes du système défensif de l’ancienne capitale du duché de Lorraine.
Au XIe siècle
Tout commence à cette époque lorsque la ville de Nancy est construite sur une vallée hostile encombrée de zones marécageuses.
Le duc Gérard d’Alsace commence par faire édifier un grand domaine composé d’une enceinte de pierre et de bois.
Aux XIIe et XIIIe siècles
Pendant cette période, la ville de Nancy s’est étendue avec la construction d’une seconde enceinte composée de tours, de deux portes et de courtines.
Au XIV siècle
L’extension de Nancy se poursuit au nord de la ville avec le faubourg du Borget et le prieuré Notre-Dame. En 1336, ce fut l’édification de la porte de la Craffe pour accéder au nord de la ville.
Entre 1550 et 1600
En 1552, un programme de modernisation des fortifications fut mis en place à cause des menaces de conflit avec le roi de France. À ce titre, des bastions ont été rajoutés pour renforcer les fortifications de la ville.
Au XVIIIe siècle, près de 18 bastions d’une hauteur de 20m furent édifiés.
En 1587, la ville médiévale devint très étroite pour protéger la population ce qui a conduit Charles III à construire la Ville-Neuve. Son enceinte fut constituée de 6 bastions.
Au XVIIe siècle
En 1661, le traité de Vincennes a imposé que l’enceinte de la cité ducale soit totalement démantelée. Il ne resta que trois portes, à savoir la porte de Saint-Georges, celle de Saint-Jean et celle de Saint-Nicolas.
En 1698, l’enceinte de la Ville-Neuve a entièrement disparue, il n’y a que la Ville-Vieille qui a conservé ses fortifications.
Au XVIIIe siècle
La Ville-Vieille et la Ville-Neuve étaient séparées l’une de l’autre par une grande esplanade. Puis, en 1751, le dernier des ducs de Lorraine, Stanislas Leszczynski, a décidé de créer une nouvelle place.
Et à la mort de Stanislas en 1766, la destruction des bastions et des fortifications de la ville a continué. Les derniers vestiges ont été définitivement démantelés au début du XXe siècle.
Les derniers bastions encore en place
Parmi les dernières fortifications de la ville qui ont subsisté, il y a :
1) Le bastion le Marquis
Le bastion le Marquis a été érigé aux environs du 1598. Sa création était nécessaire pour renforcer les défenses de la vieille ville.
2) Le bastion de Vaudémont
Le bastion de Vaudémont est situé aux bords de la place Stanislas et de la Pépinière. Avec les portes emblématiques et le bastion d’Haussonville, il fait partie des derniers symboles de la ville fortifiée de Nancy.
Le bastion de Vaudémont doit son nom au second régent, Nicolas de Vaudémont, lors de la minorité de Charles III.
3) Le bastion d’Haussonville
Le bastion d’Haussonville a été conçu en 1560 en hommage au gouverneur de la place de Nancy, Balthazar d’Haussonville. Il compte parmi les principaux bastions qui composent l’enceinte de la Ville-Vieille.
Il est constitué de deux faces, d’un flanc et de deux orillons. On retrouve une partie de ce bastion dans les sous-sols du musée des Beaux-arts de Nancy.
C’est un bastion d’une épaisseur de 3,5m et de 12m de hauteur. Après avoir été démantelé en 1661, il a été restauré par Vauban avant d’être définitivement démoli à la fin du XVIIe siècle.