Les plus prestigieuses cristalleries du monde sont lorraines. Parmi elles, Saint-Louis porte haut et loin la réputation de notre région dans les domaines du luxe, du raffinement et de la créativité. Bienvenue dans le guide de la verrerie royale Saint-Louis, où le savoir-faire est d'or.
Complétez votre lecture avec la route des cristalleries de Lorraine !
- Musée Saint-Louis - Rue Coëtlosquet 57620 Saint-Louis-lès-Bitche
- Visite privée de la Manufacture - Uniquement sur réservation.
- Boutique Saint-Louis - En sortant du Musée (second choix à -40%)
- Deux sessions de ventes exceptionnelles par an (les 4 jours de cristal).
Où acheter le cristal Saint-Louis ?
Deux options s’offrent à vous, acheter en boutique physique ou en ligne.
L’achat en boutique permet alors de faire un choix qui sera bien plus réfléchi. Au contact des articles, on ressent alors une certaine admiration qui nous fait mettre la main au porte-monnaie.
C’est indéniable.
Aucune photo, ne peut rendre compte de la beauté de ce savoir-faire français. Il faut le voir de ses yeux, lentement, doucement, pour y admirer toutes les subtilités : couleur, taille, gravure, et même dorure au platine pour Saint-Louis.
1) Magasin Saint-Louis à Paris, Rue Royale
Tous les sièges des plus grandes cristalleries se trouvent à Paris. La plus belle ville du monde se doit de présenter les collections des grands cristalliers.
Ainsi, la boutique Saint-Louis est présente Rue Royale, dans le 8ème arrondissement, aux côtés d’autres grands noms comme Lalique ou Daum & Haviland.
- Si vous ne pouvez pas vous déplacer à Paris, rendez-vous sur le site en ligne de Saint-Louis pour découvrir les différents distributeurs présents en France.
- Enfin, juxtaposant le musée à Saint-Louis-lès-Bitche, le comptoir Saint-Louis propose les collections en second choix, ne respectant pas la haute exigence de qualité, à des tarifs très intéressants : jusqu’à 45% de remise si vous avez visité le musée.
2) Commandez le catalogue Saint-Louis en ligne
Nos conseils :
- Vessiere Cristaux, le spécialiste du cristal à Baccarat, propose les collections en boutique, mais également sur son site de vente en ligne. Profitez-en pour faire vos achats groupés avec les produits Baccarat, Daum et Lalique, et gagnez des points de fidélité convertibles en remise.
- Le site officiel des cristalleries Saint-Louis, www.saint-louis.com
La cristallerie Saint-Louis, première verrerie d'Europe
Situé dans le pays de Bitche, en Lorraine, Saint-Louis n’est qu’à quelques kilomètres du site verrier de Meisenthal et du musée Lalique.
D’ailleurs, il est vivement conseillé de se lever tôt pour profiter du musée Saint-Louis le matin, puis de Lalique en début d’après-midi. Concluez la journée par le site verrier de Meisenthal.
Mais, alors, pourquoi ici, en Lorraine ?
Les sols de la Lorraine prédisposaient cette région à devenir le berceau de l’art verrier. De larges forêts pour alimenter les fours, un sol riche en fougères et sables pour la matière première.
Une industrie privilégiée.
Les verriers bénéficiaient d’un statut spécial, accordé par le Duc de Lorraine.
Au XVe siècle, une charte assimilait l’homme de l’art au gentilhomme de noblesse et l’exemptait de toutes charges et impositions.
La création de Saint-Louis est issue d’un contrat profitable entre verriers et seigneurs. Les verreries recevaient l’usufruit d’une vaste région, elles en tireront gratuitement la pierre et le sable dans les forêts du comté de Bitche.
Mais pas seulement. Les terrains seront exploités pour défricher et bâtir. En échange, la future verrerie de Saint-Louis versait une somme d’argent, appelé un “cens”. On vous en dit plus sur la condition de verrier au Moyen Age dans cet article.
Connaissez-vous Müntzthal ?
Née en 1586, la verrerie de Müntzthal devient en 1767 “Verrerie royale” par lettres patentes du roi Louis XV et devient Saint-Louis.
La Verrerie Royale de Saint-Louis fabrique d’abord de la gobeleterie en verre ordinaire et du verre à vitre. À cette époque, les fours étaient chauffés au bois (aujourd’hui, ils le sont au gaz naturel).
Mais un événement va tout changer pour la verrerie.
La découverte du cristal
La cristallerie Saint-Louis a également gravé son nom au sein de la fabuleuse histoire du verre et du cristal.
Voici comment tout a commencé :
Même si le cristal avait déjà été découvert en Angleterre, dès 1676, par Georges Ravenscroft (voir notre article sur la découverte du cristal), sa formule secrète n’était pas connue des verriers français.
La découverte de Saint-Louis.
En 1781, elle est la première manufacture à mettre au point le cristal au plomb en Europe continentale.
C’est le directeur de la verrerie royale de Saint-Louis, Monsieur de Beaufort, qui présente lui-même à l’Académie des sciences plusieurs échantillons de verre semblable au cristal d’Angleterre.
La solution ?
Faire sécher de la fougère. Grâce à ce procédé, la potasse obtenue est bien plus souple et malléable. La Manufacture Saint-Louis est la première à recevoir l’appellation “Cristallerie” par l’Académie Royale des Sciences.
Et aujourd’hui, son nom rayonne aux quatre coins du monde. Grâce au plomb qui entre dans la composition, le cristal peut être taillé sans grande difficulté. La taille devient rapidement un élément essentiel et identitaire de la cristallerie.
Essayez de comprendre les subtilités de ce modèle, visible au musée la Grande Place.
On vous présente les secrets de fabrication juste après.
Immersion au sein de la Manufacture Saint-Louis
Quel meilleur moyen de visiter la cristallerie, ses différents ateliers, accompagné d’un guide et d’un casque audio ?
Prenez note !
C’est ce que propose la cristallerie Saint-Louis. La visite guidée sur réservation. Pour les novices tout comme les passionnés, l’un des plus beaux artisanats de France vous révèle ses secrets.
Vous allez ainsi comprendre le travail derrière chaque article, et la qualité de perfection recherchée par la cristallerie Saint-Louis.
Intraitable, tout au long du cycle de production, la cristallerie Saint-Louis refuse une pièce sur deux, faute de qualité.
Que faire des articles non conformes ? Ils sont tout simplement refondus. Il faut savoir que dans une composition de cristal, on peut avoir jusqu’à 65% de cristal de récupération.
Mais on ne peut pas récupérer n’importe quel cristal.
On ne peut récupérer que le cristal clair sans défaut matière. Un défaut peut se répéter si le cristal de récupération présentait lui aussi un défaut.
Venons-en à la couleur. Rouge, chartreuse, améthyste, flanelle, bleu nuit, bleu clair … La cristallerie Saint-Louis nous éblouit d’une féerie de teinte, elle possède l’un des palettes les plus riches.
Service de verre Tommy, best-seller
À lui seul, le verre à vin Tommy en cristal révèle tout le savoir-faire de la manufacture, illustrant la précision des différentes étapes de production : soufflage, taillage, polissage et lustrage. Ce modèle doublé couleur est l’icône du verre de luxe, qui a son prix : 330€ pièce.
Le cristal de couleur, l'identité de la cristallerie Saint-Louis
C’est l’une des caractéristiques de Saint-Louis.
C’est à partir de 1837 que Saint-Louis présente des articles en cristal de couleur teinté dans la masse mais néanmoins translucide, ce qui était fort rare jusque-là. Ces colorations sont obtenues en ajoutant à la composition des oxydes métalliques. Par exemple, un verre en cristal rouge est réalisé avec de l’or.
Ce n’est pas tout.
On peut aussi, à chaud, recouvrir le cristal clair d’une couche de cristal de couleur : c’est la couleur doublée. Elle peut être effectuée à l’extérieur ou à l’intérieur.
Cela demande une expertise et une complexité accrue pour le verrier. Dans le monde des arts de la table, la couleur se fait de plus en plus rare.
La couleur, c’est exclusif, surtout le doublé couleur.
Pourquoi ?
Car le doublé couleur est un merveilleux outil afin de mettre en valeur le travail du tailleur sur cristal, qui, à l’aide de sa meule, d’un geste sûr, laisse apparaitre le décor, supprimant la fine première couche de verre coloré.
Le résultat offre une superbe constate de couleur. Coupe, verre, luminaire, la technique du doublé couleur en justifie son prix.
En termes de proportion : dans un verre doublé, il y a 10 à 20% de cristal de couleur, et 80 à 90% de cristal clair.
Pas de récupération. On ne peut pas récupérer le cristal de couleur. Il est évident que si l’on refond l’ensemble, l’on obtient ni cristal clair, ni cristal de couleur !
L'opaline, chefs-d'oeuvre du XIXe siècle
Le musée est également l’occasion de découvrir des techniques de verre que n’avez peut-être encore jamais vu !
C’est peut-être le cas de l’opaline, qui est absente des collections contemporaines.
En 1844, la cristallerie Saint-Louis commence une production de verre opaque aux couleurs vives actuellement connu sous le nom d’opaline.
Sa fabrication atteint son apogée entre 1850 et 1860.
Les opalines ont pratiquement disparu des collections actuelles. Question de mode peut-être.
L’opaline était une technique maîtrisée à la perfection par la cristallerie Saint-Louis. À travers les 953 mètres de parcours du musée, elles sont pour le dire captivantes.
Mais alors, quels sont leurs secrets ?
À l’origine, le verre était opaque et les Anciens l’utilisaient pour imiter certaines pierres dures. Les verriers vénitiens de la Renaissance obtinrent un verre opaque blanc par l’addition de chaux et d’étain à la composition.
Au début du XIXe siècle apparaît le cristal d’opale, plus ou moins transparent, d’aspect savonneux ou laiteux, obtenu par l’ajout de phosphate de chaux (os calcinés).
Et les décors filigranés ?
Cette technique a été inventée au XVIe siècle par les verriers de Murano et redécouverte en France en 1837.
On fabrique par étirement de fine baguette cylindrique en émail blanc ou coloré.
Elles sont ensuite disposées sur les parois d’une moule métallique dans lequel on souffle une paraison de verre qui va englober les baguettes. Les préparations sont souvent travaillées en spirale et tourbillon.
Le décor à l'or
Beaucoup d’articles sont dorés à l’or fin chez Saint-Louis. Cela lui vient de son passé royal, identitaire, formidablement mis en valeur à travers les collections.
L’explication :
L’or est appliqué au pinceau sur le motif préalablement gravé à l’acide (nous le verrons plus tard). Une fois cuit, il est poli au sable fin puis à l’acide à l’aide d’un brunisseur en pierre d’agate. En savoir plus sur la dorure ?
Or fin, mais également platine ! On retrouve également cet or pour la réalisation du cristal rouge, ainsi que de l’améthyste.
Des pièces monumentales, à l'image du candélabre pour le Roi du Népal
Le prestige de Saint-Louis s’illustre dès l’entrée du musée.
Vous tomberez nez à nez sur une pièce faisant plus de quatre mètres de haut, constituée de plus de 2000 pièces et pesant une tonne.
Ce candélabre, est le même que celui réalisé pour le roi du Népal, en 1895
À cette époque, la manufacture avait coutume de doubler les commandes de prestige afin de garder un exemplaire pour son patrimoine, mais aussi surtout pour subvenir aux nombreux changements de pièces, pour défaut, casse ou manque de qualité.
Cela évitait des coûts supplémentaires liés au fait de devoir recommencer le cycle de production pour simplement une pièce manquante ou défectueuse.
La fabrication du cristal Saint-Louis
Lors de la visite guidée de la manufacture Saint-Louis, le visiteur assiste aux différentes étapes de production, divisées en deux grandes parties.
Vous survolerez l’ensemble de la halle verrier sur des palissades en hauteur.
Au programme, visite de :
L'atelier à chaud
Vous percevrez trois installations pour le travail à chaud du cristal :
- Le four de recuisson.
Il s’agit de différents tapis qui avancent à des vitesses différentes. L’un a un rythme soutenu pour les gobelets et les verres, et l’autre avance plus lentement pour les pièces plus volumineuses comme les carafes, vases…
- Le four à bassin.
De conception récente, le four à bassin apparaît dans les années 1950. Il produit six à sept tonnes de cristal clair par jour.
Uniquement du cristal clair.
Si l’on ajoute de la couleur dans ce four, les verriers mettront alors des semaines, voir des mois, à obtenir de nouveau un cristal clair.
Il n’existe aucun moyen de nettoyage de ce four, alimenté en continu.
Un tube en platine fait couler le cristal en continue. Du platine qui résiste à la température de fusion du cristal, de 1400°c.
- Le four à pot.
Chaque pot contient une couleur.
En fusion, la matière est plutôt foncée, et ne permet pas de déterminer le type de couleur, les pigments feront leurs effets lors du refroidissement (en arche de recuisson).
Tout est fabriqué sur place :
Les pots sont prévus pour durer entre trois et quatre mois. Ces pots sont fabriqués à la manufacture et à la main. Nécessitant un tant de séchage de six mois, il ne s’agit pas de commencer la fabrication d’un pot lorsque l’on constate qu’un autre pot est défectueux.
Saint-Louis a donc ses réserves.
En principe, un verrier ne travaille jamais seul, à moins que la pièce soit d’une grande simplicité.
C’est ici la beauté de la visite.
Lors de l’entrée dans la halle verrière, on assiste à une vraie chorégraphie des verriers, chacun navigant d’un poste à l’autre, avec au bout de sa canne, la matière en fusion.
Tout est organisé, dans une grande efficacité.
Pour les pièces de prestige, il peut y avoir entre six et huit verriers qui vont intervenir sur la pièce.
En voici une.
Créé en 1818 pour être offert à Louis XVIII, gravé par Jules Leclerc, ce globe a été réédité en 1992 à l’occasion du 225e anniversaire de la cristallerie.
L'atelier à froid
Après la halle verrière et sa chaleur, nous voici dans l’atelier à froid, le travail n’est pas terminé, loin de là !
Il existe trois catégories de personne au sein de la taillerie :
- Les tailleurs, qui avec des meules en grès et diamantés vont creuser l’épaisseur de la pièce pour créer un décor.
- Les polisseurs et réparateurs qui à l’aide de disque de feutre, vont polir certaine partie de la pièce, comme par exemple pour élimer un petit défaut en surface.
- Et enfin, les graveurs, qui avec des petites roues en grès ou en cuivre, créent un décor de fleurs, d’animaux ou de paysages.
Ils sont plus de 50 tailleurs, graveurs et décorateurs à donner vie à la matière. Les meilleurs tailleurs du monde :
C’est ici, à la cristallerie Saint-Louis, qu’existe la plus grande concentration de tailleur. C’est ici que la couleur prend vie.
On peut alors tailler le cristal doublé couleur comme sur l’image de droite, mais également le cristal à la masse, à l’image de la photo de gauche, un cristal 100% rouge.
L’avantage du doublé couleur est le jeu de contraste, naissant sous la meule du verrier entre le cristal clair et la couleur.
Parfois, jusqu’à huit ou dix verriers travaillent sur la même place, à l’image de la carafe Louis XIII, dont Saint-Louis reçoit une commande de 50 000 pièces par an.
Saint-Louis propose une infinité de tailles différentes.
Aux classiques pointes de diamant, côtes plates, côtes de bambou et filets, vient s’ajouter, durant la première moitié du XIX siècle, des tailles plus complexes comme les côtes torses, les draperies, les olives, les biseaux …
Pour l’histoire :
Dans la seconde moitié du XIX siècle, la taille à la meule, facilitée par la mécanisation à vapeur, devient de plus en plus complexe et prend l’appellation de taille riche.
Le traçage est réalisé préalablement à l’aide du compassage, permettant de tracer lignes horizontales, verticales, diagonales.
Chaque tailleur réalise son propre compassage.
Le service Tommy, best-seller de la cristallerie, présente à lui seul les différentes tailles issues du savoir-faire, on s’aperçoit même que le pied, est taillé hexagonalement.
La taille, c’est du précis.
On ne peut pas déformer la taille prévue, la monter ou la descendre. La seule option possible est de faire tourner la taille autour de la pièce. De façon, à ce que certaines parties de la taille permettent d’éliminer un défaut.
En conséquence ?
Il y a plus de réparations sur une pièce unie qu’une pièce taillée, la taille ne permettant pas de cacher les défauts.
Une fois la taille réalisée, l’aspect est alors mat, dû au mouvement de rayure de la taille.
Il faut encore polir cette taille, soit à la main, soit par un procédé chimique.
La gravure
La gravure chez Saint-Louis s’illustre avec le service de table botticelli. Sa particularité, les verriers ont inclus à chaud dans l’épaisseur du cristal des bonbons millefiori.
Le graveur va ainsi s’en servir comme centre de la fleur. La gravure est réalisée à la roue, et nécessite cinq à six meule différentes ! Au total, il faut une heure au graveur pour réaliser le décor.
La gravure à l'acide
S’inspirant de la décalcomanie, pour chaque pièce, il existe une plaque gravée qui reproduit le motif.
Le principe est simple :
Pour cette technique, un négatif du motif est appliqué sur la pièce, qui sera enduite de bitume de Judée, un mélange de cire et de térébenthine, puis plongée dans l’acide, qui attaque les parties non protégées.
La gravure ainsi obtenue est le plus souvent décorée à l’or, ce qui demande une nouvelle cuisson.
Sulfures et presse-papiers Saint-Louis, une production exclusifs
Durant votre visite, une halte est réalisée à l’atelier des presse-papiers.
Un peu d’histoire :
Héritiers des techniques antiques, les verriers de Murano du XVIe siècle créent des boules en verre dans lesquelles ils emprisonnent des torsades, des cannes et des rubans multicolores.
Vers 1840, les premiers presse-papiers à décor polychrome en inclusion sont créés à Murano.
En 1845, Saint-Louis présente ses premières créations. L’engouement est immédiat et la vogue dure jusqu’en 1860. La production décline ensuite et cesse vers la fin du siècle.
Mais ces objets ont suscité la passion des collectionneurs, parmi lesquels la reine Victoria, l’impératrice Eugénie, le roi Farouk, ou encore Jeanne Lanvin.
Le renouveau :
Au début des années 1950, sous l’impulsion du collectionneur américain Paul Jokelson, la création des presse-papiers connaissent une renaissance.
Et aujourd’hui ?
Tous les ans, quatre à huit presse-papiers sont édités en séries limitées.
50 et 100 pièces pour chaque modèle. C’est exclusif.
Traditionnellement, le presse-papier représentait un décor millefiori, de fleur ou d’animal.
Depuis 1995, filiale d’Hermes, Saint-Louis travaille avec des designers internationaux afin de proposer des presse-papiers inédits.
Il existe deux catégories principales :
- Le millefiori.
- Le décor au chalumeau.
Qu’est-ce qui en justifie un prix à quatre chiffres ?
C’est ainsi que lorsque vous avez un bouquet dressé dans un presse-papier, c’est-à-dire quelques fleurs, chaque fleur et pétale vont être réalisées séparément, en partant de baguette de cristal de couleur qu’on va réchauffer, déformer, étirer, assembler à chaud.
Pour un bouquet dressé, une personne va mettre huit heures. Les deux verriers, nécessaires pour enfermer le bouquet, vont alors mettre deux heures.
Soit un total de dix heures de travail ! Cinq à six personnes travaillent à cet atelier, nécessitant une grande patience.
Saint-Louis affirme la notion d'Art de la table avec Trianon
Saint-Louis se consacre à une production unique de cristal dès 1825.
En 1834, Saint-Louis présente un service de verre, qui fera sa renommé, encore aujourd’hui.
Trianon, c’est ce qu’est Harcourt à Baccarat.
Le modèle Trianon représente bien plus qu’un simple service de verre, il apporte une nouvelle notion encore peu commune, celle d’Art de la Table. On utilise alors plusieurs verres selon l’usage.
L'indémodable lustre Saint-Louis
Fruits de commandes spéciales des cours royales, les premiers lustres apparaissent chez Saint-Louis dès le milieu du XIX siècle.
C’est le grand spécialiste du luminaire.
Depuis, la manufacture ne cesse de réviser ses classiques pour proposer, depuis 2015, la collection Royal.
La cristallerie Saint-Louis offre l’exclusivité de la personnalisation (tailles, décors, couleurs). Un lustre, plus de 15000 possibilités.
Le musée la Grande Place présente de superbes luminaires, surplombant les fondations d’un ancien four de verrier du milieu du XIXe siècle.
Guide de la signature Saint-Louis
Les productions actuelles de la cristallerie Saint-Louis présentent une signature Saint-Louis France.
Avant 1936, les productions ne présentaient pas de signature. Je vous invite à lire l’article complet : la signature Saint-Louis.
Le musée la Grande Place
De passage au pays de Bitch ? Venez admirer de très belles pièces de la cristallerie au siège de sa manufacture.
Inauguré en juin 2007, Le musée Saint-Louis est implanté dans la Grande Halle de production, encore en activité.
Plus de 2000 pièces sont exposées, retraçant l’histoire de quatre siècles d’innovations techniques et de créations.
Complétez votre visite avec avec les cristalleries d'Alsace
La région d’Alsace est célèbre pour sa route des vins, mais ce n’est pas tout.
À seulement 15 minutes en voiture du musée Saint-Louis se trouve le petit village de Wingen-sur-Moder, ici même que l’artiste de génie, joaillier puis verrier, René Lalique, a fondé sa cristallerie.
Au programme, visite du musée qui présente des œuvres Art Nouveau et Art déco de l’artiste, ainsi que les collections contemporaines.
Pour déjeuner, le Château Hochberg, propriétaire du groupe Lalique, se trouve juste en face. Et pour les gourmets, pourquoi ne pas vivre une expérience unique, dans un restaurant 2* Michelin, la Villa René Lalique.