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Émaux de Longwy, une fierté Lorraine depuis 1798

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La manufacture des Émaux de Longwy est l’une des plus grandes maisons de faïencerie françaises. Racheté en 2015, l’établissement fait son grand retour et s’engage à perpétuer le talent unique des Émaux cloisonnés.

À travers ces quelques lignes, retracez l’origine et l’histoire de l’emblématique manufacture des Émaux de Longwy.

Histoire de la manufacture Émaux de Longwy

L’histoire des Faïenceries et Émaux de Longwy est riche de plus de deux siècles.

Voici l’historique de cette manufacture témoin du savoir-faire et de la qualité des objets produits en France.

À lire aussi, l’histoire de la faïencerie de Lunéville.

Une entreprise de faïence créée en 1798 à Longwy

En 1798 naît la Manufacture des Émaux de Longwy, fondée dans la ville du même nom, Longwy, en Moselle.

Cette dernière se trouve aux frontières de la Belgique et du Luxembourg.

Depuis son existence, cette entreprise du patrimoine a laissé la place à plusieurs successeurs.

Par définition, les Émaux de Longwy sont des variétés de céramiques émaillées suivant une méthode et un savoir-faire mentionnés à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de France.

À lire aussi : la différence entre la faïence et la porcelaine.

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Charles Régnier fut à l’origine de la fondation des Faïenceries de Longwy. Au départ, il a installé la manufacture à l’intérieur d’un ancien couvent carmélite (des membres de l’ordre du Carmel).

À cette époque, la production de l’entreprise se limitait à des pièces classiques telles que les services de table.

De par la qualité de ses produits, le succès ne se fait pas attendre. L’Empereur Napoléon 1er fut l’un des acheteurs privilégiés des produits de la manufacture Émaux de Longwy 1798.

Au retour de sa visite des fortifications de Vauban autour de la ville haute de Longwy, ce premier empereur des Français prit la décision de commander des services de table dédiés aux Maisons d’éducation de la Légion d’honneur.

De l’an 1814 à 1815, la production fut stoppée à cause des difficultés financières occasionnées par les guerres napoléoniennes.

En 1816, Charles Régnier décida de mettre l’entreprise Émaux de Longwy en vente.

C’est alors Jean-Antoine de Nothomb, un ancien colonel du régiment des cuirassiers, qui achète la faïencerie.

Sous les conseils avisés de son beau-père, celui-ci développe la commercialisation et la production avec de nouvelles pâtes et l’émail au blanc fin jusqu’en 1835, l’année de son décès.

Le gendre de Jean-Antoine, le baron belge Henri-Joseph d’Huart, a ensuite pris la tête de la manufacture.

De nature inventive et entreprenante, ce dernier n’hésite pas à améliorer les techniques de fabrication de la maison.

Il modernise l’entreprise et les ateliers grâce à l’utilisation de fours à coke.

Henri-Joseph d’Huart innove avec une toute nouvelle glaçure et se lance petit à petit dans les techniques d’impression sur faïence.

Ce travail fut récompensé avec des médailles honorifiques lors de plusieurs expositions à Paris et en province.

En 1866, Henri-Joseph d’Huart transmet la direction de l’entreprise à ses deux fils du nom de Fernand et Hippolyte.

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Naissance des Émaux signature Longwy en 1870

Fernand et Hippolyte, tous deux centraliens, commencent à diriger la manufacture en 1870.

Sur le dos de chaque pièce produite, sont inscrites leurs armoiries identifiables à leurs feuilles de houx.

Face à la frénésie des Français pour les produits cloisonnés provenant d’Extrême-Orient, les frères d’Huart décident de faire appel à Amédée de Caranza.

Les fameux Émaux de Longwy prennent vie et deviennent la spécialité de la ville.

Les deux frères d’Huart ont également fait venir plusieurs céramistes, peintres et sculpteurs pour produire des collections originales et modernes, à l’image de la Maison.

C’est notamment le cas de Charles Rudhart, du sculpteur AristideCroisy, du talentueux Eugène Carrière, du peintre français Ernest Quost, Carl Schuller, Cirode, Clairin et Paul Émile Morlon.

Les émaux en bleu de Sèvres, pour leur part, sont des créations de Louis Ernie.

Au cours de cette période naîtront les autres techniques de production telles que la majolique, la brocatelle, le grand feu et le flammé.

La fin du XIXe siècle sera pour la faïencerie des Émaux de Longwy une période particulièrement riche et constituée d’œuvres de prestiges. Sans compter le majestueux talent artistique mis en valeur durant cette période.

À partir de 1918, le style Art déco a également ouvert de nouvelles opportunités artistiques à la faïencerie. En particulier au travers de l’association avec l’atelier d’art « Primavera » des magasins du Printemps.

À cette époque, plusieurs artistes tels que Claude Lévy, Jean Luce, Jean Olin ou encore Raymond Chevallier décidèrent de collaborer avec les Émaux de Longwy. Ensemble, ils ont créé des formes plus modernes et géométriques.

Le point culminant du succès de cette période est la participation à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925.

La Seconde Guerre mondiale mettra un terme à la croissance de production des Émaux.

Il faudra attendre son rachat en 2015, pour qu'une nouvelle ère lui permette la mise en place d'une toute nouvelle approche dans la création et la valorisation du savoir-faire.

Plusieurs collections disponibles au catalogue des Émaux de Longwy, en France

La Manufacture des Émaux de Longwy 1798 est une entreprise française capable de produire des créations uniques et sans égales.

La marque compte en effet de nombreuses pièces et continue de façon efficace son système d’édition d’objet limitée. Pour cela, elle travaille en étroite collaboration avec des artistes et designers de renoms.

La fameuse boule coloniale est l’un des œuvres les plus reconnus et célèbre témoin du talent des Émaux de Longwy. Il s’agit d’une véritable pièce de prestige à l’image même du savoir-faire de l’atelier.

Créée par Maurice Paul Chevallier, la boule coloniale en émaux a reçu une médaille d’or à l’Exposition coloniale internationale de Paris. Ce dernier est le cousin de Raymond Chevallier, le père des émaux adepte du style Art déco à Longwy.

Daniel Curetti a également créé une boule coloniale en émaux. Parmi les décors les plus reconnus sur les œuvres de cet artiste, il y a les signes du Zodiaque, les panthères, la Normandie, la tour Eiffel, Iceberg, Barbara, la Femme au collier, etc.

De même, la manufacture Émaux de Longwy est le fabricant des 200 œufs en émaux de collection à l’effigie du premier empereur français Napoléon Ier.

Sur ces objets de prestiges, vous retrouverez les attributs habituels de l’empire tels que le « N »ou l’abeille. Ce sont des symboles rappelant le bicentenaire de la mort de Napoléon Ier en 2021.

À cela s’ajoute par ailleurs la collection comptant plus de 15 œuvres de Christian Leclercq. Cette dernière fut également réalisée en hommage à l’Empereur en 2021.

Sans oublier de mentionner la fontaine de goût Iznik, les grandes pièces monumentales de plusieurs mètres de haut, les œuvres du sculpteur Jacques G. Peiffer de la manufacture des Émaux de Longwy.

La Manufacture Émaux de Longwy 1798 crée en outre ses collections pour un public plus large et diversifié en proposant des pièces plus accessibles et en même temps décoratives.

Nous pouvons citer les vide-poches, les luminaires et les petits animaux en faïence. À cela s’ajoute le célèbre pot à bougie de l’entreprise qui fait toute sa popularité auprès des consommateurs.

Faïencerie et manufacture des Émaux de Longwy, une technique de fabrication moderne des émaux cernés

Depuis maintenant plus d’un siècle, Longwy crée des émaux cernés au trait noir sur faïence en France.

Sur ce genre de technique, l’idée est d’imprimer le décor en noir sur du biscuit brut avant de remplir chaque alvéole goutte à goutte pour obtenir l'émail coloré.

Cette technique manuelle et délicate est exceptionnellement réalisée par un artisan chevronné et passionné. Rappelons que cette pratique était aussi utilisée à Bordeaux et Gien au XIXe siècle.

La forme de la pièce, elle, est créée par des stylistes ou des sculpteurs français. Pour ce faire, un modèle en plâtre est réalisé par l’atelier de modelage.

Une fois que le modèle est moulé, un plâtre creux se met en place. C’est ensuite à l’intérieur de ce creux que la barbotine, un mélange de kaolin, d’argile et d’eau, sera versée.

À noter que la barbotine en question est conçue en fonction des besoins des Émaux de Longwy par un atelier qualifié à Limoges.

Le plâtre avide d’eau se chargera par la suite d’aspirer le liquide de la barbotine en contact avec sa surface.

Une croûte prendra alors forme tout au long des parois du plâtre.

Une fois que l’épaisseur de la croûte atteint 7 à 8 mm, il faut le retourner pour vider le trop-plein de barbotine restée à l’intérieur.

Puis, la pièce séchera dans le plâtre pendant 4 à 5 heures de temps. La prochaine étape sera au démoulage et à la pose de la pièce obtenue à l’air libre pendant 24 heures.

Pour lui donner une allure lisse et soyeuse, les racheveurs vont venir ébarber les plans de joint de la pièce et la frotter en utilisant une éponge.

Ceci fait, la pièce sera mise en cuisson à une température de 1 050°C pendant une nuit. D’où le biscuit à décorer d’un trait d’encre noire réalisé à la main ou au calque. Et ainsi de suite.

L’objectif de cette technique est de souligner le décor unique et original de la pièce en émail.

Tout cela pour vous démontrer que les produits et pièces créées par la manufacture des Émaux de Longwy sont les résultats d’un travail acharné et soigné.

Outre les longues heures passées dans la cuisson, le traitement des matériaux et la décoration des pièces, les œuvres de cette maison française méritent que l’on s’y attarde.

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