Chambre de Commerce et d’Industrie à Nancy, un splendide ouvrage Art nouveau
Partons ensemble à la découverte de Nancy, berceau de l'Art nouveau, et sa chambre de commerce et d'Industrie.
Et pour les plus curieux d’entre vous, Géraldine, guide touristique passionnée, vous partage son périple à Nancy à travers ce guide : que faire à Nancy le temps d’un week-end ?
Nancy, berceau de l'Art nouveau
La ville de Nancy, mondialement connue comme le berceau de l’Art Nouveau en France. Cette ville Lorraine vous fera voyager dans le temps à travers ses belles villas et ses splendides vestiges habillés de verreries.
En visitant Nancy, l’Art nouveau n’aura plus de secret pour vous.
Edmond Picard est le premier à utiliser l’expression « Art nouveau » en 1894. On la retrouve dans la revue belge de l’Art moderne pour parler du travail de l’artiste, Henry van de Velde.
Pour en savoir plus sur l’Art nouveau, rendez-vous dans les plus beaux endroits de la ville témoignant de ce Modern Style.
Voici les 10 lieux Art nouveau à Nancy qui valent justement le coup d’œil.
C'est quoi, l'Art nouveau
La popularité de ce Modern Style a atteint son apogée lors de l’Exposition universelle de 1900.
Par définition, l’Art nouveau est un style caractérisé par la nature, les fleurs, les arabesques et la faune
Et il n’y a pas mieux que les 5 artistes Art nouveau pour nous en mettre plein la vue en révolutionnant l’art décoratif français.
Pour connaître l’histoire de cette architecture emblématique nancéienne, rendez-vous dans la villa Majorelle édifiée entre 1901 et 1902 par Henri Sauvage pour Louis Majorelle.
Ce fut le premier édifice signé intégralement Art nouveau de la ville de Nancy.
Puis, on ne peut pas parler d’Art nouveau sans mentionner le musée de l’École de Nancy. Il est situé dans l’ancienne demeure d’Eugène Corbin.
Historiquement, ce musée a été fondé par de nombreux optants (des Français qui ont refusé l’annexion et qui sont venus à Nancy).
Il s’agissait notamment de mécènes et d’artistes originaires de régions devenues allemandes qui ont collaboré avec leurs semblables nancéiens pour créer l’Alliance provinciale des industries d’art.
L’histoire de l’Art nouveau est aussi indissociable de la Brasserie L’Excelsior, un ensemble décoratif des plus originaux. C’est le résultat de la collaboration d’Antonin Daum, de Louis Majorelle et de Jacques Gruber.
Un bâtiment Art nouveau élaboré par les plus grands noms de l'École de Nancy
Après en avoir appris davantage sur Nancy et l’Art Nouveau, concentrons-nous maintenant sur le sujet qui nous intéresse vraiment, à savoir la Chambre de commerce et d’industrie à Nancy.
Inaugurée en 1909, elle a eu la chance de se trouver dans un bâtiment Art nouveau édifié par les plus grands noms de l’École de Nancy.
On doit ce trésor architectural unique aux célèbres architectes Louis Marchal et Émile Toussaint.
Concernant la création des vitraux au rez-de-chaussée, représentatifs des paysages lorrains, ils ont été confiés à Jacques Grüber et Antonin Daum.
Pour ce qui est des ferronneries, ce fut l’œuvre de Louis Majorelle.
Située en Meurthe-et-Moselle, la chambre de commerce et d’industrie (notamment ses façades, marquise, toitures, escalier, vestibule, salle du conseil et salle de bourse) est classée comme monument historique.
Il s’agit entre autres d’un organisme représentant les intérêts de milliers d’entreprises commerciales, industrielles et de services.
Deux architectes, Louis Marchal et Émile Toussaint
La construction du bâtiment de la Chambre de commerce et d’industrie de Meurthe-et-Moselle (CCI) a débuté en 1906 à la place de l’Hôtel de Landreville.
La CCI était initialement prévue pour abriter trois organismes : la Chambre de Commerce, la Société industrielle de l’Est et la Bourse.
Pour la construction de cet immeuble historique, des concours ont été imaginés pour déterminer les artistes les plus à même de mener à bien les travaux d’architecture et de déco du bâti.
Puis, ce fut le président de la commission des travaux, Antonin Daum, qui a tenu à apporter la touche « Art nouveau ».
Amalric Walter, sous la direction d’Antonin Daum, a notamment réalisé ces superbes plaques en pâte de verre dans la salle Lyautey, sous le thème du chardon lorrain.
Finalement, le concours a été remporté par Emile Toussaint et Louis Marchal.
D’un côté, Émile Toussaint était un architecte français sorti d’une école nationale supérieure des beaux-arts, tué à la guerre. D’un autre côté, Louis Marchal fut un grand architecte célèbre de l’atelier d’Auguste Alleaume à Laval.
Quelles sont les dates historiques à se rappeler ?
En ce qui concerne les dates historiques relatives à la naissance de la CCI, il y eut la création de la Confrairie des marchands en janvier 1341 par un édit du Duc de Lorraine, Raoul.
Ensuite, ce fut au tour de la Chambre Consultative des Manufactures d’art et des Métiers de voir le jour en avril 1803 avant de devenir la chambre de commerce de Meurthe en novembre 1855.
Le premier bureau de la CCI a été ouvert à Lunéville en 1993 puis à Nancy en 1993.
Retrouvez de magnifiques vitraux réalisés par Antonin Daum et Jacques Grüber
À l’intérieur de la Chambre de commerce et d’industrie de Meurthe-et-Moselle, on vous laisse admirer les magnifiques vitraux conçus par Jacques Grüber et Antonin Daum en 1909.
Jacques Grüber, grand maître verrier, était l’un des principaux fondateurs de l’École de Nancy. Il fut un spécialiste du vitrail Art nouveau comme il n’en existe plus. Il a fait partie des disciples de Gustave Moreau.
De son côté, Antonin Daum était également un maître verrier d’exception, connu pour être l’un des fondateurs de la « cristallerie Daum ».
Cette cristallerie a connu un succès qui perdure jusqu’à aujourd’hui grâce à son savoir-faire inégalable dans l’Art Nouveau.
Certains des plus grands noms du Modern Style ont même suivi des formations dans ses ateliers dont Jacques Grüber.
On peut voir les somptueux vitraux de Jacques Grüber qui ornent les baies du rez-de-chaussée et de façade du bâtiment de la CCI. Au total, il existe cinq vitraux réalisés en 1909, à savoir « le Verre », la « Chimie », « La papeterie », « L’agriculture » et la « Sidérurgie ».
Pour retrouver les autres vitraux signés Jacques Grüber, rendez-vous au musée de l’École de Nancy qui se compose de six verrières Grüber.
Son savoir-faire est aussi visible sur la fameuse verrière du crédit Lyonnais (située 7 rue Saint-Georges), dans la villa Majorelle ainsi que dans la brasserie l’Excelsior.
Et pour contempler le travail de vitraux de l’architecte Antonin Daum, vous n’aurez qu’à vous rendre dans la cristallerie Daum, spécialiste de la pâte de verre.
