Découvrez l'incroyable histoire de René Lalique. Artiste de génie, créateur du bijou moderne, René Lalique a marqué l'histoire des arts décoratifs, mais pas seulement. Passant à égal succès de l'Art Nouveau à l'Art Déco, ses bijoux, sculptures s'échangent aujourd'hui à prix d'or par les collectionneurs !
Complétez votre lecture avec notre guide des cristalleries de Lorraine !
Qu'est-ce que la cristallerie Lalique ?
La cristallerie Lalique est une maison intemporelle.
La manufacture Lalique se situe à Wingen-sur-Moder, dans les Vosges du nord. À sa tête depuis 2008, un entrepreneur Suisse privé, Silvio Denz. Homme d’affaires aux multiples casquettes, il a su donner un véritable second souffle à la manufacture.
La stratégie gagnante ? La diversification.
Le cristal représente 40% du chiffre d’affaires de la Maison. Joaillerie, mobilier, parfum (groupe Art & Fragrance), mais également Hôtel & Restaurant (dont la villa René Lalique), Lalique est aujourd’hui une marque lifestyle, à la française bien sûr !
Informations pratiques de la cristallerie Lalique (Wingen-sur-Moder)
- Musée Lalique à Wingen-Sur-Moder - +33 3 88 89 08 14.
- Boutique Lalique à l'intérieur du musée.
- Commandez en ligne sur Vessiere Cristaux.
- Villa René Lalique - 18 Rue Bellevue, 67290 Wingen-sur-Moder.
- Chateau Hochberg - 2 Rue du Château Teutsch, 67290 Wingen-sur-Moder.
Voici le roman de la vie de René Lalique
René Jules Lalique naît le 6 avril 1860 à Aÿ en Champagne.
Nous sommes à la fin du XIX, début XXe siècle, période d’innovations majeures. C’est l’époque de la locomotive, du télégraphe, de l’électricité !
Sa vie trépidante s’est déroulée en deux étapes. René Lalique ignorait aussi qu’après les bijoux et l’Art nouveau, le jeune homme deviendrait un grand maître verrier et laisserait son empreinte sur l’Art déco.
Voici une phrase illustrant parfaitement cet homme de génie : un fantastique artiste guidé par la recherche du beau plutôt que l’affichage du luxe.
L'enfance de René Lalique
René Lalique avait un réel talent pour le dessin. Ses croquis sont d’une rare précision, illustrant à merveille la nature et la vie terrestre.
D’où vient ce goût pour le dessin ?
Dès son plus jeune âge, René Lalique passe des journées entières dans le jardin. Pour lui, c’est un véritable paradis terrestre où il ne cesse de contempler, comprendre, admirer un monde que personne ne semble avoir remarqué avant lui. Il scrute les insectes, admire les effets d’ailes d’une libellule, un simple bonheur par définition qu’il cherchera à retrouver toute sa vie.
Sa fascination est telle qu’il commence très jeune à dessiner ce qu’il voit. Voici les prémices d’une fabuleuse aventure qui de René Lalique le maître incontesté du naturalisme, aux côtés d’un autre grand verrier, Émile Gallé.
La passion du bijou lui vient de sa mère. La légende dit qu’un jour d’été, René Lalique offrit à sa mère une fleur des champs, qu’elle s’accrocha à l’oreille pour lui faire plaisir. Émerveillement, révélation pour René Lalique, ce sont là les plus beaux bijoux qu’une femme puisse porter.
Sa passion et son envie s’exprimeront dès son plus jeune âge malgré les obstacles et réticences du bijoutier Vuilleret.
« Tu veux faire des dessins de bijoux, mais cela ne mène à rien ! Tu verras que dans deux ou trois mois, tu ne sauras plus qu'inventer et, arrivé au bout de ton rouleau, tu sera bien obligé de t'arrêter ! »
Bijoutier Vuilleret Tweet
Ses longues heures d’observation seront une arme redoutable pour sa créativité.
Insectes, plantes, fleurs seront une source d’inspiration majeure pour le restant de sa carrière, mais à cette époque, René Lalique ne le savait pas encore.
Croquis au crayon ou à l’encre, esquisses aquarelles et gouachées, est le témoin d’une véritable prouesse artistique.
Ces dessins prônent déjà le naturalisme transcrit dans le mouvement Art nouveau, qui rappelons le, débute entre le XIXe siècle et le début du XXe siècle. René Lalique s’impose alors au début de l’art dit de la Belle Époque, un art aux formes courbées, ondoyantes, qui prône l’esthétique des asymétries et des courbes.
René Lalique débute sa carrière comme apprenti bijoutier dès l'âge de 16 ans
La mort soudaine de son père, en 1876, met un terme brutal à cette enfance heureuse. Il a seulement 16 ans.
Il entre dans la vie professionnelle, tout naturellement chez un bijoutier pour un apprentissage de deux ans. Cherchant toujours la perfection, René Lalique n’hésite pas à prendre des cours du soir à l’école des Arts décoratifs de Paris.
Direction la Crystal Palace Art School à 18 ans
René Lalique veut en savoir plus, se perfectionner.
Attiré par le verre, l’artiste en herbe prend alors la direction de cette école de Sydenham. Au programme, des cours de dessins et les techniques du verre, parmi la sculpture et la gravure.
Le retour en France à 20 ans
De retour en France les idées plein la tête, René Lalique s’installe à son compte et commence à fournir des dessins pour de grandes maisons de joaillerie parisiennes dès 1882.
L’aventure commence et ses créations, pour le moins singulières, se font peu à peu remarquer par le tout Paris.
René Lalique, joaillier de talent
René Lalique reprend l’atelier de joaillerie d’un client, Jules Destapes. Il n’a que 25 ans. Accompagné d’une petite équipe d’ouvrier, le jeune artiste va bouleverser les idées en place.
Une nouvelle conception du bijou qui fait des émules
Autant dire que René Lalique s’est accroché à sa passion du dessin.
Il ne cessera jamais de dessiner, s’inspirant de la nature, de la faune, et de la féminité (ce sont les 3 F de René Lalique).
L’œuvre de Lalique est célèbre car cet artiste a donné une nouvelle dimension au bijou, il a ouvert un nouveau marché. Sa conception nouvelle du bijou qui lui vaudra la consécration à la fin du XIXe siècle.
Mais tous n’étaient pas d’accord. Voici quelques réactions face ce bouleversement des créations joaillières :
« Le bijou Lalique n'est pas portable »
Henri de Régnier en sortant de l'Exposition universelle de 1889 Tweet
« Il ne s'approprie pas à la toilette moderne. Il évoque l'idée d'un vêtement théâtral, costumé, si l'on veut dire. C'est de la bijouterie pour travestis ! »
Henri de Régnier Tweet
Ces réactions, parfois violentes, sont simplement de toutes les époques. La plupart des cerveaux humains renoncent à de brutaux changements. René Lalique en avait créé un dans le domaine artistique.
Les avis changent et évoluent. Ainsi, le célèbre joaillier Boucheron qui, après avoir commencé par trouver que le jeune homme faisait preuve d’une fantaisie excessive, finit par changer d’avis.
L’univers de la création de René Lalique est au service de la femme. La séduction est affirmée, de la cheville à la pointe des cheveux : colliers, torques, diadèmes, bracelets, ceintures, pendentifs, broches, bagues, peignes, aiguilles à chapeau.
Ses créations avant-gardistes produisent leur effet parmi une certaine élite intellectuelle, artistique et mondaine. René Lalique dessine des parures de scène pour Sarah Bernhardt et se lie avec le collectionneur Calouste Gulbenkian qui lui commande cent cinquante bijoux et objets d’art entre 1895 et 1905.
En 1900, l’Exposition universelle de Paris, où triomphe l’Art nouveau, marque aussi son succès personnel. On se presse pour admirer ses bijoux, pendentifs, broches et peignes présentés derrière une élégante vitrine aux femmes ailées fantastiques, statues de bronze reflétant son goût pour l’ornement.
Cette nouvelle conception s’exprime à travers l’utilisation de nouveau matériaux pour l’époque. Il exécute des pièces où l’émail, les pierres et les métaux sont mis au service de thèmes empruntés à la nature. C’est le début du naturalisme de l’Art Nouveau.
René Lalique bouleverse les codes, alors que ses compairs préfèrent la norme des diamants et pierres précieuses.
Le tout-Paris prône le renouveau du bijou. Les mannequins de René Lalique sont des femmes d’exception, modernes, à la fois garçonnes et éternel féminin.
Les peoples de ce temps-là se nomment en effet Sarah Bernhardt, Colette, Liliane de Pougy. Elles sont des femmes qu’on regarde et donc les meilleurs des communicantes. Elles s’affichent dans tout Paris en bijoux Lalique, parure et bracelet.
René Lalique est considéré comme le Benvenuto Cellini français ou comme le nouveau Bernard Palissy. Mais contrairement à ce dernier, il ne sera jamais contraint de brûler ses meubles pour cuire ses émaux.
Les créations de René Lalique rencontrent un immense succès, auréolé par les plus grands critiques : Roger-Marx, Gustave Kahn, Pol Neveux, Gustave Geffroy, Henri Vever, joaillier lui-même et savant historien de la bijouterie.
Cet avant-gardisme sera récompensé. Le tout-Paris s’arrache les créations de René Lalique.
Des bijoux uniques
Bien sûr, pour la création de ses bijoux en cristal, René Lalique avait besoin d’un four adapté. Il fabrique sa propre forge, dans laquelle il coulera le verre en fusion dans des moules en terres réfractaires, dont la forme du bijou a été préalablement modelée en cire.
La fin du XIXe siècle marque l’influence du Japonisme dans l’œuvre de René Lalique. L’Occident succombe aux charmes de l’Orient, les plantes asiatiques envahissent les jardins botaniques. René Lalique exprimera la délicatesse de ces végétaux dont l’orchidée et l’anémone, des motifs iconiques Art nouveau, encore présents à travers les collections actuelles de la cristallerie Lalique.
En traduisant à la perfection l’inclinaison d’un feuillage et la délicatesse d’un pétale, il rend à ces fleurs la beauté de la vie. Même lorsque, au début de sa carrière, il travaille le diamant avec l’argent, il ne cesse de tendre vers cette légèreté.
Le couronnement à l'Exposition universelle de Paris en 1900
L’Exposition universelle de 1900 marquera le triomphe de l’Art nouveau, ce mouvement artistique foisonnant est alors à son apogée.
Aux côtés d’Émile Gallé, de la cristallerie Daum, René Lalique présente ses collections. Bijoux, pendentifs, broches et peignes sont présentés derrière une élégante vitrine aux femmes ailées fantastiques.
Une nouvelle notion fondamentale :
Avant René Lalique, la pierre précieuse utilisée avait une grande place dans la conception. Diamant, saphir, rubis, était le point de départ de toute création. René Lalique redéfinit les codes en utilisant des matériaux ordinaires, sublimés par une monture qui est le point de départ du bijou.
La monture n’est plus qu’un simple support, elle est le bijou !
Son but ? Exalter la beauté, l’élégance et la sensualité des femmes. Les Paons, les cygnes, les chauves-souris, les scarabées, les libellules se retrouvent métamorphosés.
À lire aussi : 10 incroyables bijoux de René Lalique.
Calouste Sarkis Gulbenkian et René Lalique
Calouste Sarkis Gulbenkian considérait les bijoux Lalique comme des oeuvres d’art.
Ce pionnier du développement pétrolier au Moyen-Orient, qu’on surnommera bientôt “Monsieur 5%”, collectionneur avisé, achète des bijoux non pas pour les offrir aux femmes mais pour les mettre sous vitrine et les admirer.
Voici la femme libellule, l’un des bijoux les plus célèbres de René Lalique, portée par Sarah Bernhardt au sommet de sa gloire.
Une illustration parfaite de l’Art nouveau, où la nature et la métamorphose étaient des thèmes de prédilection. Visible au Musée Calouste Gulbenkian de Lisbonne.
L’analyse et la perception de la valeur du bijou s’en trouvent modifiées. Les critères tels que la richesse des matériaux, à l’image de la qualité des pierres utilisées passent en second plan. C’est d’abord l’imagination fantastique du créateur qui fera la valeur des bijoux Lalique.
Ce magicien de la Belle Époque a ouvert les femmes et les hommes à une autre conception de la beauté et du luxe. Moins ostentatoire, plus poétique. Et surtout plus proche de la vie. Les végétaux comme les animaux sont une des sources d’inspiration majeures de ce génie touche à tout.
René Lalique, Maître verrier
Mais bientôt, René Lalique renonce à la voie où il s’est déjà illustré. L’artiste s’engage dans un nouveau challenge, pour notre plus grand bonheur. Sa passion pour l’art verrier va dicter la seconde partie de sa carrière.
Son domaine de prédilection, le verre moulé, blanc et incolore. Parfois opalescent, et même avec des irisations bleutées.
Ce n’est pas sans rappeler un autre verrier, Marius-Ernest Sabino, également spécialiste de cette technique, utilisant l’adjonction d’arsenic au mélange vitrifiable pour sa production.
Cependant, la qualité de manufacture d’un René Lalique est bien supérieure à celle des figurines de Sabino.
L’œuvre de Lalique se positionne dans le peloton de tête des plus grands verriers de notre Histoire. Lalique fut l’un des premiers à employer dans ses bijoux le verre et le cristal à côté des gemmes.
Dès 1895, il expose des objets exécutés exclusivement en verre dans son atelier au 20 rue Thérèse, quartier du Palais-Royal à Paris.
L'heure des récompenses
René Lalique sera fait chevalier de la Légion d’honneur en 1897, puis officier en 1900 sur le front de l’Exposition universelle où il fait un triomphe.
Il se fait construire un hôtel au 40 cours la Reine (aujourd’hui cours Albert 1er) où il vit, et installe en même temps ses ateliers et ses salles d’exposition.
Il travaille seul, depuis l’idée, l’épure et le dessin achevé jusqu’au bijou dont il surveille de près la réalisation. René Lalique utilise la photographie, flirte avec les nabis et la manière de Gustave Moreau, pare les héroïnes et les princesses de théâtre, inspire les jeunes filles en fleurs de Proust (à moins que ce ne soit le contraire).
En 1902, il construit sa maison au Cours-la-Reine et lui donne une porte de verre que tous les curieux d’art viennent admirer. Cette fois son parti est pris. Le joaillier René Lalique va se laisser muer lentement en verrier, et sa dernière exposition de bijoux, son symbolique adieu à l’art initial, ne réunit que des opales, des nacres, des ors blancs, des verres, en une diaphane symphonie.
René Lalique préfère l’opale à toutes les pierres précieuses parce qu’elle est trouble et laiteuse comme l’eau des lacs et qu’elle a des reflets moirés … Il ne cesse de tester, d’expérimenter. Son atelier a des airs d’officine d’alchimiste. René Lalique rêvait d’inventer quelque chose que l’on n’avait jamais vu, il a réussi.
René Lalique, à la découverte de nouveaux horizons
1907, rencontre avec le parfumeur François Coty
Monsieur Coty, c’est le créateur qui révolutionna le monde des parfums et des cosmétiques au XXème siècle. Ses parfums s’imposaient aussitôt à toutes les femmes : Chypre, Origan …
René Lalique rencontre le parfumeur François Coty en 1907. Connexion des esprits instantanés, Coty est séduit et propose alors à René Lalique de réaliser des flacons pour l’industrie du parfum.
En 1908, le parfumeur François Coty lui commande un flacon, pour la première fois, le contenant aura plus de prix que le contenu.
Le flacon doit être artistique et personnalisé, destiné à illustrer le nom et le caractère du parfum. Ce ne sera qu’un début. Les parfumeurs comme Roger et Gallet, Houbigant, Gabella, Worth travailleront aux côtés de Lalique.
En savoir plus ? Découvrez l’exposition prélude du futur musée du flacon de parfum à Baccarat.
En 1919, à l’occasion de la conférence de la paix, la Ville de Paris offre à Mme Wilson, l’épouse du président des États-Unis, un bijou Lalique, des pigeons baptisés pour la circonstance Colombes de la paix.
C’est la consécration. Mais depuis longtemps déjà (à partir de 1905), René Lalique a délaissé le bijou pour se lancer dans une autre aventure, l’architecture du verre. Cette passion le tiendra jusqu’à la fin de sa vie.
La première verrerie de René Lalique
Dès 1909, René Lalique s’installe dans la verrerie de Combs-la-Ville, en région parisienne, qu’il achète quatre ans plus tard. C’est le début de la transition artistique.
À partir de 1913, René Lalique se consacre définitivement au verre. Ses œuvres, fort différentes de celles des autres verriers célèbres de l’époque comme les frères Daum ou Émile Gallé, sont aussi en complète réaction avec les autres grandes cristalleries françaises et leur originalité en font de véritables objets d’art.
René Lalique décor des églises, vitraux, chemins de croix. Il habille le salon des premières classes du célèbre paquebot “Normandie”, symbole du luxe et orgueil du savoir-faire français. Il est le maître incontesté du verre et du feu.
René Lalique ouvre sa cristallerie à Wingen-sur-Moder
Dans l’idéal social et politique d’un Art pour tous, fondement de l’Art nouveau, René Lalique doit développer sa production pour l’offrir au plus grand nombre.
C’est la philosophie de l’époque, ou certains verriers comme Gallé désirent passer à une production plus industrielle, réduisant le coût. On verra ainsi émerger l’École de Nancy en 1901, dont Gallé sera le président.
=> Découvrez notre guide pour visiter le Musée de l’École de Nancy.
Au début, les pièces sont soufflées dans le moule de bois ou de fonte. Mais, très rapidement, les moyens matériels dont l’artiste dispose permettent un perfectionnement autrefois réservé à l’industrie.
Le verre pressé, c’est-à-dire contre-moulé dans le moule d’acier, devient sa matière favorite.
Il ne suffit pas au maître de créer de belles choses. Il lui faut aussi les répandre profusément. Un sens social s’attache à sa mission et il voit grand en voyant juste.
Le savoir-faire de René Lalique
Le soufflage à l’usine Lalique se fait à l’air comprimé. On doit cette invention à un verrier de Baccarat. En 1824, un Monsieur Robinet invente une pompe qui porte son nom dans le but de ménager le souffle des ouvriers. Cette invention sera adoptée par toutes les verreries de France.
À lire aussi : la vraie histoire de la cristallerie Baccarat.
La masse fusion n’est pas logée dans de petits “pots” mal chauffés, mais dans une des vastes cuves que toutes les grandes manufactures n’emploient pas encore. Le travail, autour, se fait dans d’excellentes conditions d’hygiène pour les places ou équipes d’ouvriers.
Au Maître incombe la création, c’est-à-dire le dessin, ou plutôt la préparation, l’exécution, la retouche de dix, de cent dessins pour arriver à composer et à rejeter dix modèles en terre jusqu’au modèle de plâtre, enfin conservé, sur quoi seront établis les moules et contre moules.
Coulé et pressé dans ces derniers, le verre va se refroidir lentement dans l’arche de recuisson (voir la fabrication du cristal). Démoulées, la plupart des pièces n’ont plus qu’à recevoir une légère taille et un polissage.
Verre, vase, sculpture, René Lalique touche le monde décoratif.
L’esthétique de ce Maître n’est pas sans avoir évolué depuis son premier flacon “les libellules”, qu’il créa pour recevoir des parfums. Mais cette évolution n’a jamais eu l’apparence de reniement qu’on a connu chez certains.
La cristallerie Lalique rayonne toujours en 2021
Aujourd’hui, le catalogue Lalique regroupe un grand nombre de références. Les objets décoratifs restent dans les meilleures ventes, même si la cristallerie diversifie son activité.
La Maison Lalique représente l’art de vivre sous toutes ses formes : objets, verres, carafes, bijoux, parfums, architecture d’intérieur, hôtellerie et gastronomie. Les créations actuelles s’inspirent des dessins et croquis de son créateur René Lalique. C’est le véritable fil conducteur de la marque. S’inspirant du passé, la Maison Lalique s’adapte au futur. Fiers d’être les détenteurs d’un héritage artistique unique.
En 2018, la Maison Lalique a célébré ses 130 ans.
Plus dynamique et créative que jamais, la notoriété de la marque est en plein développement, notamment sur le continent Asiatique. La nouvelle collection 2020, Botanica, nous plonge au cœur de l’univers floral si cher à René Lalique. Cependant, la Maison Lalique n’oublie pas ses origines, et perpétue une collection patrimoine, à l’image du célèbre vase Bacchantes, toujours au catalogue depuis sa création.
Cette œuvre fait partie de notre top 10 des cadeaux en cristal à offrir !
Le verre Lalique 100 points de James Suckling
L’art de la table Lalique s’impose au sein des plus grands hôtels de ce monde. Et pour cause, la collection 100 points est le résultat du savoir-faire des verriers de la manufacture associé à l’expertise de l’un des plus grands critiques de vin au monde : James Suckling.
Clin d’œil au système de notation des vins, cette collection contemporaine allie l’utile à l’agréable, sublimé par une jambe travaillée en satiné repoli.
Le vase Bacchantes Lalique, au catalogue depuis sa création en 1927
Ode à la femme, ce vase d’une sensualité troublante est la pièce iconique de la cristallerie Lalique. Aujourd’hui édité en trois tailles, petit, standard et XXL, il se décline en une multitude de couleurs : cristal clair, ambre, noir, bronze, lustré or et vert profond.
Le vase Bacchantes présente de jeunes prêtresses de Bacchus offrant leur beauté et leurs courbes voluptueuses.
Le parfum Lalique, Encre noire pour les Hommes, Soleil pour les femme
Lalique France possède une très belle collection de parfum qui se décline en eau de toilette, eau de parfum, et absolu. Encre Noire est sans doute le parfum iconique pour homme, tandis que Soleil, la nouvelle fragrance, risque de détrôner le classique “Lalique de Lalique”.
Pour les collectionneurs, la maison Lalique n’a pas oublié son riche passé avec François Coty. Chaque année, un flacon de cristal est édité en édition limitée. Pour 2020, le flacon Orchidée a vu le jour.
Où acheter son parfum Lalique ?
Attention aux imitations et contrefaçons !
Nous vous conseillons de vous rendre directement sur le site Lalique.com, ou bien sur le site de Vessière Cristaux, spécialiste du cristal depuis 1882.
Comment reconnaître un Lalique ? Voici les signatures
Bien entendu, les pièces actuelles de la cristallerie Lalique sont toutes signées à la main “Lalique France”.
Regardez :
Le marché des œuvres signées de la main de René Lalique est affolant. Les prix montent, explosent ! Êtes-vous l’heureux détenteur d’un René Lalique, ou bien d’une simple copie ?
Un record !
Le 13 novembre 2017, un nouveau record a été établi chez Christie’s à Genève, avec un collier Art nouveau de diamants et perles, créé en 1899-1901 et cédé au prix de 978 480 dollars américains.
Vous l’avez compris, la valeur de votre cristal Lalique dépend de son époque. Un article complet est dédié à la signature Lalique France dans notre journal du cristal, ou vous laisse continuer votre lecture.
Lalique ou Baccarat ? Ne faites plus l'erreur !
Il est aisé de différencier un cristal Lalique d’un Baccarat pour un œil averti.
De manière générale, la finition à froid de la cristallerie Lalique permet de faire cette différence. Lalique est le spécialiste du satiné-dépoli, qui crée un aspect “blanc laiteux” au cristal.
Baccarat ne propose pas de pièce satinée. La majorité est polie d’une main de maître. Enfin, le cristal Lalique se définit par les 3 F. Si votre pièce est d’inspiration féminine, florale ou animale, la probabilité est forte que ce soit un Lalique.
Où vendre son Lalique ?
Vendre son cristal n’est pas aisé. Il faut d’abord le faire expertiser par un professionnel, c’est-à-dire un commissaire-priseur.
Vous obtiendrez une estimation gratuite sur simple demande.
Pour la suite, rendez-vous sur des marketplaces spécialisées : Ebay ou Catawiki.
Attention, la photo est l’un des points les plus importants pour la réussite de la vente de votre Lalique. Réalisez une photo sur fond blanc, si possible à la lumière du jour !
Pour en savoir plus, découvrez notre guide pour vendre son cristal.
Visite au musée Lalique de Wingen-sur-Moder
Le Musée Lalique est devenu un lieu incontournable de la région. Ouvert en 2011, le Musée Alsacien est une réussite. 13 millions d’euros d’investissement auront été nécessaire pour le faire sortir de terre.
Le Musée Lalique dévoile plus de 600 œuvres d’exception. En passant par les bijoux, sculptures, vases, flacons. On y découvre également des dessins issus des archives de l’époque René Lalique.
Avis d’expert, le Musée Lalique de Wingen-Sur-Moder est l’un des plus beaux Musées de la région. Nous vous conseillons également vivement de découvrir le Musée “La Grande Place” de la cristallerie Saint-Louis.
Il faut le dire. Silvio Denz a donné un second souffle à ce petit village de 1600 habitants.
En 2011, le Musée Lalique voit le jour. En 2015, ouverture de la Villa René Lalique, et en 2016, le Château Hochberg.
À une centaine de mètres, la manufacture Lalique en activité. Autrement dire que l’attrait pour ce petit village s’est décuplé en l’espace de six ans. 52 576 visiteurs au Musée Lalique en 2016.
Une boutique Lalique dans le Musée
À la fin de votre visite, vous aurez l’occasion d’emporter un petit souvenir. Une boutique présente les pièces en collection.
La villa rené Lalique, hôtel et restaurant gastronomique
La villa René Lalique, ouverte en 2015, se compose d’un hôtel 5* et d’un restaurant gastronomique 2* au guide Michelin. Un écrin de luxe, de prestige, d’art de vivre, niché en plein cœur de l’Alsace, où se côtoient des armes centenaires.
L’endroit est riche d’histoire, ancienne demeure de René Lalique en personne, entièrement rénovée par le décorateur Suisse Mario Botta, les convives prennent place dans une immense galerie de verre, reliée à la bâtisse de 1920.
Chaque détail vous plonge dans l’univers Lalique, en passant par les luminaires, la verrerie de table, et même le mobilier. Partout où l’œil s’égare, l’omniprésence du cristal raconte l’histoire des lieux.
Le restaurant de la Villa René Lalique
Aux commandes, l’un des meilleurs chefs du monde, Jean Georges Klein, ancien chef triplement étoilé de l’Arnsbourg. Cet artiste dort peu, est autodidacte, cherchant toujours la perfection.
À 68 ans, il rejoint alors la Villa René Lalique, sur invitation de Silvio Denz, Président Directeur Général de Lalique. Pour cette nouvelle aventure, Paul Stradner l’accompagne en cuisine, ces deux virtuoses de la gastronomie se connaissent bien. Tous deux revendiquent une cuisine haute en couleur, évolutive, une cuisine de goûts.
Riche d’un passé commun à l’Arnsbourg, la troisième étoile est l’objectif à atteindre, la perfection renouvelée. La perfection est dans les détails : jusqu’aux ronds de serviettes masque de femme, aux salières et poivrières signées Lalique et Peugeot.
L'hôtel de la Villa René Lalique
Plongez au cœur d’un émerveillement exceptionnel, l’hôtel de la Villa René Lalique se compose de six suites exclusives à la décoration unique signée Lady Tina Green et Pietro Mingarelli, architectes d’intérieur, pour Lalique.
Une cave exceptionnelle
C’est le clou du spectacle. Vous ne pouvez pas déjeuner à la Villa René Lalique sans admirer l’une des plus belles caves d’Europe !
Et pour cause, la cave regroupe plus de 60 000 bouteilles des plus grands crus du monde. Fièrement exposées derrière d’imposantes baies vitrées, lumière tamisée, une ambiance cérémoniale y règne, presque religieuse.
L’inscription des noms sur les caisses en bois a de quoi faire rougir de plaisir. Le gardien de ce temple n’est autre que Romain Iltis, Meilleurs Ouvrier de France, et Meilleur sommelier de France en 2012.
De quoi vous faire plaisir : 1000 vins notés entre 90 et 100 points par le célèbre critique Robert Parker, dont plus d’une centaine auréolée de la note maximale de 100 points.