Les 5 étapes de fabrication du chardon lorrain à Nancy

Pas de secrets entre nous. Nous allons vous dévoiler les différentes étapes de fabrication de notre chardon lorrain. Façonné en Lorraine, c'est le premier bracelet que nous concevons avec vous : vous avez choisi le symbole, la couleur pour finalement voter pour votre modèle préféré.

1) Pourquoi avoir choisi le chardon ?

Deux raisons expliquent ce choix.

D’une part, nos racines lorraines et la volonté de faire un clin d’œil à nos ancêtres, qui s’y frotte, s’y pique !
D’autre part, vos envies, vos attentes, soigneusement récoltées dans un questionnaire.

100 ans après, le chardon des frères Vessière reprend vie

Le travail du verre est une tradition familiale. Il y a cinq générations, les frères Vessière travaillaient le verre aux côtés des plus grands.

Nous sommes au début des années 1900, une riche période artistique pour la ville de Nancy.

En 1901, l’atelier de décoration de Charles et Justin Vessière ouvre ses portes.

Le magasin d’exposition et de vente est situé au 4 de la rue Saint Dizier à Nancy.

Décorateurs sur verre, les deux frères commandent les vases et coupes bruts à la manufacture Daum pour ensuite les décorer.

Le motif chardon que nous avons sélectionné est celui que vous retrouvez sur cette coupe en verre.

Plus de 100 ans séparent ces deux créations …

Vos attentes, vos envies, le résultat du questionnaire

Suite au succès du bijou Croix de Lorraine, nous voulions construire le prochain bracelet avec vous.

Nous vous avons envoyé par mail notre questionnaire et l’avons diffusé sur les réseaux sociaux.

La première question n’était pas anodine : elle reflète notre désir d’affirmer notre identité lorraine afin de mettre en avant son histoire et ses valeurs.

La voici : quel symbole lorrain aimeriez-vous porter au poignet ?

Vous avez été plus de 65% à choisir le chardon lorrain !

Nous vous avons également questionné sur la couleur de la perle.

Le bleu a récolté 26% des voix
L’incolore a récolté 16% des voix
Le vert a récolté 15% des voix
Le rouge 13% des voix

Enfin, le noir arrive en cinquième position avec 12% des voix.

Enfin, nous avons réalisé un fumage à l’or et à l’argent sur chacune des couleurs.

Il est important de préciser que le fumage réagit différemment suivant la couleur du verre.

Ainsi, un fumage à l’argent peut créer des reflets vert/bleu sur du noir, et des reflets or sur un verre incolore.

Cette technique est une création de Théophile Caille, il dispense d’ailleurs des cours au CERFAV de Vannes-le-Châtel.

Nous vous avons présenté au total 8 chardons différents, afin de récolter vos avis.

Voici les résultats :

Nous en avons sélectionné 4 pour la production :

Noir fumage à l’or
Incolore fumage à l’or
Vert fumage à l’or
Rouge fumage à l’or

Nous avons ajouté un bleu marbré.

20 pièces sont disponibles dans chaque couleur :

2) Le travail du verre au chalumeau par Théophile

Le verre au chalumeau, c’est un travail artistique.

Pour réaliser notre chardon, nous avons besoin d’un chalumeau, de baguettes en verre, d’une baguette en quartz et de la poudre d’or.

Le choix de la matière première est essentiel. Une grande majorité des verriers à la flamme utilisent des baguettes en verre de type sodocalcique.

Mais attention, ce verre est plus sensible aux variations de température, l’artiste verrier au chalumeau doit donc porter une attention particulière lors du premier contact de la flamme sur la baguette en verre.

Dans un premier temps, le verrier chauffe sa baguette avec l’extrémité haute de la flamme, puis il se rapproche peu à peu de la source chaude, la flamme bleue.

Pour réaliser la base de notre perle, Théophile fait couler le verre en fusion sur une petite baguette, souvent de deux millimètres, appelée mandrin.

Il tire et enroule le verre en fusion autour de ce mandrin, préalablement protégé par un séparateur (sans ça, votre perle ne va jamais se décrocher).

Puis, il façonne la forme finale à l’aide d’un moule. Vient ensuite la seconde étape, le fumage à l’or …

3) Le fumage à la vapeur d'or

Le fumage à la vapeur réalisé sur notre chardon consiste à projeter des particules d’or ou d’argent sur la perle.

Comment ça marche ?

Il faut d’abord une baguette en quartz, sur laquelle on ajoute de l’or ou de l’argent à son extrémité sous forme de paillettes.

L’avantage du quartz, c’est qu’il peut supporter une haute température sans fondre.

À l’aide d’un chalumeau, on chauffe l’extrémité de la baguette en quartz. Dans un second temps, on place la perle à travailler à une quinzaine de centimètres derrière, dans l’axe de projection du chalumeau.

Petit à petit, on peut voir la perle en fusion acquérir son irisation qui sera la base pour dessiner notre chardon.

Voici le résultat final, après un passage de 12 heures dans un four de recuisson, afin que la perle baisse en température de manière constante.

Afin de préserver la dorure sur le long terme, nous vous conseillons de ne pas vous doucher avec votre bracelet.

4) La pose des pochoirs

C’est un travail méticuleux.

Les pochoirs, en forme de chardon, sont réalisés par une machine. Il faut l’apposer sur chacune des perles.

Il permettra de protéger la partie qui est dorée et laissera donc une partie non protégée.

5) Le sablage final

La partie non protégée par le pochoir sera attaquée par un puissant jet de sable, qui permettra d’enlever la surface irisée pour laisser apparaitre la véritable couleur de la perle.

Sur cette photo, vous pouvez comparer la perle avant et après le sablage.