Retour sur l’épopée de la cristallerie Daum à Nancy
La cristallerie Daum, un nom qui a marqué les arts décoratifs, une dynastie spécialiste de la pâte de verre. Établis à Vannes-le-châtel, la manufacture perpétue son savoir-faire. Découvrons ensemble son histoire ...
Où acheter le célèbre cristal Daum France ?
L’identité de la cristallerie Daum est ancrée dans son histoire.
Plus de 370 collaborations artistiques au service de la cristallerie Daum depuis ses débuts. Pour ne citer que les meilleurs: Arman, César, Salvador Dali. Mais aussi les Lalanne, Roland Topor, Manolo Valdes.
Aujourd’hui, des artistes tel que Richard Orlinski, Deville-Chabrolle, Serge Mansau ou encore Jean-Philippe Richard s’associent à Daum pour travailler ensemble, une matière sculpturale, j’ai nommé la pâte de cristal.
Afin d’en apprendre davantage sur la pâte de cristal, lisez notre guide.
Où se faire plaisir ?
Sur la boutique en ligne officielle ou à Nancy, place Stanislas.
Nous vous conseillons également de vous rendre sur la cristallerie en ligne Vessière Cristaux, qui vous propose un véritable tour du monde du cristal.
Sa boutique physique est située à Baccarat, depuis 1882.
La cinquième génération perpétue la tradition et propose les plus illustres cristalleries de Lorraine à l’instar de la manufacture Baccarat, Lalique ou encore Saint-Louis.
Le catalogue Daum y est présenté au complet. On y retrouve les célèbres vases Art nouveau/Art déco, les sculptures, les bougeoirs et coupes, ainsi qu’un large bestiaire à l’instar du singe, de l’éléphant et de la panthère.
Vitrine Daum extérieure des établissements Vessière Cristaux
Vous y découvrirez des pièces d’exception comme cette panthère, un coup de cœur, signée de l’artiste Richard Orlinski.
Cette œuvre fait partie de notre top 10 des cadeaux en cristal à offrir !
En complément de votre visite à Baccarat, la Lorraine vous réserve de nombreuses surprises. Cette terre de verre riche d’une histoire hors du commun, a vu la naissance des plus illustres cristalleries au monde.
En voiture afin de découvrir notre guide des cristalleries.
Étape par étape, voici comment préparer au mieux votre voyage au cœur du cristal.
Découvrez les incroyables œuvres Daum à Nancy
Contrairement à Baccarat, Saint-Louis ou encore Lalique, la cristallerie Daum ne possède pas son propre musée.
Cependant, les collections Daum Frères bénéficient d’un lieu d’exposition hors du commun, situé autour des vestiges de fortifications de l’imposant bastion d’Haussonville, construit vers 1560 et remodelé par Vauban.
Un aperçu en vidéo :
Le Musée des Beaux-Arts de Nancy
Rendez-vous au Musée des Beaux-Arts de Nancy, place Stanislas, qui présente un panorama complet des recherches et des inventions incessantes et diversifiées de la manufacture.
Le Musée des Beaux-Arts regroupe des œuvres artistiques allant du XIVe au XXe siècle, avec une prépondérance des artistes Lorrains à l’image des frères Daum.
Plus de 300 chefs-d’œuvre en verre sont exposés dans les 600 m2 du sous-sol du musée.
On y découvre les services de verres de la cristallerie, ainsi que de superbes vases et luminaires. Pour en savoir plus, découvrez les plus beaux vases Daum au Musée des Baux-Arts.
Après avoir découvert l’histoire de la manufacture et ses créations Art nouveau, rendez-vous dans la boutique officielle de la cristallerie Daum, à quelques pas du musée.
La boutique Daum France, Place Stanislas
Profitez des collections actuelles :
Daum, c’est aussi des œuvres contemporaines. Il est intéressant de comparer la création du XIXe-XXe avec celle du XXIe siècle.
La collection « Born Wild » de Richard Orlinski, artiste contemporain français le plus vendu au monde, prend vie à travers la pâte de cristal. D’autres artistes sont régulièrement invités à sculpter le cristal au sein de l’atelier Daum: Jacques Villeglé, Serge Mansau, ou encore Victoria Wilmotte.
Un magasin d’usine se situe également 17 Rue des Cristalleries.
Le musée de l'École de Nancy
Enfin, terminez votre parcours par l’incroyable Musée de l’École de Nancy, situé dans l’ancienne demeure d’Eugène Corbin, grand mécène de l’Art nouveau.
Plus de 400 pièces de verrerie composent la collection et vous plongent dans des scènes de vie du début du siècle dernier.
Pour en savoir plus, découvrez notre visite du musée de l’École de Nancy.
Comment reconnaître un Daum, les signatures ?
Vous avez une pâte de cristal Daum, ou vous désirez en acquérir une ?
Vous ne savez pas comment reconnaître un Daum et ainsi éviter les fausses signatures ? Pas de panique, il est relativement simple de reconnaître un Daum, à condition de respecter notre guide.
Rendez-vous sur notre article, comment authentifier la signature Daum France.
Daum Nancy ou Daum France ?
Aujourd’hui, toutes les œuvres sortant des ateliers Daum présentent une signature, mais laquelle ? Daum France ou Daum Nancy.
Quelle est la différence ?
- Daum Nancy signe les pièces de second choix, comportant des défauts.
- Daum France signe les pièces de premier choix. C’est bien sûr cette signature de qualité que vous devez chercher concernant les pièces contemporaines.
Comment nettoyer une pâte de verre Daum ?
Votre vase, coupe, sculpture en pâte de verre est blanchâtre, votre Daum a perdu sa brillance ? C’est tout à fait normal.
Avec le temps, la pâte de verre peut avoir un aspect blanc, qui est pour le moins peu esthétique. La beauté de la pâte de verre réside dans le fait qu’elle soit vivante.
Afin de nettoyer votre pâte de verre, munissez-vous d’une vaseline achetée préalablement en pharmacie.
Réalisez de légers mouvements circulaires avec votre doigt sur votre vase, coupe, ou sculpture. Il existe également un produit commercialisé par la cristallerie Daum afin de nettoyer la pâte de verre, mais la vaseline fera le même effet, pour un coût vingt fois inférieur.
Comprendre la fabrication de la pâte de verre
D’une rare complexité, le processus de moulage à la cire perdue demande une grande expérience ainsi que beaucoup de maîtrise.
Cette technique peut justifier à elle seule un prix qui peut sembler élevé, mais justifié.
La pâte de verre est un mélange de groisil, c’est-à-dire un mélange de morceaux de cristaux concassés, qui est inséré dans un moule en plâtre.
Le travail le plus important consiste à réaliser ce moule en plâtre, qui est à utilisation unique.
Quatre étapes sont essentielles, les voici :
1) Moulage du modèle
Création d’un modèle en plâtre ou terre cuite, reprenant les formes et détails de l’œuvre.
2) Création d'un moule en négatif
On applique autour du modèle en plâtre un moule en élastomère.
3) Coulage de la cire
L’artisan verrier coule ensuite de la cire chaude à l’intérieur du moule en élastomère (d’où le nom du procédé, à la cire perdue).
4) Moule en plâtre réfractaire
Le verrier réalise un moule en plâtre réfractaire, en noyant l’objet en cire dans du plâtre réfractaire.
Le plâtre constitue alors un moule en négatif de l’objet. L’ensemble est placé dans une étuve, où la cire fond sous l’effet de la chaleur et s’évacue par le trou.
5) Remplissage du moule
Le moule en plâtre est alors rempli de groisil. C’est une phase délicate car il faut ajuster la quantité de cristal nécessaire au volume de la pièce.
C’est ici que la magie de la couleur opère. Le verrier va alors faire varier les volumes des différents groisils de couleur dans le but d’avoir un résultat unique. Impossible pour lui d’avoir une idée fixe du rendu final.
Ainsi, l’uniformité des articles présentant un minimum de deux couleurs est impossible, c’est ce qui fait la beauté des pâtes de verre Daum.
6) Préparation du four et cuisson
Le moule est ensuite placé dans un four à 900° pendant une durée de 10 à 20 jours suivant le volume de la pièce !
La technique de la pâte de verre Daum en justifie son prix
Les connaisseurs n’en doutent pas. Cependant, certains novices peuvent se questionner sur la différence de prix avec un cristal de Baccarat, qui rappelons-le est simplement moulé dans un moule en fonte (réutilisable jusqu’à l’infini si l’on peut dire).
Pour en savoir plus sur la fabrication du cristal, suivez ce lien.
Chez Daum, il faut répéter cette opération de moulage pour chaque pièce. Seul le moule en élastomère est réutilisable.
Acheter un cristal Daum d'occasion, nos conseils
Si vous souhaitez acheter un Daum d’occasion online, veuillez suivre ces conseils :
- Demandez des photos sous la lumière du soleil, les nuances de la pâte de verre seront différentes.
- Analysez la signature, évitez la signature « Daum Nancy ».
- Demandez si la pièce est livrée dans son écrin de protection, cela vous assurera un envoi sans crainte.
- Commandez sur des marketplaces spécialisées, telles que Ebay ou Catawiki.
- Gare à l’envoi, refusez le colis si ce dernier est cassé. C’est une obligation du livreur de vous laisser prendre le temps de l’ouvrir sous ses yeux.
L'histoire de la manufacture Daum, au coeur de l'Art nouveau
Daum, une dynastie familiale
Vous devez le savoir. L’histoire de la verrerie Daum commence lors d’une période trépidante pour la ville de Nancy. En effet, les années 1870-1914 ont été d’intense renouvellement.
Pourquoi la ville de Nancy est considérée comme le berceau de l’Art nouveau ?
Après l’annexion de l’Alsace-Lorraine, en 1871, la ville de Nancy devient la porte d’entrée des Alsaciens-Lorrains désirant rester français.
Le flux de population et de capitaux est alors important : il en résulte une main d’œuvre abondante et qualifié, ainsi que toutes les conditions requises pour une économie prospère.
=> Pour vous, profitez de 10 lieux incontournables de l’Art nouveau à Nancy. Étape par étape, voici ce dont vous ne devez pas manquer lors de votre visite de la ville !
En 1872, Guillaume avril et Victor Bertrand fondent la Société industrielle Avril Bertrand et C, première verrerie de Nancy. Construite entre 1873 et 1874 dans le faubourg Sainte-Catherine, elle est mise en service en 1875.
Durant cette même période, les frères Auguste et Antonin Daum avaient émigré à Nancy. Rachetée en 1878 par le père Jean Daum, notaire originaire de Bitche, la manufacture devient “Verrerie de Nancy – services de table – demi-cristal”.
C’est le début d’une belle aventure.
En 1879, l’aîné de ses fils, Auguste, clerc de notaire à Nancy, rejoint l’entreprise qui prend le nom de “Daum et fils” en 1883.
La production était essentiellement utilitaire, sans dimension artistique : des verres à boire, des cloches à fromage, etc.
Mais tout va changer avec l’arrivée de son second fils Antonin.
Les frères Daum, Auguste et Antonin
Le jeune Antonin Daum, après avoir terminé ses études, avait des ambitions plus hardies. Il admirait Gallé avec ferveur; mais il prit d’autres chemins.
"Sans doute, ma préparation technique à l'Ecole Centrale, écrit-il, me donnait quelques connaissances, mais un irrésistible instinct me poussait à n'en retenir que la valeur pittoresque et à les appliquer à la décoration ... Quelques bibelots amusants suivirent dans des techniques diverses, gravures à la roue, gravures profondes à l'acide, verres marbrés, verres à double ou triple couches, j'avais, au bout d'un an, une petite collection d'échantillons, ma foi très neuve, mais dont aucun public n'était alors saisi. Et j'étais bien intimidé : le verre, sauf chez Emile Gallé, déjà dans sa gloire, n'avait pas la cote".
Est-il nécessaire de dire que les premières œuvres d’Antonin Daum n’obtinrent qu’un succès mitigé. Tel est le lot commun des chercheurs à leurs débuts.
Mais ce fut de courte durée.
Antonin Daum ouvre un département création en 1891. La production gagne le domaine des arts.
Il sera épaulé par Charles Schneider, jeune verrier prometteur. Ce dernier fondera avec son frère Ernest l’une des plus grandes verreries d’Europe, en Seine-Saint-Denis, dix années après son passage chez Daum.
Cette période marque également les bréviaires de la folle aventure de l’Art nouveau, qui prendra racine à Nancy.
Les frères Daum, un jalon essentiel de l'Art nouveau
Le verre, souvent perçu comme une matière simple et inexpressive, révèle son caractère complexe et captivant sous les mains habiles des artisans et artistes.
Grâce à leur génie créatif, à l’innovation continue et à la transformation par le feu, la cristallerie Daum, à l’aube du nouveau siècle, a su dompter cet élément récalcitrant.
La diversité des techniques employées ouvre un champ de possibilités infinies en matière de transparence, d’opacité, de teintes subtiles ou éclatantes, créant un jeu de lumière et de couleur qui évoque les merveilles de la nature.
C’est ainsi qu’émerge un univers féerique peuplé de forêts enchantées, de clairières lumineuses, du mystère des marécages et de la splendeur des cieux.
Les créations des maîtres verriers dépassent l’imagination, repoussant sans cesse les limites de leur art.
On reste bouche bée devant certaines pièces d’une complexité stupéfiante.
Sur le corps d’un vase, des champignons sauvages côtoient des papillons nocturnes.
Des tableaux vivants se dessinent, illuminés par des ciels de feu, où se profilent, au premier plan, des silhouettes de roseaux, de feuillages et de branches, animées par le vol d’une coccinelle ou d’une libellule.
À gauche, le vase d'Automne des frères Daum (1900), à droite un autre vase à décor (1910)
Toute une poétique s’exprime dans la diversité des épaisseurs et des transparences avec des techniques nouvelles.
Le meilleur est à venir.
Depuis longtemps déjà, la province a les yeux fixés sur Paris, pour chercher des idées, des modes, des tendances de goût.
Et voilà maintenant que Nancy manifeste de l’indépendance, suit des voies imprévues, invente des formes et des décors sans précédent.
Un foyer artistique Lorrain se développe et impose son style, il prendra le nom d’École de Nancy.
La consécration de la manufacture Daum en 1900
L’Exposition Universelle en 1900 récompense Daum d’un Grand Prix et lui apporte une notoriété internationale.
Novatrice, la cristallerie Daum habille déjà la lumière électrique avec du verre et s’associe à de grands artistes. Louis Majorelle, Jacques Grüber ou encore Henri Bergé.
L'École de Nancy et son influence
Chose étonnante, ce mouvement artistique, cette alliance, l’École de Nancy, porte bien le nom de la ville qui l’a vu naître.
Ce groupements d’artistes souhaitaient aller à l’encontre des codes, érigés comme une ligne à suivre, qui régnaient dans le domaine des arts décoratifs depuis une cinquantaine d’années.
Les dernières années du XIXe siècle sont d’un intense renouvellement en Europe, des courants esthétiques, jusqu’alors inconnus à ce jour, prennent vie en divers pays d’Europe.
Le but, rompre les amarres avec le passé, créer une certaine originalité.
On le voit apparaître presque en même temps en Belgique, en Grande-Bretagne, en Autriche, en Allemagne, en France où la naissance de l’école de Nancy est l’un des plus singuliers phénomènes de l’art moderne.
En photo, une scène de vie typiquement Art nouveau, au Musée de l’École de Nancy :
Nous assistons en effet à l’éclosion d’un style qui s’applique aussi bien à l’architecture qu’à la sculpture, à l’image qu’à l’objet.
Un style qui prendra divers noms selon ses origines et sera généralement désigné en France sous le titre : « Art Nouveau »; un style sans ascendance que chacun invente selon son imagination et selon son métier …
Pour ceux qui confondent Art nouveau et Art déco, on vous explique simplement dans notre article : cinq illustres artistes Art nouveau.
Au début, ces hommes qui œuvraient chacun de leur côté, ne se connaissaient même pas. Ils inventaient des formes, des rapports de couleurs, sous le signe de l’originalité.
C’était l’époque où les arts décoratifs étaient dénommés « Arts mineurs », qualificatif chargé de discrédit.
On avait oublié que les grandes époques de l’art, comme celles de l’Égypte, de la Grèce antique, ou du gothique européen pouvaient accorder autant de valeur esthétique à un objet usuel qu’à un monument, ou une sculpture.
Si la fondation de l’Ecole de Nancy date de 1901, ses adeptes n’ont pas attendu son acte de naissance officiel pour œuvrer chacun à sa manière et selon sa discipline.
L’Ecole de Nancy rassemble de nombreux industriels d’art, artistes et architectes qui souhaitent améliorer le cadre de vie de leur époque par l’emploi de formes et de techniques nouvelles. La volonté de modernité, le souci de développement industriel mais aussi l’inspiration de la nature sont au cours de ce mouvement.
Émile Gallé, botaniste et poète, est le premier à exploiter les ressources de la verrerie.
Art et technique s’unissent pour célébrer la nature, qui prodigue ses trésors toujours renouvelés.
Sur la porte de son atelier le maître a placé cette devise : » Mes racines sont au fond des bois, sous les mousses, autour des sources ».
Naturalisme, symbolisme ?
Les maîtres de l’Ecole de Nancy ne sont point des fondateurs d’ordre. Ils cherchent les principes d’un « art nouveau », d’un art vivant, pris sur des modèles vivants.
Dans leur comité, nous rencontrons l’ébéniste Louis Majorelle, dont l’œuvre a marqué l’époque par son originalité et sa vigueur. Lui aussi s’inspirait de la nature : il retrouvait la majesté de la forêt. Ébéniste aussi, et sculpteur, et architecte, vallon s’intitulait modestement menuisier. Mais en vrai, ses créations possèdent une puissance peu commune.
Citons encore les vitraux et les ferronneries de Grüber, et puis le peintre et dessinateur Victor Prouvé, directeur de l’Ecole des Beaux-Arts, grand animateur auquel est redevable toute une génération d’artistes nancéiens.
Enfin, aux côtés de Gallé, comme vice-président, Antonin Daum, qui devait pousser l’art du verre à son plus haut raffinement.
Les Cristalleries de Nancy inquiètent les frères Daum ...
En 1920, l’implantation d’une nouvelle manufacture verrière se fait en face de chez Daum, Faubourg Saint-Georges.
Le 29 septembre 1920, la “Société des Cristalleries de Nancy” voit le jour et affiche ses ambitions, qui ne font que renforcer les craintes des deux frères Daum : “ayant pour objet l’industrie de la verrerie et de la cristallerie”.
La cristallerie, dirigée par Jules Alexie Bayet, se spécialise dans le flaconnage. La demande des parfumeurs est immense.
Cependant, cette dernière ne tardera pas à produire des services de table et autres objets de décoration…
Afin d’en savoir davantage sur l’histoire des Cristalleries de Nancy, suivez ce lien.
La cristallerie Daum et l'Art déco
C’est à partir de 1950 que la pureté du cristal, sa légèreté, sa transparence, à nouveau attestent des recherches de créations tout à fait inédites.
Ces œuvres sont aujourd’hui accessibles à bas prix sur le marché de l’occasion, mais il est fort probable que la cote remonte dans les prochaines années.
Le développement des arts, son évolution vers l’abstraction indiquent de nouvelles routes à suivre. Les formes pures d’un pur cristal s’imposent par leur harmonie et leur sobriété. Elles appartiennent à l’art contemporain. L’œuvre abstraite, translucide et sans tache, prend un air de majesté.
L’épreuve du feu, exigée par la fusion, conduit aux grâces du modelé, où paraissent des harmonies intermédiaires entre les volontés de l’artiste et les secrètes exigences de la matière.
Et aujourd’hui, qui pourrait s’étonner d’apprendre que Daum, toujours animé par l’esprit de recherche, s’adressa aux artistes d’avant-garde les plus célèbres pour créer de nouveaux modèles échappant à tout ce qui, dans cet ordre, s’était accompli ?
Il demande la collaboration entre autres de Salvador Dali et du sculpteur César. Ainsi César s’est livré a ses expansions et compressions translucides. Quant à Dali le magicien il sort de son sac à malices de petits prodiges.
Et c’est ici la clef.
Une animation constante de l’esprit permet à cette cristallerie Daum de renouveler les inventions techniques et esthétiques, d’acquérir les lettres de noblesse de leur métier, de rénover l’art du verre e, lui donnant une place éminente parmi les arts décoratifs.
Une production si constante dans sa qualité, toujours neuve dans ses modes d’expression, devait avoir l’honneur de figurer au musée des Beaux-Arts de Nancy, à côté de la plus belle place au monde. Oui, je parle de la Place Stanislas.
Aujourd’hui, la cristallerie Daum est âgée de plus d’un siècle. Elle est le fer de lance notre artisanat français si cher à nos yeux. États-Unis, Moyen Orient, Russie, Daum est mondialement reconnu par les amateurs d’art des quatre coins du monde.
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