Les différents types de croix et leurs symboliques
La croix n'est pas que religieuse. On en trouve dans toutes les civilisations. Beaucoup de croix ont leur identité propre, nous allons le voir. Devenez incollable sur le sujet : croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer !
Cet article sur les croix et leurs symboliques fait suite à notre dernière création fabriquée en Lorraine, en hommage à nos ancêtres, artisans verriers.
Pour toute la famille, réglable sur tous poignets, notre bijou croix de Lorraine affirme vos origines et vos valeurs.
Un cadeau d’artisan d’art qui fera mouche à tous les coups :
1) Les différents types de croix religieuses
1.1 Les croix catholiques
La croix latine, du christ, symbole de le l'église et de la religion chrétienne
Sous sa forme la plus connue, cette croix catholique possède deux barres droites, l’une verticale et l’autre horizontale. On peut penser qu’il s’agit de l’unique et seule croix chrétienne, mais c’est faux.
La première croix chrétienne était composée de deux initiales, Ι (iota) et Χ (khi), on appelle ce symbole le Chrisme.
C’est ce qu’on appelle un monogramme, une croix bien plus ancienne que le christianisme.
C’est l’empereur romain chrétien, Constantin I, qui fera ajouter la deuxième lettre, un P.
On obtient alors une nouvelle croix, utilisée en Europe, qui sera remplacée peu à peu par la croix latine.
Pourquoi le crucifix ?
Il faut savoir que la croix n’a pas été le premier signe de reconnaissance des chrétiens. Il associe d’abord la croix à un instrument de torture, croix sur laquelle le christ fut crucifié. C’est alors un signe de mort.
Suivra la victoire sur la mort, la résurrection, un des piliers de la foi chrétienne. La croix devient alors un symbole et s’orne d’or et de pierres précieuses. La croix du christ devient un signe de vie.
Il faut attendre le XIe siècle afin de voir des croix ornées d’un Jésus souffrant, appelé crucifie.
À lire aussi : la croix de Jésus en 10 points.
La croix de saint Antoine
En forme de T, cette croix était portée par Saint Antoine, aujourd’hui symbole de la spiritualité franciscaine, basée sur l’humilité et la pauvreté.
Elle reprend la forme de la 19ème lettre de l’alphabet grecque, Tau.
C’est également la dernière lettre de l’alphabet hébreu, Taw : il représente l’accomplissement de la parole de dieu.
C’est le signe avec lequel le “Poverello” d’Assise signait ses lettres et bénissait ceux qui le rencontraient.
Très vite adoptée par les chrétiens, la croix de saint Antoine est beaucoup représentée dans les catacombes de Rome.
Le Tau est un symbole indissociable de Saint François d’Assise.
L’histoire raconte que Saint François entendit l’homélie du pape Inocent III, commentaire de circonstance prononcé lors de la messe, où il parlait du Tau et le désir de marquer les hommes avec ce symbole de salut.
En savoir plus sur la croix de Saint Antoine.
La croix de saint Pierre
Son origine vient d’un texte n’étant pas reconnu comme authentique par les autorités religieuses : les actes de Pierre, écrit au début du IIIe siècle.
Le martyre de Saint Pierre fait suite aux persécutions de Néron contre les chrétiens en 64.
Pierre aurait demandé à être crucifié la tête en bas, ne s’estimant pas digne d’une crucifixion classique comme celle du christ.
Depuis, la croix de St Pierre est un symbole absolu d’humilité face à Jésus.
Quelle est la signification d'une croix à l'envers ?
Cette croix peut également être un symbole anti-chrétien, voire satanique.
Les réfractaires à un symbole ont coutume de le retourner afin d’affirmer leur opposition. Cette croix latine inversée devient alors populaire dans les groupes d’anti-religieux parmi lesquels des groupes de metal extrême et de black metal.
La croix des Templiers
Les croisés étaient des chevaliers chrétiens dont la mission était d’escorter et de protéger les pèlerins chrétiens européens, notamment ceux qui venaient visiter et se recueillir sur la terre sainte.
Ils étaient également chargés de mener des opérations militaires dans la région.
L’objectif étant de reconquérir les terres juives et chrétiennes colonisées par les musulmans pour les libérer.
Pour cela, les croisés bénéficiaient du soutien de l’Église catholique, mais ne disposaient pas encore de statut clair et officiel.
Ces derniers venaient principalement de différents pays et de différentes petites organisations.
Ils arboraient ainsi diverses croix, toutes de couleur rouge pour représenter le sang du Christ et son martyr.
En savoir plus sur la croix des Templiers.
La croix de Lorraine, symbole de résistance
La croix de Lorraine est également connue sous le nom de croix d’Anjou, symbole emblématique de notre région, la Lorraine.
Ce symbole de la résistance nous vient de la croix des patriarches orientaux.
C’est le Duc Louis 1er d’Anjou (1339-1384) qui ajouta le premier à ses armes la croix à deux traverses, qui devient alors la croix d’Anjou.
Il faudra attendre 1477, et une bataille sanglante, pour que la croix d’Anjou devienne la croix de Lorraine.
Les troupes de René II de Lorraine, environ 20 000 hommes, remportent la batille face à Charles le Téméraire, alors duc de Bourgogne, qui assiège la ville de Nancy.
La croix de Lorraine est également utilisée par le Général de Gaulle (1890-1970) lors de la Seconde Guerre mondiale comme symbole de la résistance.
Lorrain de naissance, ce symbole est d’une grande importance pour nous.
Nous l’avons ainsi sublimé avec notre verrier installé à Nancy.
Le résultat : une perle en verre dorée à l’or, assemblée sur un cordon garanti à vie.
Depuis son lancement, le bracelet croix de Lorraine caracole en top des ventes !
Vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire de la croix de Lorraine ?
La croix orthodoxe, variante de la croix chrétienne
Pour la forme, il s’agit d’une croix de Lorraine, sur laquelle est ajoutée une barre en diagonale à son extrémité.
La première branche horizontale évoque l’écriteau accroché par Ponce Pilate tout en haut de la croix “Jésus de Nazareth, roi des juifs”.
Celle du milieu représente les bras tendus de Jésus, et la troisième représente l’appui des pieds du christ.
L’orientation de cet appui pied diffère selon les traditions. Selon l’Église orthodoxe russe, la traverse est penchée vers la droite en direction de l’Enfer. Le côté gauche, lui, s’élève vers le Paradis.
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La croix huguenote des protestants
Cette croix date du XVIIe siècle. Elle met en valeur le Saint-Esprit à travers une colombe, on peut également distinguer des cœurs qui nous rappellent l’amour du Christ, les pointes arrondies, représentent les huit béatitudes.
D’autres affirment que la croix Huguenote n’est pas une croix au sens propre du terme.
Il s’agirait d’un pendentif façonné par un orfèvre Nîmois qui était porté par les femmes protestantes. C’était un signe de reconnaissance des réformés, dans le but de se protéger des Catholiques, après la révocation de l’Edit de Nantes.
La croix papale
Les trois branches, ou croisillons d’inégale longueur, représentent les trois royaumes sur lesquels il fait autorité : l’église, le monde humain et le ciel.
Elle peut également représenter le pouvoir d’Ordre, le pouvoir de Juridiction et le pouvoir de Magistère (l’autorité en matière de morale et de foi).
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La croix de saint André
Cette croix aurait servi au supplice de saint André, le premier apôtre à connaître Jésus.
Selon la tradition, saint André fut crucifié par les Romains alors qu’il prêchait dans la Mésie pour la première fois.
Cette croix était en forme de X, ce qui a donné le nom de « croix de saint André ».
On la retrouve également sur le drapeau de bourgogne, saint André étant le patron des États bourguignons.
En architecture, la croix de saint André est très utilisée, il s’agit d’un contrebalancement, autrement dit un dispositif conçu pour rendre une structure résistante face aux forces horizontales. Il s’agit souvent d’un assemblage de poutres en bas ou de métal.
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La croix grecque
Ses branches ont la même longueur et se croisent en leur milieu, elle est considérée comme un signe de Dieu.
Vous avez peut-être déjà aperçu cette croix grecque dans les églises orientales ou byzantines. En effet, dans certaines églises, la nef et le transept ont la même longueur et se croisent à la moitié de leur longueur, ce qui forme une croix grecque.
Ce fut Justinien Ier, considéré comme l’un des plus grands empereurs de l’histoire de l’Empire byzantin, qui fit de cette croix un symbole.
Ce dernier accordait une grande importance à la manière dont il est représenté aux yeux de son peuple.
À lire aussi : 5 infos sur la croix grecque.
La croix de Malte
La croix de Malte est également connue sous le nom de croix de saint Jean.
Elle est le symbole des Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Cette croix, à la forme caractéristique, est utilisée depuis comme symbole religieux, honorifique ou national.
Cette croix à quatre branches et à huit pointes sert d’identification à de nombreux symboles.
En savoir plus sur la croix de Malte.
1.2 La croix égyptienne
La croix de vie des Égyptiens, l'ânkh
L’ânkh est également connue sous une multitude d’appellations : croix égyptienne, croix ansée, clé de vie, croix de vie ou encore croix du Nil.
Il s’agit d’un hiéroglyphe qui représente le mot ˁnḫ, qui signifie “vie”.
Dès le Ve millénaire avant notre ère, la civilisation égyptienne avait une grande maîtrise des différents domaines comme les sciences et l’art, rendus possibles grâce à l’existence d’un système d’écriture.
Les hiéroglyphes étaient des représentations d’objets de la vie quotidienne. Un seul hiéroglyphe n’est pas issu d’un concept concret, l’ânkh.
L’ânkh est une promesse d’immortalité, assurant la vie éternelle et accompagnant le défaut dans un autre monde.
Pour les Égyptiens, il existait une vie après la mort. Leur croyance en l’immortalité influençait le culte qu’ils rendaient aux dieux. Pour eux, l’immortalité et le long chemin vers l’au-delà devaient se préparer.
Ils accordaient donc une grande importance ce qui leur arriverait lorsqu’ils quitteraient la vie terrestre. Les différents rites autour du défunt ne font que confirmer ces affirmations : chapelle funéraire, antichambres, et enfin la chambre funéraire souterraine.
Un grand nombre de divinités égyptiennes sont représentées avec l’ânkh, qui le tienne souvent par la boucle. L’ânkh accompagne les morts vers l’au-delà, elle est donc souvent représentée les tombes égyptiennes à travers des statues et peintures.
En savoir plus sur la croix Égyptienne.
2) Les autres croix et leur symboliques
La croix occitane avec ses douze « pommettes »
Symbole du sud de la France, la croix occitane figure également sur des armes de grandes familles du sud de l’Hexagone.
On ne la retrouve sous sa forme actuelle qu’à partir du XIe siècle et dans des familles issues des marquis de Provence (grâce au mariage entre Guillaume III de Toulouse et Emma de Provence, arrière petite fille de Boson II d’Arles).
Ces derniers régnaient sur le sud de la France. Pour les comtes de Toulouse, la croix occitane reste le symbole de leur hérédité avec les marquis de Provence.
La croix apparaît à Toulouse, sous le sceau de Raymond IV, sur un courrier des Capitouls envoyé au roi Pierre d’Aragon durant la Croisade des Albigeois, en 1211.
La croix occitane est représentée dans les armes du Languedoc et de Toulouse entre le XIVe et le XVIIIe siècle.
Nous avons travaillé ce symbole avec notre verrier lorrain : nous avons choisi la couleur rouge auréolée d’or, comme sur le drapeau d’Occitanie.
La croix basque, représentant les éléments de la création : le feu, l’eau, le vent, l’air
Ce symbole identitaire représente les quatre éléments de la création : le feu, l’eau, le vent, l’air. Mais attention, cette croix n’a pas toujours pris le nom de lauburu.
Selon les recherches, la terminologie “lauburu” est récente, prenant racine dans les années 1950.
Aussi étrange que cela puisse paraître, ce symbole n’est pas uniquement présent au Pays basque.
Cette croix fut également découverte en Alsace et dans les régions espagnoles d’Aragon, Galice, Asturies et la Cantabrie.
Aucune source nous permet d’établir l’origine certaine de la croix basque, ni les raisons qui expliquent pourquoi les basques l’ont choisi comme symbole identitaire.
Une des hypothèses atteste que la croix basque aurait été adoptée avant la christianisation de la contrée, soit avant le XVe siècle, affirmant la volonté de se rattacher à un symbole ancien.
Voir le bracelet croix basque.
Le Triskell breton, les trois moments de la carrière visible du soleil, matin, midi et crépuscule
Ce symbole breton réserve bien des surprises !
Le Triskell remonte aux temps anciens. En effet, on retrouve ce symbole celtique dans diverses cultures du Néolithique, période où l’homme se sédentarise et adopte un système de subsistance fondé sur l’agriculture et l’élevage.
L’un des plus anciens triskells se trouve sur les temples mégalithiques de Malte, présent dans l’archipel maltais.
Considéré comme un symbole celte, son origine est donc bien plus ancienne.
Popularisé par certains groupes de musiques bretonnes dans les années 1950, le triskell représenterait les trois moments de la carrière visible du soleil, matin, midi et crépuscule selon la mythologie celtique.
Voir le bracelet triskell Made in France.
La croix camarguaise
La croix camarguaise est l’œuvre de l’artiste Hermann Paul datant des années 1920.
Pensée et commandée par le Marquis Folco de Baroncelli, cette pièce symbolique représente l’association des gardians et des pêcheurs qui sont les deux composantes du peuple des Saintes-Maries-de-la-Mer.
En savoir plus sur la croix camarguaise.
La croix de fer, un symbole militaire
Souvent confondue avec la croix des Templiers et la croix des Maltes, la croix de fer est un symbole important de la culture militaire allemande.
La croix de fer est une décoration militaire de guerre prussienne avant d’être une croix allemande.
Elle fut créée en trois classes par le roi Frédéric-Guillaume III de Prusse le 10 mars 1813 durant les guerres napoléoniennes.
En savoir plus sur la croix de fer.
La croix de Savoie
L’emblème de la Savoie est la croix de Savoie, une croix blanche sur un fond rouge, visible sur le drapeau savoyard. Cette croix est un symbole régional des Alpes du Nord.
La Savoie était autrefois une province et un duché, qui a été cédée à la France en 1860.
Elle fait maintenant partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes et se divise en deux départements : la Savoie et la Haute-Savoie.
L’origine de la croix de Savoie remonte à la maison de Savoie à la fin du Xe siècle.
Elle a été adoptée comme emblème par Amédée III au XIIe siècle et est devenue l’emblème officiel de la maison de Savoie en 1315, lorsqu’Amédée V a aidé les Chevaliers de Saint-Jean à Rhodes contre les Ottomans, s’inspirant alors des armes de cet ordre.
Symboliquement, la couleur blanche de la croix évoque la paix, la pureté et l’innocence, tandis que le rouge représente le sang. Ensemble, ils illustrent le concept selon lequel la paix nécessite des sacrifices.
Le drapeau de la Savoie met en évidence cette croix blanche sur un fond rouge. Bien qu’il existe des variations dans les proportions et les nuances, le drapeau sert de logo aux deux départements, différencié seulement par le nom du département associé.
En savoir plus sur la croix de Savoie.
