Fête nationale, histoire et origine (14 juillet et autres)
Les fêtes nationales commémorent des événements politiques ou historiques en lien avec l’histoire de l’Etat. En France, la fête nationale du 14 juillet est généralement associée à la prise de la Bastille en 1789, mais également au 14 juillet 1790, la fête de la Fédération.
Récemment la Croix de Lorraine constituée de bloc de granit rose située à Colombey-les-deux-Eglises a fêté ses 50 ans, mais saviez-vous que la Lorraine possède également sa propre fête nationale, qui se tient tous les 5 janvier ?
Le jour de la fête nationale diffère suivant chaque pays. Pour certains, elle est même célébrée plusieurs fois.
Elle peut servir à commémorer des indépendances, des anniversaires de proclamations de républiques ou de révolution.
Tout comme le Nouvel An ou la fête de la Saint-Valentin, elle est décrétée jour férié par les gouvernements.
Passionnés d’art verrier depuis cinq générations, nous avons sublimé un symbole patriotique, un emblème de la résistance, la croix de Lorraine.
Façonnée par notre verrier installé en Lorraine, la perle est dorée à l’or, le tout assemblé sur un cordon garanti à vie.
Le 14 juillet comme jour de fête nationale en France
Le 14 juillet, la fête nationale française, correspond à la date de la prise de la Bastille en 1789, marquant la fin de la Monarchie absolue.
Mais cette date est également associée à la Fête de la Fédération de 1790, symbole de l’union de la Nation.
À lire aussi : le drapeau de la Lorraine, histoire d’un emblème de légende.
Le 14 juillet 1789 connu pour être la date de la prise de la Bastille
Cette date marque la victoire de l’ère nouvelle sur l’Ancien Régime.
Découvrez pourquoi :
Le 5 mai 1789, les Etats généraux (constitués de représentants du clergé, de la noblesse et du Tiers-Etat) se regroupent après les doléances parvenues au roi Louis XVI pour demander une réforme des institutions.
Inquiet, le roi renvoie le ministre Necker le 11 juillet et fait appel à des troupes étrangères, des régiments allemands et suisses.
En parallèle, les troupes royales se préparent à entrer dans Paris afin de stopper les députés.
Le 14 juillet 1789, des Parisiens (composés de boutiquiers et d’artisans) décident d’intervenir et de s’emparer des armes stockées dans les Invalides avant de se diriger vers la Bastille pour récupérer de la poudre.
Au passage, ils libèrent tous les prisonniers enfermés dans la forteresse de la Bastille. Une journée de fusillade sanglante s’ensuit.
Mais avec le ralliement des gardes nationaux, la foule réussit à s’emparer de la forteresse et la démolit.
Conséquence : celle-ci s’effondre et le roi annonce le retrait des troupes étrangères.
À lire aussi : les dates clefs de la France Libre.
Le 14 juillet 1790, considéré comme la Fête de la Fédération
Un an plus tard, à savoir, le 14 juillet 1790, la Fête de la Fédération célèbre la prise de la Bastille. Il faut savoir que depuis l’été 1789, des fédérations régionales de gardes nationaux sont créées dans toutes les régions de France.
Sous l’impulsion de Lafayette, le principe d’une grande Fédération nationale est adopté, rassemblant tous les représentants des fédérations locales. Ils se réunissent au Champ-de-Mars pour défiler et célébrer la Fête de la Fédération et la prise de la Bastille.
Lors de cet événement, une grande messe est célébrée par l’évêque Talleyrand en présence du roi et de la reine.
Vient ensuite la prononciation du serment de la Constitution par La Fayette, décidé par l’Assemblée nationale. La cérémonie se transforme après en une gigantesque fête populaire.
Puis, un banquet est donné dans les jardins de la Muette où les invités pourront chanter, danser et porter des toasts. Les festivités ne se termineront que le 18 juillet.
Pourquoi en 1880 le 14 juillet devient la fête nationale française ?
C’est sous la IIIe République que le 14 juillet devient la fête nationale française par la loi du 6 juillet 1880.
Toutefois, cette loi ne précise pas l’événement commémoré : la prise de la Bastille ou bien la Fête de la Fédération de 1790.
Quels événements ont lieu tous les 14 juillet ?
À l’occasion de la fête nationale française, un défilé militaire est organisé sur les Champs-Elysées de Paris. Mais de nombreux autres défilés ont aussi lieu dans les grandes villes de France.
Ce n’est pas tout, elle est marquée par l’allocution du président de la République, par des bals populaires (fanfare, bal musette et le bal organisé par les orchestres itinérants) et, bien entendu, par des feux d’artifice.
La signification des fêtes nationales dans les autres pays de l'Europe
Tout comme la France, le jour de la fête nationale coïncide avec la révolution ou le changement de régime. Et pour certains pays européens, il peut y avoir 2 voire 3 dates à retenir. C’est le cas de l’Italie et de la Hongrie.
Deux fêtes nationales en Italie
Le saviez-vous ?
L’Italie possède deux fêtes nationales : la fête du 25 avril et le référendum de la naissance de la République italienne le 2 juin 1946.
Trois dates à retenir en Hongrie
En Hongrie, on compte trois fêtes nationales :
- Le 15 mars : c’est le Printemps des peuples de 1848. Les Hongrois célèbrent l’inspirateur des libéraux à Pest, le poète Sandor Petöfi.
- Le 20 août : ils rendent hommage au roi chrétien Etienne Ier, fondateur de leur Etat. C’est le saint-patron du pays et sa couronne symbolise la monarchie.
- Le 23 octobre : cette date fait référence à l’insurrection de 1956 contre le régime communiste à l’URSS.
La fête nationale allemande
Pour d’autres pays de l’Europe comme l’Allemagne, on fête la réunification ou la réunion.
En effet, le 3 octobre est décrété « Jour de l’Unité allemande ». Cette date vise à célébrer la réunification des zones est et ouest en 1990.
Avant cet événement, il faut savoir que la République fédérale d’Allemagne avait fixé le 17 juin pour se souvenir des émeutes de 1953. Pour la République démocratique allemande, ce fut le 7 octobre pour fêter la fondation de la République en 1949.
La fête nationale belge
En Belgique, le 21 juillet est choisi comme jour de fête nationale afin de commémorer le serment de Léopold de Saxe-Cobourg devenu le premier roi des Belges en 1831.
C’est aussi le jour choisi par le roi Albert II pour abdiquer et passer la couronne à son fils Philippe.
La fête nationale en Espagne
Contrairement à la plupart des pays européens, la fête nationale espagnole n’est pas reliée à une révolution ou à l’indépendance.
Le 12 octobre, les Espagnols préfèrent rendre hommage à Christophe Colomb, le navigateur qui a découvert le continent américain.
Même chose pour le Portugal qui commémore la mort du poète Louis Vaz de Camoes le 10 juin 1580.
La fête nationale irlandaise, une fête chrétienne
L’Irlande a choisi d’honorer leur saint-patron, la Saint-Patrick pour la fête nationale. Elle a lieu le 17 mars. Les Irlandais célèbrent sa mémoire avec des chopines et des chansons.
Les fêtes nationales dans le reste du monde
Pour la célébration de la fête nationale, chaque pays possède sa propre histoire.
L’« Independance Day » en Amérique, la plus connue
La plus célèbre des indépendances est le 4 juillet, celle des Etats-Unis.
Cette journée est dédiée à la célébration d’un événement important dans l’histoire du pays : la signature de la Déclaration d’indépendance. En effet, jusqu’en 1776, les Etats-Unis étaient une colonie britannique.
Plus particulièrement, le 4 juillet 1776 correspond à la date d’officialisation de la scission des Etats-Unis avec la Grande-Bretagne. Face à cela, l’Angleterre a décidé de multiplier les offensives.
Mais finalement, en octobre 1777, les Américains gagnent face aux armées britanniques à travers la bataille de Saratoga. Pour prouver leur soutien, la France a aussi envoyé des troupes militaires dans le pays ainsi qu’un navire, L’Hermonie.
Le peuple d’Amérique enchaîna alors les victoires à tel point que le Parlement anglais décida de mettre fin à la guerre et d’entamer les négociations.
Conséquence : tous les 4 juillet, les Américains célèbrent la fête nationale en grande pompe avec des parades de fanfares, des chars et des feux d’artifice.
La fête nationale de la Russie, une tradition très récente
En Russie, la fête nationale est une pratique très contemporaine. C’est le jour où sa souveraineté a été déclarée et qu’elle a affirmé que ses lois allaient primer sur les lois soviétiques. Cela s’est passé le 12 juin 1990.
L’année suivante, la Russie a organisé sa première élection présidentielle, remportée par Boris Eltsine. En 1994, il a alors décrété le 12 juin comme fête nationale.
Autrefois, le titre officiel était « Jour de l’adoption de la déclaration de souveraineté de la Russie » puis il a été changé en « Jour de la Russie » en 2002.
Par ailleurs, cette fête est aussi qualifiée de paradoxale du fait que Vladimir Poutine et les Russes célèbrent un jour ayant engagé le processus de désintégration de l’URSS alors que Poutine, lui-même, a souligné que « c’était la plus grande catastrophe géopolitique du siècle ».
Chaque année, le 12 juin, un grand concert a lieu dans la capitale sur la Place Rouge, qui s’achève par un feu d’artifice. En parallèle, des animations musicales et des divertissements sportifs sont organisés dans les quartiers et les villes de provinces.
La fête nationale égyptienne
En Egypte, le 23 juillet célèbre la révolution égyptienne de 1952.
Dans les faits, le Royaume d’Egypte était sous la tutelle de la Grande-Bretagne pendant plus de cent ans. Puis, bien que son indépendance ait été officiellement déclarée en 1922, il est resté officieusement sous le contrôle britannique à travers la dynastie Muhammad Ali.
Après la guerre israélo-arabe de 1948 et suite à leur défaite, beaucoup de gens en Egypte ont reproché cela au roi Farouk.
En 1952, un groupe appelé « les Officiers libres » a décidé de mener un coup d’Etat militaire. Ils ont réussi à prendre le contrôle des bâtiments gouvernementaux le matin du 23 juillet. Le 26 juillet, le roi Farouk s’est rendu et l’Egypte est devenu un Etat démocratique.
À l’occasion de la fête nationale égyptienne, les festivités commencent dès le soir du 22 juillet. Au programme : des concerts, des discours, des festivals et des feux d’artifice.
Le 26 juillet, fête commémorative de la révolution cubaine
À Cuba, la fête nationale se tient le 26 juillet. Elle vise à commémorer l’assaut par le jeune avocat Fidel Castro et ses troupes de 130 hommes contre la caserne de la Moncada à Santiago de Cuba en juillet 1953.
Face à cette attaque, l’armée réagit ce qui a entraîné la mort de plusieurs hommes de Castro. Ce dernier a cependant réussi à s’enfuir avec quelques hommes avant d’être capturé quelques jours plus tard.
Bien qu’il se soit fait emprisonner et que la tentative ait échoué, cette date a néanmoins marqué le début de la révolution cubaine.
C’est en 1959 que le 26 juillet est devenu officiellement la fête nationale à Cuba. Puis, en 1976, les jours 25, 26 et 27 juillet sont décrétés jours fériés.
Qu’en est-il de la Chine ?
Pour la Chine nationaliste (Taiwan), la fête nationale est l’occasion de célébrer la proclamation de la République le 10 octobre 1911. On l’appelle le « Double Dix ». Au programme : un défilé militaire, des danses traditionnelles du dragon et du lion.
D’autre part, la Chine populaire préfère commémorer la victoire du parti communiste, le Ier octobre 1949.
